Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1584
Le 10 juin 1584
Mort à Château-Thierry de François-Hercule de Valois, dit « François de France », duc d'Alençon, d'Anjou, de Brabant, de Château-Thierry, comte de Touraine et d'Évreux depuis l'érection du comté en duché-pairie par son frère, le roi de France.
Le même jour (10.6.1584)
Prince d'Épinoy et grand-bailli d'Évreux, Pierre de Melun est chargé par le roi de France de finaliser la fin du comté d'Évreux, effective depuis la mort de François-Hercule de Valois, dit « François de France ».
Le 19 juillet 1584
Précédé par six sergents de ville vêtus de noir et portant des torches enflammées, par des magistrats du présidial, des procureurs et des conseillers, par douze pauvres également vêtus de noir, puis rejoint par les gardes de chaque corps de métier, et par les religieux de tous les ordres, le prince d'Épinoy et chevalier de la Toison d'or, Pierre de Melun, conduit un cortège qui se dirige vers la cathédrale où sera donné un service pour le repos de l'âme du défunt comte d'Évreux.
Le 23 novembre 1584
Concours de composition et de poésie créé quatorze ans auparavant par Guillaume Costeley, la neuvième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Toussaint Savary, maître de chapelle normand, pour Ne recorderis à l’orgue ; Pascal de L’Estocart, pour Ecce quam bonum à la harpe ; Robert Goussu, maître de la chapelle de musique du château d’Anet, pour Le Boîteux mari au luth ; et Nicolas Morel, maître des enfants de choeur de l’église cathédrale de Rouen, pour Je porte en mon bouquet à la lyre.
1585
En 1585
Enflammés par les discours de l'évêque Claude de Sainctes, les bourgeois d'Évreux se montrent d'ardents ligueurs contre le protestantisme.
La même année (1585)
Jehan Levavasseur occupe la charge de grand-bailli d'Évreux, représentant judiciaire de l’autorité royale sur des questions d’ordre administratif, fiscal et criminel.
Le 17 octobre 1585
L'évêque d'Évreux Claude de Sainctes obtient de l'Inquisition le pouvoir d'absoudre quelques « hérétiques ».
Le 23 novembre 1585
Concours de composition et de poésie créé quinze ans auparavant par Guillaume Costeley, la dixième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Adrien Allou, maître des enfants de choeur de Saint-Martin de Tours, pour Gustate et videte à l'orgue ; François Habert, poète et maître en la cathédrale Saint-Gatian de Tours, pour Dum aurora à la harpe ; Robert Goussu, maître de la chapelle de musique du château d’Anet, pour Quand l'infidèle usoit au luth ; et Pierre Quitrée, maître des enfants de choeur de la Saussaye, pour Bonsiour mon cueur à la lyre.
1586
En 1586
La ville d'Évreux assignerait en justice maître Déry, procureur de l'évêque Claude de Sainctes.
La même année (1586)
La ville assignerait en justice Jehan Labiche, ancien vicomte d'Évreux, pour un contentieux d'ordre fiscal.
Le 22 avril 1586
La nomination par le roi de commissaires affectés à l'examen de certains points de la coutume de Normandie est lue à l'audience du grand-bailliage et présidial d'Évreux, à laquelle ont été convoqués les représentants du clergé, de la noblesse et du tiers état.
Le 23 novembre 1586
Concours de composition et de poésie créé seize ans auparavant par Guillaume Costeley, la onzième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Robert Goussu, maître de la chapelle de musique du château d’Anet, pour Respice in me à l'orgue ; Regolo Vecoli, compositeur toscan, pour De profundis à la harpe ; Nicolas Morel, maître des enfants de choeur en l'église cathédrale de Rouen, pour D'ou vient helas au luth ; et Pierre Le Martinel, compositeur normand, pour Pourroys-je sans mourir à la lyre.
1587
Le 17 novembre 1587
La jeune épouse de Pierre de Melun, prince d'Épinoy et grand-baill d'Évreux, est reçue avec zèle par le maire, les échevins et d'autres notables, lorsqu'elle fait son entrée en ville.
Le 23 novembre 1587
Concours de composition et de poésie créé dix-sept ans auparavant par Guillaume Costeley, la douzième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Raymond de La Cassaigne, maître gascon des enfants de Notre-Dame de Paris, pour Lauda Jerusalem à l'orgue ; Abraham Fourdy, compositeur orléanais, pour Dum aurora à la harpe ; Denis Caignet, maître de la chapelle de musique de monsieur de Villeroy, pour Las ie je voirray plus au luth ; et Pierre Le Terrier, dit « Allemaigne », pour Ravi de mon penser à la lyre.
