L'Histoire d'Évreux

Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...

En 1769

Les importants travaux commencés en 1767 à la tour de l'Horloge, dont la réfection de la charpente, sont enfin achevés.

Le 17 février 1769

Le Journal de Rouen publie une lettre de dom Robert Antoine Malitourne, moine bénédictin de l'abbaye de Saint-Taurin d'Évreux vantant les vertus nutritionnelles de la pomme de terre et le développement de sa culture dans l'Évrecin.

Le 25 juin 1769

Le conseil de ville d'Évreux étudie la proposition d'organiser une loterie pour financer le pavage des rues.

Le 1^er décembre 1769

Cent quatre-vingt-neuf ans après celui du 6 avril 1580, en toute fin d'après-midi, un tremblement de terre d'intensité épicentrale de 6.5, et localisé à Veules dans le pays de Caux, est ressenti par la population ébroïcienne. Il ne provoque que d'insignifiants dommages.

Le 24 janvier 1770

Un acte indique que la rue allant de la chapelle Saint-Gratien à La Madeleine passe par la « forêt de Saint-Taurin ».

Le 22 juin 1770

M. Bertin fait paraître une annonce dans Le Journal de Rouen relative à un bien qu'il possède à Saint-Germain-lès-Évreux (actuel quartier de Navarre) :

À vendre ou louer une grande maison, à S. Germain, près Évreux ; consistant en maison, porte cochère, deux pavillons, remise, écurie, bûcher, cave, & autres petits bâtiments, jardin bien garni d'espaliers, & autres arbres, puits au milieu du verger, & deux sorties aux deux extrémités pour aller dans la forêt, & derrière le jardin une très-belle masure plantée d'arbres fruitiers.

le 12 août 1770

Domicilié au faubourg Saint-Léger, François Antoine Lartois de Saint-Luc prend ses fonctions de maire d'Évreux, après avoir été nommé par Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne. Il prend alors ses quartiers rue des Cordeliers et restera en fonction jusqu'en 1778.

Le 28 octobre 1770

Naissance en la paroisse Saint-Gilles d'Évreux de Jean Hippolyte Ricquier, lieutenant au 7^e bataillon du train d'artillerie, vétéran de la campagne napoléonienne de Russie et chevalier de la Légion d'honneur.

En février 1771

Située paroisse Saint-Léger, sur la grande route de Rouen, et jouxtant le pont Canette, une maison bourgeoise à porte cochère et dont la réputation tient à sa décoration intérieure raffinée est mise en vente.

Le 24 octobre 1771

Mort au château de Montalet de Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, comte d'Évreux et grand chambellan de France. Il est ensuite inhumé dans l'abbaye Saint-Taurin d'Évreux.

Le même jour (24.10.1771)

Fils de Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, Godefroy Charles Henry de La Tour d'Auvergne hérite du titre de comte d'Évreux.

Le 29 octobre 1771

Naissance en la paroisse Saint-Thomas d'Évreux de Pierre Auguste Dufour, aide de camp à l'état-major général de l'armée d'Italie, chef d'escadron et chevalier de la Légion d'honneur.

Le 22 novembre 1771

Le Journal de Rouen fait paraître l'annonce suivante :

Vendre [sic] la ferme du Clos-Aubert, située à la Madeleine, à la porte d'Évreux ; consistant en trente-six acres de terres labourables, rapportant tous les ans comme terre de vallée ; une belle cour close, contenant trois acres trente-un [sic] perches, édifiée de bâtimens [sic], tous couverts en tuiles, un beau pressoir, exempte d'entrée, de don gratuit ; aucune charge de ville, bien située ; on donnera toute sûreté pour un remplacement, quoique la personne ne soit pas mariée. S'adresser à Monsieur Dubocq, à l'hôtel de la Maison royale, rue des Carmes ; à Évreux, chez Monsieur le Maître, marchand drapier, Grande-Rue.

Le 24 janvier 1772

En collaboration avec un notaire de Rouen, M. Girard, fermier des carosses et messageries royales, fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen pour la vente d'une rente foncière et « inacquitable » de seize boisseaux de blé et froment sur plusieurs moulins d'Évreux.

