L'Histoire d'Évreux

1891

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que la fièvre typhoïde fait son apparition dans les quartiers du 6e régiment de dragons.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1891


En 1891

Situé du côté de la rue Lecomte, le puits de la rue de l'Échiquier est comblé par la municipalité pour des raisons de sécurité.


La même année (1891)

Desservant du Bosc-Roge-en-Roumois (actuel Bosroumois), Jean Baptiste Ferdinand Pichon est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1891)

L'imprimerie de l'Eure sort de ses presses à Évreux le premier numéro du périodique La Revue catholique de Normandie.


La même année (1891)

Député de l’Eure depuis 1871, vice-président du conseil général et entre autres secrétaire perpétuel de la Société nationale d’agriculture, Louis-Paulin Passy est élu une troisième fois président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Auguste Frémont.


La même année (1891)

Les travaux du nouvel hôtel de Ville peuvent être lancés grâce au legs Del'homme (ou Delhomme).


Le 3 février 1891

La conscription militaire qui s'effectue par tirage au sort désigne un contingent de 150 jeunes hommes pour les cantons nord et sud d'Évreux.


Le 25 février 1891

Le Comité républicain socialiste révisionniste du quartier Saint-Lambert, à Paris, lève sa séance à la réception d'une lettre de son président Georges Laguerre, retenu à Évreux par une plaidoirie devant la cour d'assises de l'Eure.

Photo

Georges Laguerre en août 1888, dans le Tome 9 de "Célébrités du XIXe siècle", 1860-1890
© BNF-Gallica, département Estampes et photographie, 4-NA-109(9)
Domaine public


Le 10 mars 1891

Le conseil de guerre du 3e corps d'armée condamne à un an de prison ferme un cavalier du 6e régiment de dragons d'Évreux qui s'était rendu coupable du vol de quelques timbres postaux dans les effets personnels d'un autre militaire.


Le 22 mars 1891

L'assemblée générale annuelle de la Société des amis des arts du département de l'Eure se déroule à l'amphithéâtre du jardin botanique (actuel parc François-Mitterrand).


Le 6 avril 1891

Négociant en draperies et vice-président du conseil général de l'Eure, Émile Vy est chargé de l'éloge funèbre d'Augustin Pouyer-Quertier, sénateur de la Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime). Ces funérailles imprévues le contraignent donc à remettre à plus tard les questions relatives aux courses hippiques d'Évreux pour lesquelles il avait été sollicité.

Photo

Portrait d'Augustin Pouyer-Quertier, dans Le Monde illustré daté du 28.10.1871
© BNF-Gallica, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-2943
Domaine public


Le 12 avril 1891

La ville d'Évreux compte désormais 16 932 habitants selon le dernier recensement, dont 539 non résidents.


Le 14 avril 1891

Des ouvriers affairés à des travaux de restauration de la cathédrale mettent au jour, au niveau des substructions de l'ancien choeur roman, un tombeau contenant quelques ossements dont un maxillaire inférieur, une crosse en fer et un anneau de bronze. Estimée du XIIe siècle, la sépulture ne peut toutefois pas précisément être identifiée.


Le 16 avril 1891

Reconnu coupable du meurtre de François Chauvin, jadis conseiller municipal bretolien, et tentative de meurtre sur la veuve Buisson, domestique de l'ancien élu, le vagabond et voleur François Firoteau est condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux. Il sera guillotiné le 3 juin.


Le 3 mai 1891

Arrivés en renfort à Lille pour maintenir l'ordre après la dramatique fusillade de Fourmies qui a fait neuf morts et plus d'une trentaine de blessés, des cavaliers du 6e régiment de dragons d'Évreux sont pris à partie par la foule qui les traite de lâches et d'assassins.


Le 4 mai 1891

Le conseil municipal rejette la demande des riverains de la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard), qui souhaitaient que leur voie soit nommée « rue Jean-Louis-Lepouzé », en hommage à celui qui fut maire d'Évreux de 1870 à 1873 et de 1877 à 1882.


Le 5 mai 1891

Alors que les cavaliers du 6e régiment de dragons, quittant Fourmies dans le Nord pour retourner à leur garnison d'Évreux, attendent leur convoi en gare d'Hirson dans l'Aisne, un jeune trompette reçoit, précisément dans l'aine, la ruade soudaine et violente d'un cheval. Il est immédiatement conduit en urgence à l'hôpital le plus proche.