Le 1er décembre 1587
Le prince d'Épinoy convie gens du clergé, magistrats, notables et bourgeois à souper en son château, pour leur témoigner sa gratitude après l'accueil chaleureux que la ville d'Évreux a réservé à sa jeune épouse.
1588
En 1588
En échange d'un versement annuel de 35 livres, le roi Henri II autorise les bourgeois d'Évreux à transférer la boulangerie près du beffroi.
La même année (1588)
La ville d'Évreux achète en fonds propres la maison de Jacques Le Moine et celle de Mathieu Duval, afin d'y installer la nouvelle boulangerie.
Fin février 1588
La ville d'Évreux manifeste sa joie à l'annonce de la naissance du premier fils de Pierre de Melun, prince d'Épinoy et grand-baill d'Évreux.
Le 1er mars 1588
L'évêque Claude de Sainctes et le vicaire de l'église paroissiale de Saint-Nicolas baptisent Charles, fils du prince d'Épinoy, en la chapelle du château comtal. Le nouveau-né est porté par un gentilhomme du prince et par l'épouse du maître des eaux et forêts du grand-bailliage et présidial d'Évreux.
Le 23 novembre 1588
Concours de composition et de poésie créé 18 ans auparavant par Guillaume Costeley, la treizième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Nicolas Vauquet, maître des enfants de choeur en l'église collégiale Saint-Benoît de Paris, pour Dum aurora Du à l'orgue ; Daniel Guichart, maître des enfants de choeur en la ville de Chinon, pour Dum aurora à la harpe ; Jacques Péris, compositeur provencal, pour Dum aurora Dum à l'orgue ; et Toussaint Savary, dit « Allemaigne », pour Ceulx qui peignent amour sans yeulx au luth.
1589
En 1589
Il est fait mention du ruisseau des Pringalles et du pont Canet, parallèle à la rue de la Taillerie.
La même année (1589)
Collas Lebret reconnaît une dette de quatre livres et 17 sous tournois contractée auprès de Guillaume Le Moyne, conseiller assesseur au grand-bailliage et présidial d’Évreux, pour les arrérages d’une rente foncière de quinze sous tournois sur la maison qu’il occupait à La Bonneville.
En mars 1589
Jugeant son offre de dédommagement de 60 écus dérisoire, au regard de l'importance des réparations à apporter aux murailles qui avaient été fragilisées par la construction du palais épiscopal, les représentants d'Évreux assignent en justice l'évêque Claude de Sainctes pour dégradations.
Le 28 avril 1589
Le bourgeois Estienne de L'Hospital remporte par adjudication un chantier d'un montant de 60 livres tournois, pour des travaux de maçonnerie sur le mur d'enceinte ceignant le palais épiscopal et ses écuries.
Le 17 mai 1589
Des experts évaluent à 712 livres tournois le montant des réparations à apporter aux murailles ceignant le palais épiscopal, qui avaient été fragilisées par la construction et les aménagements apportés à ce dernier.
Le 23 novembre 1589
Concours de composition et de poésie créé dix-neuf ans auparavant par Guillaume Costeley, la quatorzième édition du Puy de musique d’Évreux récompense plusieurs compositeurs : Jacques Péris, compositeur provencal, pour O regina, reum miseratrix à la harpe et Mon oeil tremblant au luth ; Jehan Boette, compositeur ébroïcien, pour In hymnis et confessionibus à l'orgue ; et Raulin Dumont, compositeur rouennais, pour Rossignolet du boys à la lyre.
1590
En 1590
Naissance à Évreux de Jean-Maximilien de Langle, théologien, ministre protestant et auteur de nombreux sermons publiés.
La même année (1590)
M. de Larachaut apparaît comme capitaine et gouverneur de la ville d'Évreux.
La même année (1590)
Le sieur Chevestre assignerait en justice la ville d'Évreux pour un contentieux portant sur le remboursement d'un prêt.
La même année (1590)
Les bourgeois d'Évreux tardent à payer le maître charpentier Pierre Alépée pour ses travaux de rénovation du pont-levis de la porte aux Febvres.
La même année (1590)
Il est fait mention de la maison de l'Estandart dans la paroisse Saint-Aquilin.
La même année (1590)
La tour de l'Horloge est désormais reliée au château comtal par un souterrain.
Le 14 mars 1590
La rumeur de la victoire des troupes d'Henri IV à la bataille d'Ivry arrive en ville, et certains notables d'Évreux ayant pris le parti de la Ligue, avec l'entrain de l'évêque Claude de Sainctes, redoutent désormais les conséquences.
