Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1875
En 1875
Le général de brigade Raymond Leforestier de Vendeuvre prend le commandement du 3e corps de cavalerie et s'établit à Évreux.
La même année (1875)
L'éditeur Piccard fait paraître Cathédrale d’Évreux, la restauration de nos monuments historiques devant l’art et devant le budget, essai d'Anatole Leroy-Beaulieu paru l'année précédente dans Revue des Deux Mondes.
La même année (1875)
Sous-secrétaire d’État au ministère des Finances et député de l'Eure depuis 1871, Louis-Paulin Passy est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Successeur du député et ancien vice-président du Conseil des ministres Albert de Broglie, il occupera par sept fois la présidence de la plus ancienne société savante du département.
Début janvier 1875
Directeur et rédacteur en chef du trihebdomadaire L’Union républicaine de l’Eure, Jules François Gouache achève ses quatre mois de détention et reprend la direction du journal ébroïcien.
Le 20 janvier 1875
Président honoraire du tribunal civil, Louis-Antoine d'Imbleval est nommé président de la délégation cantonal d'Évreux-Nord.
Le 23 janvier 1875
Naissance au 34 rue Vilaine (actuelle rue Georges-Bernard) de Jules Félix Camille Godin, vétéran de la campagne militaire au Maroc, sous-intendant territorial de 2e classe au gouvernement militaire et officier de la Légion d'honneur.
Le 5 février 1875
Naissance au 77 rue Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel) d'Ernest-Edmond Lohy, écrivain anarchiste connu sous le pseudonyme de « Manuel Devaldès », secrétaire au Journal des artistes et fondateur de La Revue rouge.
Le 11 février 1875
Le conseil municipal vote la reconstruction du pont menant à la caserne.
Le 20 février 1875
Les travaux de l’Oeuvre des tabernacles sont exposés pendant quatre jours dans la grande sacristie de la cathédrale Notre-Dame d’Évreux.
Le 21 février 1875
Naissance au domicile familial de la route de Conches de Louis Gustave Gastine, sous-officier au centre de mobilisation d'infanterie n°44, titulaire de la croix de guerre 1914-1918 et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 14 mars 1875
Naissance au 43 rue Saint-Thomas de René Julien Gabriel Karman, professeur d'architecture à l'Université nationale de Buenos Aires en Argentine, membre du conseil de direction de la Faculté des sciences, trésorier de l'Alliance française, président de la Caisse française de rapatriement, président du Club français de Buenos-Aires, officier d'académie, officier de l'Instruction publique et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 19 mars 1875
Répondant à la contestation de Jules François Gouache, directeur et rédacteur en chef du trihebdomadaire L'Union républicaine de l'Eure, le tribunal de police correctionnel d'Évreux se déclare compétent dans l'action judiciaire portée contre lui, pour délit de fausse nouvelle.
Le 26 mars 1875
Bien qu'accepté par principe en août 1872, le conseil municipal abandonne le projet d'une rue allant de la rue de la Préfecture jusqu'au boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).
Le 3 avril 1875
Chanoine et vicaire général d’Évreux, l’abbé Hugonin se rend à l’orphelinat d’Igoville, près de Pont-de-l'Arche, où il célèbre la cérémonie d’abjuration à la foi anglicane, immédiatement suivie de son baptême puis de sa première communion à une jeune fille d’origine anglaise.
Le 20 avril 1875
Une foire aux chevaux de gros trait attire de nombreux acheteurs et badauds.
Le 28 avril 1875
Magistrat, préfet de l'Eure de 1848 à 1849 et de 1870 à 1871, ancien conseiller municipal et directeur du trihebdomadaire L'Union républicaine de l'Eure, Alexandre-Denis Fléau se voit accorder le grade de Maître à la Sincérité de l'Eure, la loge maçonnique ébroïcienne.
Le 8 mai 1875
Le révérend père Estève est nommé prédicateur de l'église Saint-Taurin pour neuf jours.
Le 12 mai 1875
Les détenus croyants peuvent assister à l'office sacré de l'Adoration perpétuelle donné à la prison d'Évreux.
