Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1887
En 1887
La caserne installée dans les murs de l'ancienne abbaye Saint-Sauveur prend officiellement le nom de « quartier Tilly ».
La même année (1887)
Les héritiers d'Hégésippe Frédéric Bourdon, qui fit construire en 1867 le futur Pavillon fleuri, cèdent le bâtiment à l'ingénieur des ponts et chaussées Urbain-Henri Cordier qui en fera son domicile.
La même année (1887)
L'Association amicale du collège libre Saint-François de Sales d'Évreux et celle de Notre-Dame de Bon Secours de Jersey font paraître le premier numéro de Chez nous à Saint-François, supplément de leur bulletin trimestriel qui se maintiendra jusqu'à l'aube de la Seconde guerre mondiale.
La même année (1887)
Préfet de l'Eure depuis l'année précédente, Alexis Antoine Galtié est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à l'historien et haut-fonctionnaire Louis-Paulin Passy.
La même année (1887)
L'asile départemental d'aliénés de Navarre fait l'acquisition de la chute d'eau dite « Lune de Navarre » du côté de l'ancienne rotonde (actuelle rue des Quinconces).
La même année (1887)
M. Sauvage-Leroux ouvre désormais, chaque après-midi du 1er mars au 30 septembre, sa buvette du jardin public (actuel parc François-Mitterrand).
La même année (1887)
Professeur de danse, M. Hommais installe un théâtre de guignol au jardin public (actuelle parc François-Mitterrand), et assure des représentations les jeudis et dimanches, du 1er mai au 30 septembre.
Le 1er janvier 1887
Directeur de l'enregistrement des domaines et du timbre à Évreux depuis mai 1880, Charles Pierre Henry Goudemetz de Neuville est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Le même jour (1.1.1887)
Rédacteur du Patriote de Normandie, l'impérialiste Édouard Willmann est légèrement blessé par M. Guynemer, officier au 74e régiment de ligne, au cours d'un duel à l'épée aux abords du pré du Bel-Ébat.
Le 27 janvier 1887
Curé de Notre-Dame de Verneuil et membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure, Pierre-Louis Dubois est fait chanoine honoraire de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le 1er février 1887
Mort en son domicile de la rue du Coq de Jacques Louis Gibert, compagnon horloger, bijoutier, joaillier.
Le même jour (1.2.1887)
Futur champion de France de tir au fusil Lebel en 1891 et médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de 1900 à Paris, le jeune René Thomas effectue une période d'instruction militaire au 74e régiment d'infanterie de ligne, en garnison à Évreux.
Le 27 février 1887
Son président entreprenant un voyage aux États-Unis, l'assemblée générale de la Société des amis des arts du département de l'Eure se déroule sous la présidence inérimaire du magistrat Émile Hérissay, à l'amphithéâtre du jardin botanique (actuel parc François-Mitterrand).
Le 13 mars 1887
Négociant en dentelles et député de l'Eure depuis 1876, Alexandre Papon préside un congrès électoral à Évreux pour désigner le successeur de feu Edgar Raoul-Duval.
Début avril 1887
Réunis à Évreux, les délégués conservateurs du département de l'Eure désignent Victor Milliard comme successeur de feu Edgar Raoul-Duval dans la circonscription de Louviers.
Le 6 avril 1887
Visiblement à bout de fatigue, portant une longue blouse de paysan normand et chaussé de modestes sabots, un homme se présente au cabinet du chef de la police de la Sûreté, à Paris, et prétend connaître le nom de l'assassin de Jules Barrême, préfet de l'Eure retrouvé une balle dans la tête dans le train Paris-Cherbourg en janvier :
« Monsieur, j'arrive des environs d'Évreux. Je suis venu à Paris à pied. Mon intention est de vous révéler le nom de l'assassin de monsieur Barrême, le préfet de l'Eure.»