Le 14 février 1772

L'ouverture en ligne droite de la route de Rouen depuis la place du Grand-Carrefour jusqu'au pont Perrin (actuel pont Saint-Léger) est approuvée.

Le 10 mars 1772

Le jeune Louis Denis André Landry, qui deviendra par la suite une figure essentielle des églises d'Évreux, est reçu basse-contre par le chapitre.

Le 5 mai 1772

L'évêque Louis-Albert de Lezay-Marnésia propose « l'extinction » de la mendicité, lequel reconnaît ne pouvoir apporter de réponse au problème.

Le 1^er octobre 1772

Naissance à Évreux d'Alexandre-Antoine du Meilet (ou Dumeilet), conseiller général de l'Eure, maire d'Évreux, député de l'Eure, chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur.

Le 3 octobre 1772

Fils d'un laboureur aisé de Saint-Pierre-du-Bosguérard lui souhaitant la meilleure éducation possible, Pierre François Salomon Ballicorne entre chez maître Louis-Pierre (?) Cabut, chanoine et principal du collège d'Évreux. Il deviendra conseiller du Roi et général provincial des monnaies, à Rouen

Le 4 octobre 1772

Entré la veille chez Louis-Pierre (?) Cabut, chanoine et principal du collège d'Évreux, pour son éducation, Pierre-François-Salomon Ballicorne paye 99 livres à ce dernier et trois livres à sa servante.

Le 31 décembre 1772

Produisant des rouleaux de sept seizièmes de largeur et de 24 aunes de longueur, la manufacture royale d’Évreux, dirigée par le sieur Riquier, aura livré pour 450 000 livres de tissus de velours de coton depuis le premier jour de l’année.

Le 5 février 1773

Le président de l'élection d'Évreux et M. Ricquier, notaire rouennais, font paraître une annonce dans le Journal de Rouen relative à la vente de la terre et seigneurie de Sassay, laquelle relève du comté d'Évreux et dont les « paillées » proviennent de la dîme de l'abbaye de Saint-Taurin.

Le 14 février 1773

La ville d'Évreux lance son grand projet d'aménagement de la route de Rouen.

Le 23 avril 1773

Naissance en la paroisse Saint-Denis à Évreux de Michel Pierre Le Cousturier de Courcy, issu d'une illustre famille locale, baron de l'Empire sur promesse de constitution de majorât et membre du collège électoral du département de l'Eure.

Le 7 juin 1773

Naissance à Saint-Germain-lès-Évreux (actuel quartier de Navarre) de Jean-Baptiste Maillard, lieutenant des dragons de la Garde impériale et chevalier de la Légion d'honneur.

Le 25 septembre 1773

Duc de Bouillon et comte d'Évreux, Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne cède gracieusement à M^me d'Orvaux le prélèvement de six cordes de bois de chauffage dans la forêt d'Évreux dont il est propriétaire.

En octobre 1773

Voix au service de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, Louis Torpillet est reçu comme haute-contre au chapitre cathédral d'Évreux.

Le 6 décembre 1773

Le jeune Pierre Joseph La Viéville intègre les enfants de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux sous la direction du maître de musique. Ne démontrant probablement pas suffisamment de dispositions vocales aux yeux du chapitre, il sera rendu à son foyer un an après, avec toutefois une gratification de 100 livres.

Fin décembre 1773

Fils de marchands drapiers ébroïciens, le jeune Le Maître entre comme enfant de choeur à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Le 3 janvier 1774

Clerc du diocèse d'Orléans et maître de musique au chapitre cathédral d'Évreux depuis au moins février 1745, Louis-Jacques Thiau perçoit 50 livres de rémunération par quartier.

Le 12 janvier 1774

Naissance à Évreux de Charles Gazan (ou Gazan de Garambouville), propriétaire, conseiller de préfecture, député de l'Eure de 1820 à 1830, maire d'Aviron, conseiller général de l'Eure et président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure.

Le 14 janvier 1774

Louis Albert de Lezay-Marnésia démissionne de ses fonctions d'évêque d'Évreux pour raisons de santé.