Vers le 20 mai 1875
Préfet de l'Eure depuis 1871, Joseph-Jean-Charles-Louis Sers annule une délibération de l'administration provisoire d'Évreux qui souhaitait que l'actuelle composition du conseil municipal devienne définitif.
Le 20 mai 1875
Mort à Évreux (?) de Charles-Georges Chesnon, naturaliste, ancien directeur de l'école normale d'instituteurs d'Évreux, auteur et membre de la Société linnéenne de Normandie.
Le même jour (20.5.1875)
Maître de chapelle, l’abbé Picque organise un concours pour la place de chantre laissée vacante à la cathédrale Notre-Dame d’Évreux.
Le 22 mai 1875
Composé de 27 officiers, de 397 sous-officiers et hommes du rang et de 349 chevaux, le 21e régiment de dragons du colonel Brice s’établit en garnison à Évreux.
Le 23 mai 1875
Au lendemain de leur établissement à Évreux, les officiers du 21e régiment de dragons se voient offrir un punch dans les salons de l'hôtel de ville.
Après le 23 mai 1875
La direction du Génie propose à la municipalité l'établissement d'un champ de manoeuvre de 24 hectares au Long Buisson, pour les exercices du 21e régiment de dragons. Les élus ébroïciens préféreront suggérer le lieu-dit « le Clos Bioche », à Gravigny, mais les autorités militaires ne donneront pas suite.
En juin 1875
Gardien de bureau postal ambulant sur la ligne Nord-Ouest, M. Maurer remet au chef de gare d'Évreux un porte-monnaie qu'il vient de trouver dans le hall, et qui contient la somme de 21 francs.
Début juin 1875
Un pot en céramique gallo-romain est mis au jour à l'emplacement de l'ancien hôtel du Milan, situé rue de la Préfecture.
Le 7 juin 1875
Les pélerins eurois souhaitant se rendre à Lourdes peuvent se procurer un billet à tarif préférentiel auprès de l’abbé Deneuve, vicaire général du diocèse, pour un train spécial qui partira de la gare d’Évreux à une heure trente du matin.
Le 19 juin 1875
Substitut du procureur de la République d'Évreux depuis février 1872, Louis Antoine René Durand est promu procureur à Neufchâtel (actuel Neufchâtel-en-Bray), en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le même jour (19.6.1875)
Substitut du procureur de la République à Yvetot, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Louis Julien Joseph Robert est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.
Le 14 septembre 1876
Substitut du procureur de la République à Évreux depuis juin 1875, Louis Julien Joseph Robert est muté au Havre, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Début juillet 1875
Sans être la plus notable, une nouvelle crue de l'Iton cause de nombreux dommages qui seront évalués à 393 000 francs.
Le 15 juillet 1875
L’administration préfectorale organise un dîner pour récolter des fonds destinés aux victimes de la crue de l’Iton.
Le 5 août 1875
Le doyen du chapitre cathédral et près de 300 membres du diocèse se rendent dans le Doubs pour assister aux obsèques de Césaire Mathieu, cardinal, archevêque de Besançon, ancien supérieur du grand séminaire d'Évreux, secrétaire espicopal et vicaire général honoraire d’Évreux.
Le 14 août 1875
Le conseil municipal d'Évreux modifie les articles 43 et 53 du règlement de son octroi concernant l'entrepôt de bois.
Le même jour (14.8.1875)
Les fidèles du diocèse d’Évreux participent, à hauteur de 31 604 francs, à la souscription nationale lancée par l'Église pour venir en aide aux sinistrés de la grande crue de la Garonne qui, le 25 juin précédent, a détruit près de 1 500 maisons à Toulouse.
Le 16 août 1875
Mort en son domicile du 79 rue Joséphine de l’abbé Jean-Pierre Théodore Haranger, prêtre, professeur au petit séminaire de Saint-Aquilin, aumônier du couvent de la Providence et chanoine honoraire de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le 20 août 1875
Le conseil municipal approuve l'acquisition d'un terrain enclavé dans la propriété des héritiers de M. Brunet. Cette opération permettra d'agrandir les dépendances de la cour d'assises, la prison et la caserne de gendarmerie.