Le 7 avril 1887
Pharmacien de la place du Grand-Carrefour, spéléologue, entré au conseil municipal d'Évreux en 1874, juge au tribunal de commerce, président de l'Association amicale des anciens élèves du lycée d'Évreux, membre des bureaux d'administration du lycée de garçons, de l'école normale d'instituteurs et de la commission d'examens pour les brevets de l'enseignement supérieur, conseiller d'arrondissement d'Évreux-Nord, membre de la commission de surveillance de l'asile départemental d'aliénés de Navarre et de la délégation cantonale, deuxième adjoint au maire, président de la Chambre consultatives des arts et manufactures d'Évreux, et futur maire de 1899 à 1903, Henry Édouard Féray (ou Ferray) entre au Conseil central d'hygiène.
Le 15 avril 1887
Naissance à Évreux de Maurice Eugène Lamarre, adjudant-chef d'infanterie, titulaire de la croix de guerre 1914-1918 et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 19 avril 1887
Déclaré en pleine nuit dans le secteur de Navarre, un incendie dévaste totalement la maison d'habitation de M. Hassier, couvreur, tuant M. Brisset, ouvrier sexagénaire, et blessant très grièvement une autre personne dont l'état est jugé désespéré.
Le 21 avril 1887
Le tribunal civil d'Évreux présidé par Louis Eugène Edmond Lecaisne refuse les statuts du Syndicat de défense agricole de l'Eure.
Le 23 mai 1887
Propriété de M. Vacher, le moulin d'Argence est totalement détruit dans un incendie parti de l'échauffement d'un coussinet. Les dégâts sont évalués à 300 000 francs.
Le 27 mai 1887
Trois sous-officiers qui devisaient tranquillement devant l'hôtel des Trois-Marchands, situé rue Saint-Amand (actuelle rue Édouard-Féray), sont agressés par un individu armé d'un couteau à virole qui, après avoir été un temps maîtrisé, parvient à blesser assez sérieusement un des militaires. Le malfaiteur s'enfuit avant d'être arrêté peu après par des soldats en faction.
Le 2 juin 1887
Mort au 4 rue de la Banque de Louis-Arsène Meunier, instituteur, pédagogue, propagandiste républicain, et ancien directeur de l'école normale d'instituteurs d'Évreux.
Le 19 juin 1887
Au cours d’une compétition d’escrime se déroulant au Havre en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), sous la présidence du général Edmond Louis du Guiny, commandant du 3e corps d'armée, le chef de salle de l’école de Joinville-le-Pont, M. Ternaux, perfore accidentellement le poumon de son adversaire. Maréchal des logis et maître d’armes au 6e régiment de dragons d’Évreux, Pierre-Paul Granier succombe rapidement à ses blessures.
Le 21 juin 1887
Le corps de Pierre-Paul Granier, maréchal des logis et maître d'armes du 6e régiment de dragons accidentellement tué l'avant-veille, quitte la gare du Havre par le train de 12h20 pour être inhumé à Évreux.
Le 23 juin 1887
Le Sénat étudie en séance publique le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, qui autorise le département de l’Eure à souscrire un emprunt pour la construction d’une école normale d’instituteurs à Évreux.
Le 4 juillet 1887
Une manifestation patriotique se tient devant le monument commémorant les gardes mobiles du département de l'Eure tombés pendant la guerre franco-allemande de 1870.
Le 6 juillet 1887
Officier de cavalerie au 6e régiment de dragons d'Évreux, le capitaine Dussardier est sérieusement blessé d'un coup de sabot à la tête dans la chute de son cheval, au cours d'une visite d'inspection de la garnison.
Le 11 juillet 1887
Parmi la petite cinquantaine de tableaux distribués à la tombola, organisé par la Société française de amis des arts, figure le numéro 2479 : Vue prise à Évreux de M. Collin.