Le 14 mars 1774

À hauteur de 18 000 livres, un contrat est passé entre Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre, facteur d'orgues à Rouen, et les chanoines de la cathédrale Notre-Dame pour la réfection complète du grand orgue qui comprendra 44 jeux : une montre 16', un bourdon 16', un bourdon 4' bouché, un grand-cornet, un prestant, une flûte, une grosse tierce, un nasard, une quarte, une doublette, une tierce, une fourniture, une cymbale, deux trompettes et un clairon pour le premier clavier, une montre 8', un bourdon 4', un prestant 4', un nasard, une doublette, une tierce, un larigot, un cornet, une fourniture, une cymbale, une trompette, une cromorne, une voix hhmaine et une quarte de nasard pour le deuxième clavier, un cornet et une trompette pour le troisième clavier, un bourdon, un prestant, un nasard, une doublette, une tierce, une cymbale et une cromorne pour le quatrième clavier, ainsi qu'une flûte 8', une flûte 4', une trompette et un clairon pour le pédalier.

En avril 1774

Issu d'une famille d'organistes, et entré dix ans auparavant comme enfant de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, l'organiste Jean-Jacques Dulong sort de la psallette du chapitre et perçoit la gratification attendue de 100 livres.

Le 18 avril 1774

Évêque de Gap, François de Narbonne-Lara est nommé à Évreux par le roi Louis XVI à la suite de la démission pour raisons de santé de son prédécesseur.

Le 12 août 1774

Basse-contre du choeur de la cathédrale où il passera l'essentiel de sa carrière, et bientôt figure essentielle de toutes les églises de la ville, Louis Denis André Landry obtient huit jours de congés.

Le 29 août 1774

Il est fait mention d'Henri François Bourgeois, alors clerc de semaine, et basse-contre dans les choeurs de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Le 14 octobre 1774

Il est fait mention de Guillaume Babel, basse-contre et basse taille de choeur attaché au chapitre de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Le 9 décembre 1774

Enfant de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux depuis un an, le jeune Pierre Joseph La Viéville est rendu à son foyer avec une gratification de 100 livres, le maître de musique et le chapitre jugeant faibles ses capacités vocales et musicales.

Le 30 décembre 1774

Jean-Baptiste Justin Ancquetin, qui sera un musicien d'église attaché à Notre-Dame d'Évreux, y entre à l'âge de six ans comme enfant de choeur. Il le restera jusqu'en 1785, date où on lui remettra l'habituelle gratification de 100 livres.

En 1775

La route de Rouen partant initialement du Grand-Carrefour jusqu’au pont Perrin (actuel pont Saint-Léger) est ouverte.

La même année (1775)

Les travaux de construction du petit séminaire des Eudistes sont achevés et le budget aura dépassé les 60 000 livres.

La même année (1775)

Jadis peintre officiel de Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et comte d'Évreux, Louis-Antoine Sixe réalise Le Christ en Croix pour Nicolas (?) Cochart des Ervolus, qui fut peut-être conseiller du roi au bailliage et siège présidial d'Évreux en 1748.

Le 20 avril 1775

Procureur au bailliage et en l'élection d'Évreux, Louis-François Dubourg est procureur postulant en la cour ecclésiastique de l'officialité d’Évreux, en remplacement de feu M. Le Métayer.

Le 19 juin 1775

Le chapitre cathédral d'Évreux accorde à l'organiste Jean-Jacques Dulong, ou à sa soeur Marie Jeanne Adélaïde, un montant de 400 livres pour se perfectionner avec les meilleurs maîtres parisiens.

Le 19 juillet 1775

Reprochant à Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne son train de vie parisien, le roi Louis XVI lui adresse une lettre l'enjoignant à résider dorénavant en permanence dans son domaine, à Saint-Germain-lès-Évreux (actuel quartier de Navarre).

Le 7 août 1775

Fils d'un tanneur de la paroisse Saint-Thomas et bourrelier de métier, Louis Lallouette est officiellement reçu clerc de semaine et basse-contre par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, avec une rémunération de huit livres hebdomadaires.

Le 30 septembre 1775

Naissance en la paroisse Saint-Thomas à Évreux d'André Leturque, sergent au 25^e régiment d'infanterie de ligne, blessé de nombreuses fois dans les guerres d'Empire et chevalier de la Légion d'honneur.