Le 10 mai 1891

Visiblement affecté par la déclaration de faillite prononcée par le tribunal de commerce de l'hôtel de Cancale qu'il gérait à Évreux, M. Jacquet se rend à Paris pour s'aérer l'esprit chez un ami coiffeur, domicilié rue de la Michodière.


Le 13 mai 1891

Sans nouvelles depuis son départ pour Paris, les parents de M. Jacquet, gérant malheureux de l'hôtel de Cancale à Évreux, déclarent sa disparition à la préfecture de police.


Le 17 mai 1891

Le corps repêché dans le canal Saint-Maurice à Charenton est identifié comme étant celui de M. Jacquet, ancien gérant de l'hôtel de Cancale à Évreux qui ne donnait plus de nouvelles depuis la faillite de son commerce. Le rapport du docteur Richardière, médecin légiste, conclut à un suicide, mais des rumeurs évoquent un guet-apens vers lequel des créanciers auraient attiré le malheureux commerçant de province.


Le 3 juin 1891

Exécuteur en chef des arrêts criminels, Louis Deibler quitte Paris pour Évreux où lui sera confiée l'exécution de François Firoteau, prévue le lendemain matin. Un certain nombre de curieux attendent déjà l'arrivée de son train, prévu pour dix heures.


Le 4 juin 1891

Condamné à mort pour meurtre et tentative de meurtre, le vagabond et voleur François Firoteau est guillotiné par Louis Deibler devant une foule considérable sur l'avenue de Cambolle (actuelle avenue du maréchal-Foch), le pré du Bel-Ébat étant impraticable pour cause de foire agricole.


Le 25 juin 1891

L'affaire du pâtissier-confiseur Jacques Chizallet est mise en liquidation judiciaire.


Le 10 juillet 1891

Naissance à Évreux de Georges Boulanger (?), médaillé de la Résistance française pour sa bravoure sous l'Occupation.


Le 11 juillet 1891

Le général de brigade Émile Marin prend le commandement, à Évreux, de la brigade de cavalerie du 3e corps d'armée.


Le 19 juillet 1891

De retour du dépôt d'Hébécourt, le capitaine Geoffroy, officier de cavalerie au 6e régiment de dragons, est tué lorsque son cheval précipite sa voiture contre un arbre, à hauteur de l'asile d'aliénés de Navarre.


En août 1891

Ancien réserviste territorial du 74e régiment d'infanterie, jadis en garnison à Évreux, René Thomas devient champion de France de tir devant 570 concurrents.

Photo

Portrait de René Thomas, dans Le Tir national daté du 22.08.1891
© BNF-Gallica / Union nationale des sociétés de tir de France
Voir mentions légales


Le 7 août 1891

Le tribunal correctionnel d'Évreux condamne à deux mois de prison pour adultère Mme Trouillard, âgée de 66 ans, et M. Delauvé, âgé de 38 ans.


Le 11 août 1891

Annoncé en fuite en Normandie, le banquier Georges Legrand est arrêté par surprise, dès son arrivée à Évreux, par des agents de police qui le conduisent à la maison d'arrêt puis avertissent M. Doppfer, juge d'instruction parisien.


Le même jour (11.8.1891)

Plusieurs dizaines de personnes se réunissent devant la vitrine de la librairie Alfred où une impressionnante carte de la Russie a été disposée. Tous crient « Vive la Russie ! »


Le 18 août 1891

Arrêté pour avoir assassiné un employé de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, à Bourth, M. Gannat est écroué à la prison d'Évreux.


Le même jour (18.8.1891)

Incarcéré à la prison d'Évreux pour ivresse et outrage, M. Rondel est transporté dans un état désespéré à l'hôpital après avoir mis le feu à sa cellule.


Fin août 1891

Chargé de cours au lycée d'Évreux, Camille Peltier est classé douzième à l'épreuve d'agrégation d'histoire et géographie.


Le 28 septembre 1891

La ville d'Évreux est mentionnée dans « La Môme-Soleil », feuilleton de Simon Boubée publié dans les pages du quotidien Le Matin :

Il y avait, outre quelques fonctionnaires naturellement appelés à assister aux exécutions, des notables du pays et des journalistes venus de Paris, de Rouen ou d'Évreux.


En octobre 1891

Des ouvriers affairés à dégager un pilier de la cathédrale mettent au jour un cercueil de plomb contenant le squelette d'un homme d'église, en bon état de conservation, mais dont l'absence d'éléments notables rend impossible toute identification.