Le 17 juillet 1887
Commandant de la brigade de gendarmerie d'Évreux, le général Olivier Amable Charles de Quélen assiste à un spectacle d'équitation militaire au Havre, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le 6 août 1887
Situé sur une partie de l'ancien domaine de Navarre, l'hippodrome d'Évreux voit Gavroche, du prince Joachim Joseph Napoléon Murat, remporter le prix de la ville d'Évreux, Quintin II celui du conseil général de l'Eure et Bouvreuil II, du prince Auguste Louis Albéric d'Arenberg, empocher le prix de la Société d'encouragement.
Le même jour (6.8.1887)
Attendant avec onze autres prévenus, au pied de l’escalier du palais de justice, l’ouverture de la séance du tribunal correctionnel, MM. Lemaire et Tabourin parviennent à prendre la fuite jusqu’à la forêt, en traversant à pied le pré du Bel-Ébat. Le premier sera retrouvé en tout début de soirée dans un fourré d’arbustes et de ronces, pétri de peur.
Le 7 août 1887
Naissance au domicile familial du chemin de la ferme Saint-Taurin de François Auguste Loisel, commis d'architecte, vétéran de la Première Guerre mondiale, chef de district aux chemin de fer de l'État à Évreux, officier réserviste du génie domicilié sente Colas, dans le secteur de La Poterie, puis au chalet n°8 du chemin Portevin (actuelle rue Portevin), médaillé de la Résistance française pour sa bravoure sous l'Occupation lorsqu'il opérait sous le pseudonyme Cran et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 14 août 1887
La Société vélocipédique de Mantes organise une excursion avec arrêt déjeuner à l'hôtel du Cheval Blanc, table réputée de la rue de la Harpe. Lorsque tous ses membres quittent cette ville, la famille Leclerc, dont le père est président de la Société vélocipédique d'Évreux, les accompagne tous à bicyclette sur une dizaine de kilomètres.
Le 16 août 1887
Maréchal des logis au 6e régiment de dragons, Pierre-Louis Chalmin est tué lors d'un exercice de charge de cavalerie sur le terrain militaire de la route de Paris.
Le 27 août 1887
Le tribunal civil d'Évreux s'apprêtre à rendre son verdict dans un litige opposant (Jules Anthime ?) Lecointre, (Louis Charles ?) Hérissey et (Marcel René ?) Mary qui s'opposaient sur la propriété de la carcasse d'une biche qu'ils avaient simultanément, mais séparément, mortellement blessée.
Le 4 septembre 1887
Victime d'une chute de cheval pendant un exercice de manoeuvres militaires, Louis François Désiré Letroublon, sous-lieutenant réserviste au 6e régiment de dragons, meurt de ses blessures à son domicile provisoire de la rue de la Harpe, après avoir reçu des soins à l'hôpital.
Le 28 septembre 1887
Naissance au 12 place Dupont-de-l'Eure de Marie Claire Marguerite Renée Zeller, écrivaine, traductrice et membre de la Société des gens de lettres.
Le 3 octobre 1887
Installés sur des terrains acquis par la municipalité entre avril 1822 et mai 1825, les abattoirs sont inaugurés.
Le même jour (3.10.1887)
Revenant sur le projet d'alimentation en eau de la ville de Paris et la possibilité de capter à son profit l'Iton, le quotidien Le Matin ortographie « l'Itton » la rivière qui traverse Évreux de ses multiples bras.
Le 21 octobre 1887
La ville d'Évreux est mentionnée dans « Le Tueur de filles », roman inédit de G.-H. Doncroix publié en feuilleton par le quotidien le Petit Parisien :
Négociant honnête et habile, il avait fait sa fortune sans sortir d'Évreux, tandis que ses cousins Ribérol faisaient et défaisaient la leur à Paris.
Le 27 octobre 1887
Réuni en congrès à l'hôtel de ville de Versailles, l'Association pomologique de l'Ouest attribue une médaille de bronze et un cinquième prix au Syndicat agricole d'Évreux pour sa participation dans la catégorie « Pommes et poires en semis ».