Le 27 octobre 1775

Mort à Évreux de Guillaume Lefébure, fils de Bernard Lefebvre qui fut maire de la ville de 1704 et 1721, et trésorier dans une fabrique de la paroisse Saint-Nicolas.

Le 17 novembre 1775

Adrien Levavasseur et Simon Carville entrent comme enfants de choeur à la psalette d'Évreux. Il recevront par le chapitre cathédral la gratification coutumière de 100 livres à leur sortie.

Le 8 décembre 1775

François de Narbonne-Lara prend possession de l'évêché d'Évreux.

En 1776

Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre, qui avait passé un contrat avec les chanoines de la cathédrale Notre-Dame pour la réfection complète du grand orgue, livre l'instrument qui possède désormais une gamme de 51 jeux : une montre 16', un principal 8', un prestant 4', une doublette 2', une fourniture cinq rangs, une cymbale quatre rangs, deux bourdons 8', un cornet cinq rangs, un nasard 2', une grosse tierce 3', une quarte 2', une tierce 1', une première trompette 8', une deuxième trompette 8' et un clairon 4' pour le premier clavier, une montre 8', un prestant 4', une doublette 2', une fourniture quatre rangs, une cymbale trois rangs, une flûte 8', un nasard 2', une tierce 1', un larigot, une quarte de nasard 2', un cornet cinq rangs, une trompette 8', un cromorne 8', une voix humaine 8', un hautbois 8' et un clairon 4' pour le deuxième clavier, un cornet cinq rangs et une trompette 8' pour le troisième clavier, une bombarde à main pour le quatrième clavier, un prestant 4', une doublette 2', une flûte 8', un bourdon 8', un nasard 2', une tierce et une trompette 8' pour le cinquième clavier, ainsi qu'une flûte 8', une flûte 4', un nasard 2', une quarte, une bombarde 16', une trompette 8' et un clairon 4' pour le pédalier.

Après le 18 février 1776

L'évêque François de Narbonne-Lara supprime un grand nombre de fêtes qui se tenaient traditionnellement à Évreux, et contraint les Capucins à porter bas et souliers.

Le 25 mars 1776

Naissance en la paroisse Saint-Thomas d'Évreux d'Ambroise Marc Sénel, sous-officier de la 4^e compagnie des sous-officiers sédentaires, vétéran des campagnes militaires de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur.

Le 5 avril 1776

En collaboration avec un confrère de Rouen, le notaire ébroïcien Le Cousturier de Courcy fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :

Une grande et belle maison, à porte cochère, sise à Évreux, rue du Gros-Horloge, paroisse S. Nicolas ; elle est solidement bâtie en brique et pierre de taille ; il y a trois caves, dont deux voûtées  le rez-de-chaussée consiste en cuisine, laverie, salle lambrissée et peinte, avec buffet et armoires, et deux autres grandes salles ; le premier étage est composé de cinq chambres et trois grands cabinets, trois greniers et trois chambres de domestiques, remise, écurie, bûchers, buanderie, cour, jardin, lavoir couvert sur la rivière. Cette maison peut être occupée dès à présent par l'acquéreur ; il y a toute sûreté dans l'acquisition.

Le 12 mai 1776

Naissance en la paroisse Saint-Pierre d'Évreux d'Étienne Laurent Mathieu Loche, receveur particulier des finances d'Yvetot et chevalier de la Légion d'honneur.

Vers août 1776

Les moines de l'abbaye de Saint-Taurin intentent une action judiciaire contre l'évêque d'Évreux après le report de la fête de leur patron et fondateur, l'évangélisateur historique saint Taurin.

Le 23 août 1776

Chanoine et maître de fabrique, M. Prétavoine est autorisé à vendre une partie de la vieille argenterie ainsi que des éléments en or et argent brûlé, extraits de vieux galons et étoffes provenant de la cathédrale, et d’utiliser le produit de cette vente pour se fournir en nouvelles étoffes d’ornement.

En septembre 1776

Du corps des musiciens de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, Charles Declé souffre d'une crise d'asthme handicapante qui lui interdit de jouer du serpent, instrument à vent grave et à perce conique.