Le 20 septembre 1590
Alexandre Carrouge occupe la charge de grand-bailli d'Évreux, représentant judiciaire de l’autorité royale sur des questions d’ordre administratif, fiscal et criminel.
1591
En 1591
Le gouverneur et grand-bailli d’Évreux fait démolir la boulangerie et la chambre de ville qui la surplombait depuis environ 1490.
En janvier 1591
Ayant pris parti pour la Ligue sous l'impulsion de l'évêque d'Évreux, les bourgeois de la ville réunissent plusieurs milliers de paysans, investissent les châteaux d'Harcourt et du Neubourg, puis pillent Conches après avoir échoué devant les portes de Breteuil.
Le 20 janvier 1591
Acculés derrière leurs murs, les bourgeois d'Évreux qui s'opposaient au nouveau roi Henri IV capitulent devant les troupes royales commandées par le maréchal Armand Gontaut de Biron. L'évêque Claude de Sainctes se réfugie alors à Louviers.
Le 21 janvier 1591
Un mandat de paiement d'un montant de douze écus et un sol est établi au bénéfice du maître maçon Jean Adam, dit « le jeune », pour avoir travaillé à plusieurs fenêtres et ouvertures du palais épiscopal d'Évreux.
Après janvier 1591
Après sa victoire à la bataille d'Ivry et pour assurer sa position en Normandie, le roi Henri IV attribuerait le gouvernement de la ville d'Évreux, de son château et de son grand-bailliage et présidial associés, à Louis de Gremonville.
Le 5 juin 1591
Réfugié à Louviers depuis la prise d'Évreux par le maréchal Armant Gontaut de Biron, l'évêque d'Évreux Claude de Sainctes, intimement et vigoureusement opposé à toute réconciliation avec le parti protestant, est capturé par les troupes d'Henri IV, grâce à l'ouverture secrète des portes de la ville par le prêtre Jean de La Tour. Le prélat sera envoyé à Caen, où la cour suprême de Normandie le condamnera à mort pour l'approbation de l'assassinat d'Henri III.
Le 26 août 1591
Une quittance établie à la demande de François de Montpensier, gouverneur de la province de Normandie, permet à Jehan Buisson de recevoir six écus pour la construction d'une palissade dans le jardin de l'évêché d'Évreux.
Vers septembre 1591
L'évêque Claude de Sainctes meurt au château de Crèvecoeur, où il était détenu prisonnier depuis la commutation de sa peine de mort en détention perpétuelle.
1592
En 1592
Il est fait mention de la maison du Tripot.
La même année
Philippe Damonville occupe la charge de vicomte d'Évreux, équivalent normand du prévôt et responsable d'une subdivision du grand-bailliage et présidial. Il succède peut-être à Jehan Labiche.
Le 11 décembre 1592
D'éducation familiale protestante mais ayant abjuré sa foi, Jacques Davy du Perron est nommé à l'évêché d'Évreux par le roi de France Henri IV.
1593
Vers 1593
Le non-respect des voeux d'obéissance et de pauvreté de la communauté religieuse de l'abbaye de Saint-Sauveur d'Évreux semble s'expliquer par la présence conjointe et confuse de quatre abbesses : Madeleine d'Aquaviva, Anne de Bayencourt, Angélique d'Estrées et Françoise Tiercelin de Brosses.
En 1593
Abbé de Saint-Taurin, conseiller clerc au parlement de Rouen et futur évêque d'Évreux de 1608 à 1613, Guillaume Péricard fait partie des députés du duché de Normandie lors des états généraux.
1594
En 1594
Il est fait mention de la rue du Trou-Béchet et de la rue Trienne (actuelle rue Saint-Louis).
La même année (1594)
De l'abbaye royale bénédictine de Maubuisson et fille d'un huguenot, Judith de Pons est transférée à la tête de l'abbaye de Saint-Sauveur d'Évreux par le roi Henri IV, dans le but de moraliser et discipliner la communauté de religieuses.
La même année (1594)
Le roi Henri IV rend un arrêt permettant aux président, conseillers et autres officiers du présidial d'Évreux, de récupérer la rémunération qu'ils n'ont pu toucher pendant les troubles de la Ligue.
Le 2 octobre 1594
Seigneur et baron de Médavy, capitaine d'une cinquantaine d'hommes à Verneuil et chevalier des Ordres du roi, Pierre Roussel est nommé grand-bailli d'Évreux par le roi Henri IV, qui lui octroie les mêmes prérogatives qu'à son prédécesseur.