Le 2 novembre 1887
Ses aveux donnant raison à une rumeur persistante, une femme domiciliée aux Authieux est arrêtée par la gendarmerie pour infanticide, puis conduite à la prison d'Évreux.
Le 3 décembre 1887
En fin de matinée, plusieurs centaines de militaires du 74e régiment de ligne embarquent à bord d'un train en gare d'Évreux aux cris de « Vive Boulanger ! Vive Labordère ! À bas Ferry, le Tonkinois ! », devant une importante foule.
Le 19 décembre 1887
Naissance au 45 rue de Pannette de Gilberte Yvonne Marie-Louise Beaulavon, dite « Y. Margil », pianiste et compositrice de chansons populaires telles que Je veux chanter et m'amuser.
Le 21 décembre 1887
La nouvelle gare ferroviaire d'Évreux est officiellement inaugurée.
Le 31 décembre 1887
Ce sont précisément 53 personnes qui auront été jugées en 1887 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.
Le même jour (31.12.1887)
L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 653 pensionnaires, dont 354 femmes et 299 hommes.
Fin 1887 ou début 1888
Étudiant la corrélation entre criminalité et alcoolisme, le ministère de la Justice publie un rapport sur la période 1878-1887, lequel indique que le département de l'Eure occupe le huitième rang national avec 742 accusés ou prévenus en cour d'assises ou tribunal correctionnel pour 100 000 habitants. Le département occupe en outre le cinquième rang pour le nombre d'assassinats, meurtres, coups et blessures, et le sixième rang pour les viols, attentats aux moeurs et adultères.
1888
En 1888
La Ligue ébroïcienne de l'enseignement est fondée.
La même année (1888)
Prêtre habitué au diocèse, Charles Louis Raymond Maillard est nommé chanoine d'Évreux.
La même année (1888)
Conseiller général de l'Eure et chevalier de la Légion d'honneur, Christian Marie Pierre Leviconte de Blangy est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au préfet Alexis Antoine Galtié.
La même année (1888)
L'école normale d'institutrices s'installe dans les bâtiments de l'école normale d'instituteurs de la rue Victor-Hugo (actuelle école élémentaire Victor-Hugo), tandis que ces derniers sont transférés sur le nouveau site de la rue Saint-Germain. Le pédagogue républicain Louis Arsène Meunier en est le premier directeur.
Le 1er janvier 1888
Naissance au 2 rue du Bas-Buisson de Joseph Louis Houlley, engagé volontaire au 1er régiment d'infanterie coloniale, plusieurs fois condamné pour coups et blessures et rebellion, et fusillé pour l'exemple en septembre 1915 pour avoir quitté sans autorisation son cantonnement.
Le 13 janvier 1888
Reconnu coupable d'avoir frappé à mort le vieux paysan Adrien Laîné à Aubevoye (actuel Le Val-d'Hazey), l'ouvrier horloger et « délinquant sans domicile fixe » Paul Septime Maitayer est condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure. Il sera guillotiné en mars sur l'avenue de Cambolle (actuelle avenue du Maréchal-Foch).
Le même jour (13.1.1888)
Grand manufacturier et juge au tribunal de commerce d’Évreux, M. Perdrix se suicide dans son bureau après avoir laissé une lettre dans laquelle il revient sur ses déboires financiers.
Le 19 janvier 1888
L’adjudication du remplacement par des ponts metalliques des ponts en charpente de la levée de Saint-Nicolas-d’Attez est lancée à la préfecture de l’Eure, à 14 heures précises.
Le 22 janvier 1888
Directeur général de l'exploitation de l'Exposition universelle de Paris de 1889, Georges Berger se rend à Évreux pour présider la séance de travail du comité départemental.
Fin janvier 1888
Le ministre des Travaux publics autorise la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest à livrer l'exploitation de la ligne d'Évreux au Neubourg et celle de la section de Saint-Georges à Évreux.
Le 9 février 1888
La chambre de commerce d'Évreux donne raison à M. et Mme Baraguey qui contestaient les frais et délais de transport de quatre paniers de marées par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, marchandise ayant mis deux jours à être livrée. Un pourvoi en cassation annulera ce jugement en mai 1889.