Le 21 août 1875
Le concours musical d'Évreux commence par une retraite aux flambeaux, puis les différentes sociétés orphéaniques se réunissent dans l'allée des Soupirs, avant de défiler dans les rues de Chartraine, de la Préfecture, Joséphine, Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel) et de l'Horloge. Les récompenses sont attribuées en début de soirée sur la place de l'Hôtel-de-Ville (actuelle place du Général-de-Gaulle).
Le 23 août 1875
Ingénieurs civils exerçant à Évreux, Paul Jacquelin et M. Dufresne adressent à la municipalité de Rennes leur proposition de deux lignes de tramway dans le cadre d'une concession d'une durée de 30 ans, et dont la prise en charge financière incombera aux concessionnaires.
Le 24 août 1875
Entré en 1843 comme piqueur au service vicinal de l'agent-voyer de l'arrondissement d'Évreux, Amand Perrée est autorisé à faire valoir ses droits à la retraite, prévue au 1er octobre.
Le 28 août 1875
Administrateur provisoire de la ville d'Évreux, Jean-Louis Lepouzé fait placarder un avis d'importance pour les Ébroïciens :
L'administration municipale vient d'être informée que de nombreux passages de troupes auront lieu par Évreux à compter du 3 septembre prochain. Par suite, la charge du logement étant considérable, devra être supportée par tous les habitants inscrits au rôle, sans qu'il puisse être tenu compte d'engagements pris par des tiers, et notamment avec la caserne de passage..
Le 1er septembre 1875
Sans nouvelle d'un réserviste, le commandant d'un centre de recrutement de réserve du département de la Seine est contraint de faire publier une annonce dans la presse nationale :
Par ordre du Ministre de la guerre, il est prescrit au nommé Gérard Marc, réserve ex-mobile, demeurant à Paris, boulevard Péreire, n°418, de se rendre, le 2 septembre 1875, à onze heures du matin, au recrutement de la Seine, 2e bureau, 3e corps, porte de Passy, poste-caserne n°8, d'où il sera immédiatement dirigé sur le régiment de ligne stationné à Évreux. Tout retard non justifié qu'apporterait le nommé Gérard à l'exécution du présent ordre le mettrait en cas d'être poursuivi et puni conformément aux prescriptions du Code de justice militaire.
Le 5 septembre 1875
Député de la Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime) et futur député de l'Eure, Edgar Raoul-Duval prononce un discours passionné de deux heures sur les « manoeuvres » de l'Assemblée nationale, au cours d'un banquet du Parti conservateur à Évreux.
Le 7 septembre 1875
Condamné à mort pour le meurtre d'un caissier à Sainte-Adresse en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Achille Jodon, caporal fourrier au 87e régiment de ligne, est fusillé à la sortie de la ville d'Évreux par un détachement du 28e régiment de la caserne Saint-Sauveur.
Le même jour (7.9.1875)
Invité à un banquet bonapartiste à Évreux mais excusé, le commandant de l'escadre de la Méditerranée Camille Adalbert Marie Clément de La Roncière-Le Noury fait lire à son auditoire une lettre :
Je vous félicite d'être restés les champions déterminés du grand parti auquel nous appartenons.
Le 8 septembre 1875
La presse s'en donnant à coeur joie depuis le « banquet d'Évreux. », le commandant de l'escadre de la Méditerranée, Camille Adalbert Marie Clément de La Roncière-Le Noury est destitué de ses fonctions pour avoir affirmé au grand jour sa sensibilité bonapartiste.
Le 11 septembre 1875
Substitut du procureur de la République à Évreux depuis septembre 1874, Adolphe Ernest Antoine Lepot est muté au Havre en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le même jour (11.9.1875)
Substitut du procureur de la République à Louviers, Amédée Alexandre Pain est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.