1595
En 1595
Issu d'une famille de notables ébroïcien, Guillaume Le Doulx est nommé principal du chapitre cathédral d'Évreux.
Le 7 mars 1595
Seigneur et baron de Médavy, capitaine d'une cinquantaine d'hommes à Verneuil, chevalier des Ordres du roi et nouveau grand-bailli d'Évreux, Pierre Roussel est reçu par plusieurs notables devant le corps de ville : Claude Le Doulx de Melleville, président et lieutenant-général au grand-bailliage et présidial d'Évreux ; M. Le Hérichon, lieutenant particulier ; les conseillers Duvaucel, Le Maréchal, Courtois, Duval, Maillard, Huet, et de Saint-Amand ; ainsi que de MM. Delaunoy et Duvivier, avocat et procureur du roi.
Le 16 décembre 1595
Après s'être humilié devant le pape Clément VIII à Rome, pour obtenir l'absolution pour le roi Henri IV, l'influent et habile évêque Jacques Davy du Perron reçoit l'anneau épiscopal des mains du souverain pontife.
Le 27 décembre 1595
Jacques Davy du Perron est sacré évêque d'Évreux en l'église Saint-Louis-des-Français à Rome par le cardinal de Joyeuse, archevêque de Rouen.
1596
En 1596
Il est fait mention de L'Ange, enseigne commerçante de la Grande Rue (actuelle rue du Docteur-Oursel).
La même année (1596)
Rendu par le roi Henri IV deux ans auparavant, un arrêt permettant aux président, conseillers et autres officiers du présidial d'Évreux de récupérer la rémunération qu'ils n'ont pu toucher pendant les troubles de la Ligue, est enfin exécuté.
La même année (1596)
L'évêque Jacques Davy du Perron s'attache les services de Pierre de La Mare, licencié en théologie natif d'Évreux, prieur du collège d'Harcourt puis recteur de l'université de Paris.
Le 28 mars 1596
Sacré évêque d'Évreux à Rome quelques mois auparavant, Jacques Davy du Perron quitte la cité papale pour retourné à son évêché, situé à près de 1 500 kilomètres.
Le 8 juillet 1596
L'influent Jacques Davy du Perron prend possession de l'évêché d'Évreux, par la procuration de l'archidiacre Jean Deschamps.
Fin juillet 1596
Après un voyage de plusieurs mois à Rome où il avait été chargé de mission par le roi de France auprès du pape, l'influent et habile évêque Jacques Davy du Perron fait enfin son retour à Évreux.
En septembre 1596
Mort cinq ans auparavant au château de Crèvecoeur où il avait été emprisonné pour faits de trahison, l'ancien évêque d'Évreux Claude de Sainctes est inhumé près du maître-autel de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
1597
Vers 1597
Soutenue par l'évêque Jacques Davy du Perron, le confesseur Jean de La Mare et des officiers du bailliage d'Évreux, l'abbesse Judith de Pons se lance dans une profonde réforme de la communauté de Saint-Sauveur d'Évreux, affectée dans sa moralité et ses finances depuis plusieurs années.
En 1597
Issu d'une famille de notables ébroïciens, Claude Le Doulx de Melleville prend ses fonctions de lieutenant-général au grand-bailliage et présidial d'Évreux.
La même année (1597)
Les héritiers Martel assignent en justice les sieurs Maréchal et Fontenay de Fourquettes pour un contentieux portant sur des frais de voyage.
La même année (1597)
Grand-bailli et capitaine du château d'Évreux, Alexandre Carrouge assignerait la ville en justice pour un contentieux relatif au paiement de ses gages.
1598
En 1598
Il est fait mention de la maison de la Levrette, située dans la paroisse Saint-Thomas.
La même année (1598)
La ville d'Évreux assigne en justice les sieurs Fontenay de Fourquettes, Roussel et Dufresche pour une levée de munitions et de denrées datant de 1589.
Le 29 juin 1598
Fille d'un capitaine du ban et de l'arrière-ban du bailliage d'Évreux, Marthe du Merle entre dans les ordres à l'abbaye de Saint-Sauveur.
1599
En 1599
Il est fait mention de la maison du Pot-Ferré dans la rue Chartraine.
La même année (1599)
Naissance en la paroisse Notre-Dame-de-la-Ronde d'Estienne Lemercier, propriétaire de l'auberge La Fleur de lis.
Fin décembre 1599
Mort probable de Jacques du Merle, chevalier à la tête d'une armée de 400 hommes et 100 arquebusiers, dite « légion de Normandie », capitaine du ban et de l'arrière-ban du grand-bailliage et présidial d'Évreux.