Le 25 février 1888
Le conseil municipal envisage le prolongement de la rue de la Banque jusqu'au boulevard de l'Ouest (actuel boulevard Gambetta).
Le 9 mars 1888
Mort au 2 rue Saint-Amand (actuelle rue Édouard-Féray) de Jean Moisy, avoué, ancien adjoint au maire d'Évreux et chevalier de la Légion d'honneur. Le caissier Henri Joseph Baratte et l'entrepreneur de maçonnerie Charles Alexandre Denis se présenteront à l'hôtel de ville pour la déclaration d'état-civil.
Le 13 mars 1888
Employé de commerce d'Évreux, Jules Théophile Baumé se présente à la mairie et s'engage pour cinq ans dans l'armée qui le dirigera vers le 2e régiment de tirailleurs algériens.
Le 31 mars 1888
Condamné à mort par la cour d'assises de l'Eure pour le meurtre du vieux paysan Adrien Laîné, à Aubevoye (actuel Le Val-d'Hazey), l’ouvrier horloger et « délinquant sans domicile fixe » Paul Septime Maitayer est guillotiné à 5 heures 13 précises sur l'avenue de Cambolle (actuelle avenue du Maréchal-Foch).
Le 27 mars 1888
Le nombre d'ouvrages manquants s'élevant désormais à 118 volumes et 27 gravures, à caractère souvent érotique, l'enquête sur les vols mystérieux et réguliers à la bibliothèque municipale qui jouxte la salle des mariages de l'hôtel de ville, aboutit enfin à l'arrestation du capitaine Grandmange, officier en garnison dans le nord de la France et criblé de dettes.
Le 8 avril 1888
Journaliste à l'hebdomadaire illustré Le Panthéon de l’industrie, Louis Thibou consacre un article conséquent au magasin Grand Saint-Taurin, maison de toiles fabriquées à la main tenue par Blaise Eugène Théodore Julienne, dont la renommée dépasse largement la ville d'Évreux. Un second article du même chroniqueur vantera le sérieux d'Alexandre Charles Isidore Lair et de son fils, propriétaires de la fonderie de La Madeleine.
Le 16 avril 1888
Naissance au 45 rue Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel) de Roger Marie Victor Tavainy, arrière-petit-fils d’un peintre italien installé à Évreux en 1778 pour participer à la restauration de sa cathédrale, ingénieur des arts et manufactures, capitaine au centre de mobilisation d'artillerie n°421, vétéran décoré de la Première Guerre mondiale, chef d’escadron de réserve et chevalier de la Légion d’honneur.
Le 1er mai 1888
Le curé d’Armentières (actuel Armentières-sur-Avre) est sauvagement assassiné par Alphonse Aucher et Julien Guerrier, cambrioleurs de presbytères qui, une fois leur crime commis, se retrouvent à consommer des boissons au café des Tribunaux, à deux pas du palais de justice d'Évreux, sous l’oeil suspicieux de la propriétaire, Mme Jacqueline. Le premier des deux criminels sera arrêté le soir-même sur la place de l'Hôtel-de-Ville par le procureur de la République en personne, Jules Henri Alexandre Marvillet, accompagné d'un officier de gendarmerie.
Le même jour (1.5.1888)
Le soir même de l’assassinat du curé d’Armentières (actuel Armentières-sur-Avre), le cambrioleur de presbytères Alphonse Aucher est arrêté à Évreux, tandis que son complice Julien Guerrier est en fuite pour quelques jours.
Le 15 mai 1888
Obsèques au cimetière Saint-Louis devant une assistance considérable d’Eugène Le Moigne, proviseur du lycée d’Évreux.
Le 27 mai 1888
Le maire Henry Ducy rédige un avis sur le faucardement des abords des nombreux canaux de l'Iton qui parcourent la ville.