Le 1er octobre 1891

Les frères des écoles chrétiennes ouvrent l'école Saint-Pierre, à l'angle de la rue éponyme et de l'actuelle rue de la Vieille-Gabelle. Après l'incorporation en 1990 d'une autre école catholique, située rue Borville-Dupuis et placée sous le patronage de Marie-Cécile, l'établissement fusionnera avec l'Institut de l'Immaculée Conception à la rentrée 2015.

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Le bâtiment historique de l'école Saint-Pierre
© ND / evreux-histoire.com
Libre de droits avec mention du site


Le 2 octobre 1891

La ligne ferroviaire d'Évreux-Embranchement à Acquigny, auparavant nommée « Chemin de fer d'Évreux à Elbeuf par Louviers », est rachetée par l'État à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons-sur-Marne, mise en faillite.


Le 16 octobre 1891

La ville d'Évreux est mentionnée dans « La fille sans nom », feuilleton de Charles Mérouvel publié dans les pages du quotidien Le Petit Parisien :

Pouh ! un avenir de procureur à Évreux ou à Rambouillet, et encore ! Sept à huit mille peut-être... Une belle poussée ! Il sait compter, le cousin Maurice.


Le 25 octobre 1891

Jadis prisonnier de guerre autrichien interné pendant la deuxième guerre d'indépendance italienne à Évreux, où il avait ensuite décidé de s’installer, avant de se fixer définitivement à Blaru, Stephan Milianaty fait l’objet d’une première verbalisation par le garde-champêtre de cette commune qui constate une infraction à la nouvelle législation sur la déclaration des résidents étrangers. Opposant sa bonne volonté au refus manifeste du maire d’accuser réception de ses justificatifs, le verbalisé verra son affaire portée jusqu’à la Cour de cassation qui condamnera l’administration pour excès de pouvoir.


Le 31 octobre 1891

Substitut du procureur de la République à Évreux depuis juin 1890, Jean Octave Hippolyte René Beauvais est muté à Dieppe, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (31.10.1891)

Substitut du procureur de la République aux Andelys, Bertrand Étieinne Villotte est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 7 novembre 1891

Répondant au concours du 31 octobre, les lecteurs du Tir national, organe officiel de l'Union nationale des sociétés de tir de France, classent le tireur ébroïcien Joseph Labbé à la neuvième place parmi tous les compétiteurs de l'Hexagone.


Le 14 novembre 1891

Naissance à Évreux de Maurice Léon Legoux, médaillé à titre posthume de la Résistance française, par décret du 24 Avril 1946, pour sa bravoure sous l'Occupation.


Le 16 novembre 1891

Cavalier au 6e régiment de dragons d'Évreux, Émile Trébert refuse d'obéir à des ordres répétés par plusieurs de ses supérieurs, et finit par s'exposer à des sanctions par le conseil de guerre.


Le 18 novembre 1891

Mort d'Alphonse Désiré Courtonnel, curé de Breteuil en 1864, chanoine honoraire d'Évreux et membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure.


Fin novembre 1891

Commandant du 6e régiment de cuirassiers à l'École militaire de Paris, le colonel de La Rochethulon est nommé à Évreux à la tête de la brigade de cavalerie du 3e corps d'armée, en remplacement du général de brigade Émile Marin.


Le 9 décembre 1891

Cavalier au 6e régiment de dragons d'Évreux, Émile Trébert est condamné à un an de prison par le conseil de guerre pour avoir refusé d'obéir, le mois précédent, à des ordres donnés par plusieurs de ses supérieurs.


Le 23 décembre 1891

Naissance à Évreux de Germain Hard (?), médaillé de la Résistance française pour sa bravoure sous l'Occupation.


Le 28 décembre 1891

Naissance à Évreux de Fernand Albéric Caillé, employé des chemins de fer, médaillé de la Résistance française, par décret du 15 octobre 1945, pour sa bravoure sous l'Occupation.


Fin décembre 1891

Relevant d'inquiétants cas de fièvre typhoïde à Évreux parmi les hommes du 6e régiment de dragons et du 74e régiment d'infanterie de ligne, les médecins envisagent une contamination par l'eau de l'Iton, largement utilisée par la garnison malgré une qualité sanitaire douteuse.


Le 31 décembre 1891

M. du Bouzet, inspecteur des contributions directes à Évreux, est nommé directeur de quatrième classe à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.


Le même jour (31.12.1891)

Ce sont précisément 79 personnes qui auront été jugées en 1891 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1891)

L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 666 pensionnaires, dont 340 femmes et 326 hommes.

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