Le 7 mars 1777

Duc de Bouillon et comte d'Évreux, Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne cède gracieusement à Nicolas (?) Cochart des Ervolus, lieutenant de maréchaussée, le prélèvement de huit cordes de bois de chauffage dans la forêt d'Évreux dont il est propriétaire.

Le 26 avril 1777

Mort dans la chambre vouée aux ecclésiastiques malades, à l'hospice d'Évreux, d'Henri François Bourgeois, clerc domicilié chez M. Verdière en la paroisse Saint-Gilles, et basse-contre du choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Le 23 juillet 1777

Dix-huit habitants du Fidelaire adressent une requête au maître particulier des eaux et forêts du comté d’Évreux, par laquelle ils informent que des gens, à leur différence, ne jouissant pas de droit d’usage dans ladite forêt, y font cependant des coupes de bois presque quotidiennes.

Le même jour (23.7.1777)

Renseigné par des habitants du Fidelaire excédés par des coupes sauvages de bois, le maître des eaux et forêts du comté d’Évreux se rend sur place, saisit cinq morceaux de souches et assignent Louis Étienne (?) Glasse et M. Godard, sabotiers.

Le 29 août 1777

Le Journal de Rouen publie en première page l'annonce suivante :

À vendre l'office de conseiller du Roi. Lieutenant particulier-civil au bailliage d'Évreux. S'adresser à Évreux, à Monsieur Chrétien, écuyer, gendarme de la garde du Roi ; & à Rouen, à Monsieur Delamare, notaire.

Le 16 décembre 1777

Par ailleurs associés en affaires au philosophe et encyclopédiste Denis Diderot, les quatres frères Caroillon reprennent le bail des forges du comté d'Évreux.

En 1778

Le presbytère de Saint-Pierre étant sérieusement délabré dans sa structure même, plusieurs assemblées de paroissiens se réunissent pour envisager sa destruction ou rebâtir à neuf l'édifice. Le charpentier Hersent et le maçon Lermet sont nommés à cette tâche.

La même année (1778)

Natif de la paroisse Sant’Appolinare de Milan en Italie, le peintre connu sous le nom francisé de « Christophe Vincent Tavaini » s’installe à Évreux pour participer à la restauration de sa cathédrale.

La même année (1778)

Dom Louis Hippolyte Daspres est élu prieur de l'abbaye de Saint-Taurin d'Évreux.

La même année (1778)

Restauré en 1776, l'orgue de la cathédrale est expertisé par François Lamathe Bédos de Celles de Salelles, moine bénédictin, gnomoniste et facteur d'orgues, qui déclare que la réception pourra se faire sous réserve de la réfection de la moitié du cromorne.

Le 16 février 1778

Basse-contre à Chartres, Jean-Baptiste Macé est pris à l'essai comme chantre à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux. Donnant satisfaction, le chapitre l'engagera pour une rémunération de dix livres par semaine.

Le 2 mars 1778

Basse-contre à Chartres, Jean-Baptiste Macé donne satisfaction au chapitre après une période d'essai d'un mois, et se voit engagé comme chantre à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, pour une rémunération de dix livres hebdomadaires.

Le 27 avril 1778

Rivière emblématique de la ville d’Évreux, l’Iton fait l’objet d’une sentence du vicomté de l’eau de Rouen.

Le 5 juin 1778

Le Journal de Rouen publie l'annonce suivante :

À vendre argent comptant une maison à porte cochère à Évreux, rue aux Bouchers, paroisse S. Pierre. Cette maison écroulée en partie & dont les bois, brique & matériaux de la partie écroulée sont sur la place, consiste au rez de chaussée, en vestibule, salle de compagnie, cabinet & cuisine au premier, deux chambres à cheminée & grenier, cour, petit pavillon, écurie, remise, cave & bûcher, grand jardin, verger bien planté, clos de murs, petit bâtiment servant de cuisine.

Le 6 juin 1778

Le corps de ville est organisé selon les treizes instructions reçues par lettres patentes du roi Louis XVI.

Le 26 juin 1778

Fils de marchands drapiers d'Évreux, le jeune Le Maître, entré comme enfant de choeur à la cathédrale quatre années auparavant environ, retrouve son foyer, ses parents souhaitant lui « donner une éducation soignée ».