Le 3 juin 1888
Un premier faucardement annuel des abords de l'Iton au niveau de la section flottable, du bras des tanneurs et de leurs dérivés.
Le 5 juin 1888
Naissance à Évreux de Jean Joseph Pierre Ribert, capitaine au 7e régiment d'artillerie de campagne, industriel et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 10 juin 1888
Un second faucardement annuel des canaux de l'Iton est apporté aux abords du Moulin-Vieux et de ses dérivés.
Le 18 juin 1888
Futur président du tribunal civil d'Évreux et conseiller à la cour d'appel de Rennes, le magistrat Léon Charles Tyssandier est admis comme stagiaire au barreau d'Évreux.
Le 1er juillet 1888
Pharmacien de la place du Grand-Carrefour, spéléologue, entré au conseil municipal d'Évreux en 1874, juge au tribunal de commerce, président de l'Association amicale des anciens élèves du lycée d'Évreux, membre des bureaux d'administration du lycée de garçons, de l'école normale d'instituteurs et de la commission d'examens pour les brevets de l'enseignement supérieur, conseiller d'arrondissement d'Évreux-Nord, membre de la commission de surveillance de l'asile départemental d'aliénés de Navarre et de la délégation cantonale, deuxième adjoint au maire depuis 1883, président de la Chambre consultatives des arts et manufactures d'Évreux, membre du Conseil central d'hygiène et futur maire de 1899 à 1903, Henry Édouard Féray (ou Ferray) est nommé premier adjoint.
Le même jour (1.7.1888)
La Société des amis des arts du département de l'Eure présente jusqu'au 30 septembre une exposition des oeuvres de ses membres, dans l'ancien atelier de la rue Buzot du peintre Charles Denet.
Le 6 juillet 1888
Mort en son domicile de la rue Vilaine (actuelle rue Georges-Bernard) de Charles-Jean Lemesle, premier adjoint au maire et membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure.
Le même jour (6.7.1888)
Mille deux cents hommes du 18e régiment territorial d'infanterie font leur arrivée à Évreux, et s'installent sur le pré du Bel-Ébat.
Le 10 août 1888
Un premier bataillon de 500 hommes du 18e régiment territorial, arrivé quelques jours auparavant, lèvent le camp et rejoignent Paris pour la revue de Longchamp du 14-Juillet.
Le 14 juillet 1888
Un bataillon du 18e régiment territorial, relevant de la région militaire d'Évreux, participe à la revue des troupes par le général Saussier à l’hippodrome de Longchamp, pour la fête nationale du 14-Juillet.
Le 17 août 1888
Dans sa séance du jour, l’Académie française accepte le legs d’Adrien Stanislas Buisson, jadis docteur en médecine à Évreux.
Le 3 septembre 1888
Président du tribunal civil d'Évreux depuis octobre 1885, Louis Eugène Edmond Lecaisne est fait officier d'académie par arrêté du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts.
Le 6 septembre 1888
Trois escadrons du 6e régiment de dragons d'Évreux participent aux grandes manoeuvres militaires du 9e corps d'armée, dans une simulation de la prise de Rouen par l'ennemi.
Le 8 septembre 1888
Ancien chirurgien-major de la 1re légion des mobilisés de l'Eure, vétéran de la Guerre franco-allemande de 1870, médecin en chef de l'hôpital d'Évreux, conseiller général du canton d'Évreux-Nord et futur maire de 1896 à 1898, Anatole Guindey est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Le 10 septembre 1888
Ornée aux couleurs de la République, la salle d'attente de troisième classe de la gare d'Évreux est transformée en véritable salon de réception pour le président Sadi Carnot, dont le train présidentiel est annoncé pour 12 heures 05 précises. Après une courte allocution du chef de l'État, le cortège descend la rue du Lycée (actuelle rue Jean-Jaurès) en passant par une haie d’honneur formée par le 6e régiment de dragons, les pompiers du département, la Société de tir militaire d’Évreux et la Société de gymnastique, puis il se dirige vers la préfecture pour une réception officielle. Après une visite de l’hôpital, le président et les officiels retournent vers la gare par la rue Saint-Louis, la place du Grand-Carrefour, les rues Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel), Chartraine, de la Harpe et du Lycée (actuelle rue Jean-Jaurès).