Le 24 juillet 1778

Jean Isidore Blaise Carville entre comme enfant de choeur attaché au chapitre de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux à l'âge de sept ans.

En août 1778

Le roi Louis XVI adresse des lettres patentes à la congrégation des soeurs de la Providence.

Le 5 octobre 1778

Mort de François Antoine Lartois, seigneur de Saint-Luc, maire d'Évreux depuis 1770.

Le 5 octobre 1778

Inhumation de Francois Antoine Lartois, seigneur de Saint-Luc, maire d'Évreux depuis 1770.

Le 6 octobre 1778

Les frères Gérard obtiennent l'autorisation d'abattre une partie de la muraille située paroisse Saint-Pierre, près de la Porte-Peinte.

Le même jour (6.10.1778)

Le partage juridique de la totalité des biens de l’abbaye de La Croix-Saint-Leufroy et du petit séminaire d’Évreux est validé.

Le même jour (6.10.1778)

Lieutenant criminel au bailliage d'Évreux, M. Régnault serait nommé maire en remplacement de feu Francois Antoine Lartois de Saint-Luc.

Le 26 octobre 1778

Mort à Évreux de Guillaume Babel, basse-contre, basse taille et clerc de semaine attaché au chapitre de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

En 1779

Une partie de la muraille gallo-romaine, probablement située du côté de la tour de l'Espringale, est abattue.

La même année (1779)

Il est fait de la mention de la rue de la Planche, dite « rue du Grand-Cerf ».

La même année (1779)

Les travaux de démolition de la charpente pour remplacer la cloche du presbytère de Saint-Pierre sont commencés.

La même année (1779)

L'évêque François de Narbonne-Lara impose une nouvelle taxe sur les biens du clergé, afin de financer son projet de grand séminaire.

La même année (1779)

Le chanoine Paul-Louis Larcher demande une nouvelle expertise de l'orgue de la cathédrale à François-Henry Clicquot, petit-fils du facteur d'orgues de la Chapelle royale de Versailles.

Le 22 janvier 1779

Notaire d'Évreux, M. Le Cousturier de Courcy fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen concernant la mise en vente de la maison de François Antoine Lartois de Saint-Luc, récemment décédé :

À vendre ou à louer présentement, à Évreux, rue des Cordeliers, vis-à-vis le petit Séminaire, une belle maison, ci-devant occupé par feu Monsieur de S. Luc ; elle consiste en vestibule, salle, office, cabinet d'assemblée, de beaux appartements, cabinets, le tout lambrissé, avec des glands, chambranles & de beaux greniers ; un autre bâtiment très commode, écuries, bûchers, basse-cour, un beau jardin, terrasse, & c.[our].

En septembre 1779

Entré en octobre 1772 selon le voeu de son père, riche laboureur à Saint-Pierre-du-Bosguérard, Pierre François Salomon Ballicorne achève ses études au collège d'Évreux dont les frais de scolarité s'élèvent désormais à 500 livres annuelles.

Le 22 septembre 1779

Naissance à Évreux de Charles Letellier, sous-lieutenant au 17^e régiment de dragons, vétérans des campagnes militaires de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur.

Le 3 décembre 1779

Une annonce concernant une affaire de succession paraît dans le Journal de Rouen :

On désirerait savoir s'il n'y a pas eu vers la fin du XVII^e siècle, ou au commencement du XVIII^e, à Évreux, un huissier, nommé Laurent gervais, qui avait épousé Geneviève Beauvais, laquelle, après son décès, convola en secondes noces avec le S^r Adrien Stalin, marchand à Rouen, & la paroisse où ledit Gervais a été inhumé, à Évreux. On prie MM. les notaires, avocats & procureurs, aux mains desquels il a pu passer des titres, sentences & diligences où ledit Gervais a pu être nommé, de vouloir bien en donner avis au bureau des annonces.

Le 23 décembre 1779

Un atelier de charité est mis sur pied pour tenter de résoudre le problème récurrent de la mendicité.

En 1780

D’inquiétants craquements entendus dans la charpente du château d’Évreux conduisent le prince à ordonner l’évacuation des lieux. Dorénavant, les comtes occuperont théoriquement une grande maison à étage et accolée à deux pavillons indépendants.

La même année (1780)

Financés par le nouvel impôt de l'évêque François de Narbonne-Lara, les travaux du nouveau grand séminaire sont entamés.

La même année (1780)

Jean Quesnel (ou Quesnot) est nommé premier supérieur du grand séminaire d'Évreux et succède à B. Besselièvre.

La même année (1780)

Des convois d’artillerie en route pour la Bretagne passent par Évreux.

La même année (1780)

Futur graveur, éditeur et marchand d'estampes parisien renommé, le jeune orphelin Jacques-Louis Bance est mis en apprentissage chez un maître sellier d'Évreux.

La même année (1780)

Peintre officiel du duc de Bouillon, le peintre Louis-Antoine Sixe réalise Vue du trou Bailli et de la tour de la Geôle.

La même année (1780)

Un bras de l'Iton est supprimé lors de l'élargissement de la rue Saint-Léger (actuelle avenue du Maréchal-Joffre).

La même année (1780)

Deux ouvriers affairés à la tour de l'Horloge sont tués par l'écroulement de voûtes qui avaient été mal construites.

Le 3 avril 1780

Mort chez les pénitents aux Andelys de Louis-Antoine Sixe, peintre officiel à Évreux du duc de Bouillon.

Le 29 mai 1780

Issue d'une famille de musiciens et formée au corps des musiciens de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, l'organiste principale Marie Jeanne Adélaïde Dulong reçoit un montant de 100 livres « en reconnaissance de ses bons services ».

Le 16 juillet 1780

Le conseil municipal vote pour la numérotation des maisons de la ville.

Le 9 octobre 1780

Chanteur dans les choeurs de l'opéra de Paris, Charles François Hilden est reçu basse-taille à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux avec des gages hebdomadaires de douze livres.

Le 3 novembre 1780

Âgé de six ans, Nicolas Érambert entre comme enfant de choeur à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

Le 7 décembre 1780

Marie Louis Urbain Cordonnier (?) intègre les enfants de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.

En 1781

Les soeurs de Caër obtiennent du conseil des lettres patentes pour faire l'acquisition d'un terrain, situé dans la ruelle menant au moulin à l’Abbesse, et y bâtir le futur couvent des Ursulines.

La même année (1781)

Dom Adrien Nicolas Joseph Toussel est élu prieur de l'abbaye de Saint-Taurin d'Évreux et succède probablement à Dom Louis Hippolyte Daspres.

La même année (1781)

Chargé de l'expertise de l'orgue par le chanoine Paul-Louis Larcher, le facteur François-Henry Clicquot décide d'appporter des réparations aux claviers.

Le 12 janvier 1781

Notaire d'Évreux, M. Le Cousturier de Courcy fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :

À vendre, meublée ou non, une très jolie maison, au centre de la ville d'Évreux, ayant cours, jardin, bornés par la rivière ; elle est on ne peut plus ornée ; l'on prendra tous les arrangements possibles.

Le 12 mars 1781

Une portion de la muraille gallo-romaine est découverte entre deux rangées de tilleuls, à trois pieds de profondeur, par les ouvriers qui travaillaient sur les fossés du château.

Le 14 avril 1781

Naissance à Évreux de Charlotte de Graimberg, fille de Louis François Nicolas de Graimbert, dernier seigneur féodal du fief de Saint-Luc et gendre de François Antoine Lartois de Saint-Luc qui fut maire d'Évreux de 1770 à 1778.

Le 21 avril 1781

La ville d'Évreux équipe chaque pompier d'une tenue approprié.

Le 29 juin 1781

Négociant à Rouen, M. Anfrye fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :

À vendre une grande chaudière de cuivre rouge, neuve, pesant environ 600 livres, pour la teinture, à Évreux, à la Manufacture S. Taurin, avec quatre grandes cuves neuves de bois de chêne, de huit pieds de haut, garnies de cinq fort cercles de fer.

Le 11 juillet 1781

Clerc du diocèse d'Orléans puis maître de musique du chapitre cathédral d'Évreux, Louis-Jacques Thiau démissionne de cet emploi qu'il occupait depuis au moins février 1745.