Le 16 septembre 1888
L'Association normande organise la visite des différents monuments que compte la ville d'Évreux.
Le 17 septembre 1888
Ouvrier menuisier sans domicile fixe provisoirement hébergé au 6 rue des Lombards, Achille Février est retrouvé assassiné dans la rue Buzot. Le commissaire Jules Frédéric Barbier et l'agent de police Alexandre Morlock feront la déclaration de décès à l'état-civil, puis mèneront l'enquête.
Le 19 septembre 1888
Plusieurs Ébroïciens apparaissent au tableau des récompensés de la grande foire agricole de Conches : Paul Peschet, éleveur bovin, remporte le premier prix et une enveloppe de 200 francs dans la catégorie des vaches laitières de tout âge ; le Syndicat agricole de l'arrondissement d'Évreux, présidé par son fondateur Joseph L'Hopital, reçoit un diplôme d'honneur pour ses pommiers et MM. Letellier et Pichon, jardiniers, prennent les deux premières places dans la catégorie des fruits de dessert.
Le 25 septembre 1888
Mort au 35 rue Saint-Louis de Jean-Baptiste Eugène Bellier de La Chavignerie, entomologiste et membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure.
Le 20 octobre 1888
Mort au 4 rue du Buisson de Jules Marie Vincent Philippe Colin, membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure.
Le 21 octobre 1888
Accusés du meurtre violent du curé Hüe à Armentières (actuel Armentières-sur-Avre), Alphonse Aucher et Louis Guerrier, cambrioleurs de presbytères, comparaissent devant la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.
Le 23 octobre 1888
Reconnus coupables du meurtre violent du curé Hüe à Armentières (actuel Armentières-sur-Avre), Alphonse Aucher et Louis Guerrier, cambrioleurs de presbytères, sont condamnés à mort par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux. Tous deux seront graciés en décembre.
Le 28 octobre 1888
Une vaste enquête nationale conduit M. Jaume, redoutable inspecteur principal à la police de Sûreté à Paris, à procéder à l'arrestation de Marie Elly, maîtresse d'un membre de la bande de Catusse et Janol, alors qu'elle interprétait la chanson Les pioupious d'Auvergne dans un café-concert de la ville d'Évreux.
Le 31 octobre 1888
Cassé de son grade de caporal le matin même, un soldat du 31e régiment de ligne est recherché pour ne pas s’être rendu au dépôt d’Évreux comme le prévoyait le règlement. Il est arrêté à la gare Saint-Lazare à Paris, alors qu'il mendiait de l’argent en prétextant frauduleusement la perte de son portefeuille.
Le 16 novembre 1888
Mort au 21 rue Joséphine de Charles-Lucien Fouché, membre de la Société des amis des arts du département de l'Eure.
Le 10 décembre 1888
Émise depuis la gare d’Évreux, une dépêche télégraphique annonce l’assassinat, pendant la nuit, du facteur qui effectuait le service entre les communes de Gisors et de Vernon. Le crime ne semble pas avoir été motivée par le vol, aucun courrier n’ayant été dérobé.
Le 13 décembre 1888
Naissance à Évreux d'Henri Émile Joseph Delahais, capitaine au 3e escadron du train et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 16 décembre 1888
Les boulangers d’Évreux se mettent en grève et réclament une augmentation de leurs tarifs, ce qui contraint la municipalité à devoir se fournir en pain à Louviers et au Neubourg.
Le 31 décembre 1888
Ce sont précisément 80 personnes qui auront été jugées en 1888 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.
Le même jour (31.12.1888)
L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 657 pensionnaires, dont 341 femmes et 316 hommes.