Le 12 octobre 1781

La famille Lion fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :

À vendre, pour le mois de novembre prochain, une maison à porte cochère, sise à Évreux, rue Guillaude, paroisse S. Pierre, consistante [sic] en deux corps de logis ; le premier, sur la rue, est composé d'une cuisine, salle, bûcher et cave ; au premier une belle chambre, avec des armoires et deux cabinets ; au second, une grande chambre, petit et grand grenier ; le second corps de logis est composé d'une grande cuisine, salle de compagnie et salle à manger, toutes deux lambrissées, écurie, cabinet et grenier, bûcher, fruitier, cave, caveau, trois chambres à feu, cabinet et grand grenier ; tous ces appartements ont vue sur un parterre et un grand jardin, au bout desquels est la rivière et une promenade autour. S'adresser à Madame veuve Lion, dans ladite maison ; ou à Paris, à Monsieur Lion, chez Monsieur Demorette, apothicaire, rue S. Martin.

Le 22 octobre 1781

Jean Saunois est reçu comme joueur de basson au corps des musiciens de la cathédrale d'Évreux à raison de 150 livres de gages. Il occupera cet emploi jusqu'à sa mort en janvier 1784.

Le 29 novembre 1781

Le collège d'Évreux est transféré dans les bâtiments du petit séminaire de la rue aux Maignants (actuelle rue Saint-Sauveur).

En décembre 1781

Un arrêté prescrit d’enterrer les morts à six pieds de profondeur, et par rang, sans distinction d’origine sociale.

Le même mois (12.1781)

Marie Louis Urbain Cordonnier succède à Louis-Jacques Thiau, démissionnaire depuis juillet, comme maître de musique du chapitre cathédral d'Évreux.

Le même mois (12.1781)

Trois foires franches et un marché de bestiaux sont créés par lettres patentes du roi Louis XVI.

En 1782

Huit cents livres récoltées lors d’une quête permettent la construction d'un petit pont près du moulin de Saint-Thomas.

La même année (1782)

Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne transforme les jardins à la française du château de Navarre en jardins à l'anglaise.

La même année (1782)

Avocat au Parlement et procureur aux sièges royaux de la ville d’Évreux, Jacques-Nicolas Vallée obtient la permission ecclésiastique lui permettant de contracter mariage avec sa cousine Marguerite Vallée, veuve de Pierre Mary.

Le 25 janvier 1782

L’évêque François de Narbonne-Lara appose sa signature, à Rouen, sur le plan d’architecte du rez-de-chaussée, premier et second étage du nouveau séminaire d'Évreux.

Le 27 janvier 1782

Il est demandé au duc de Bouillon, Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne, de ne pas récupérer les matériaux après la démolition de la porte du boulevard Saint-Pierre, porte précisément offerte à la ville en 1767.

Le 27 mars 1782

L'intendance de la ville reçoit une requête concernant le pavage de la rue du Cheval-Blanc et de la rue du pont de la Planche.

Le 10 mai 1782

Naissance à Évreux d'Alexis-Hubert Robillard, ingénieur des ponts et chaussées, archéologue, responsable des fouilles du Vieil-Évreux de 1835 à 1836, président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure en 1837 et membre de la commission du chemin de fer à Évreux.

Le 9 juin 1782

M. Martel prend ses fonctions de maire d'Évreux et succèderait à M. Régnault.

Le 14 juin 1782

Premier huissier de l'élection d'Évreux, M. Champion fait paraître une annonce dans Le Journal de Rouen portant sur la vente de deux maisons communes situées rue Trianon et rue Saint-Louis, chacune comportant cuisine, salle à manger, chambres, puits et jardin.

Le 15 août 1782

Haute-contre au corps des musiciens du régiment de Conti et intervenant régulièrement à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux depuis le mois de janvier, Noël Louis Sachet chante pour le jour de l'Assomption.

Le 16 août 1782

Sans être attaché officiellement à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, mais l'intégrant régulièrement depuis le mois de janvier, Noël Louis Sachet, haute-contre au corps des musiciens du régiment de Conti, perçoit 18 livres pour sa prestation au chant de la veille, jour de l'Assomption.

Le 18 octobre 1782

Naissance à Évreux de Charles Hippolyte, imprimeur libraire à Paris et rédacteur au ministère de la Justice.