Le 12 septembre 1875
Naissance au 12 rue Désormeaux de Maxime Laignel-Lavastine, criminologie, psychiatre, professeur à la Faculté de médecine de Paris, président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, et officier de la Légion d'honneur.
Le 16 septembre 1875
Naissance au domicile de son grand-père maternel Auguste Léopold Avril de Burey, situé 3 rue Saint-Thomas, de Pierre Marie Jules de Chabot, chef d'escadron au 184e régiment d'artillerie et officier de la Légion d'honneur.
Le 25 septembre 1875
La clôture des grandes manoeuvres militaires de Normandie auxquelles participent environ 20 000 hommes est assistée par le président Patrice de Mac-Mahon. Une réception officielle est ensuite organisée à Vernon où ont été conviés de nombreux officiels, parmi lesquels Jean-Louis Lepouzé, administrateur provisoire d'Évreux, et l'évêque François Grolleau.
Le 29 septembre 1875
Des cas de fièvre typhoïde étant confirmés à la garnison d'Évreux, ce sont près de 100 réservistes qui sont prématurément renvoyés dans leurs foyers par le train de minuit cinq, à destination de la gare Saint-Lazare à Paris.
Le 1er octobre 1875
Entré comme piqueur au service vicinal de l'arrondissement d'Évreux, puis agent-voyer à Pont-Audemer, Amand Perrée part à la retraite après 32 années de bons et loyaux services.
En octobre 1875
Respectant comme de nombreuses villes son engagement pour les travaux de casernement militaire, la municipalité d'Évreux verse au Trésor public la somme de 79 564 francs, pour la création d'un véritable quartier de cavalerie établi dans la caserne de Saint-Sauveur.
Le 3 novembre 1875
Un arrêté préfectoral est rendu pour le chantier de la ligne ferroviaire d'Évreux-ville à Navarre.
Le 16 novembre 1875
Mort en son domicile du 12 rue Dubais de Paulin Pierre de Borville, secrétaire général de préfecture des départements de l'Eure et de la Manche et adjoint au maire d'Évreux en 1839.
Le 13 décembre 1875
Un jugement d'expropriation est prononcé dans le cadre du chantier ferroviaire faisant la jonction entre la gare d'Évreux-Ville et celle d'Évreux-Navarre.
Le 31 novembre 1875
Proposé par la municipalité en hommage à Nicolas-François Huet, président du tribunal civil de 1854 à 1864 et maire de 1867 à 1870, un arrêté ministériel autorise le nom de « rue du Président-Huet » à la rue reliant la rue Joséphine au boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).
Le 31 décembre 1875
Ce sont précisément 83 personnes qui auront été jugées en 1875 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.
Le même jour (31.12.1875)
L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 536 pensionnaires dont 289 femmes et 247 hommes.
1876
En 1876
La ville d'Évreux compte désormais 14 627 habitants selon le dernier recensement, soit 1 277 de plus qu'en 1872.
La même année (1876)
Le général de brigade Maurice Henri du Val de Dampierre succède à Raymond Leforestier de Vendeuvre au commandement du 3e corps de cavalerie. Il prend également les rênes des sibdivisions militaires d'Évreux et de Bernay.
La même année (1876)
L'État français dépensera la somme de 60 000 francs pour la rénovation des pièces intérieures et du rez-de-chaussée de l'évêché d'Évreux, travaux qui dénaturent toutefois l'édifice de Raoul du Fou selons certains observateurs.
La même année (1876)
En alliage de cuivre, un godet ou support de lampe est mis au jour au 44 rue de la Harpe.
La même année (1876)
Défenseur auprès de Louis-Napoléon Bonaparte de l'implantation d'une gare ferroviaire à Évreux une vingtaine d'années auparavant, le conseiller général Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à l'historien et député eurois Louis-Paulin Passy.
La même année (1876)
Le conseil municipal vote la construction d'une nouvelle orangerie au jardin botanique municipal (actuel parc François-Mitterrand).
Le 2 janvier 1876
La ville d'Évreux et le domaine du château de Navarre sont le cadre du nouveau chapitre d'« Impressions et souvenirs », feuilleton de George Sand paraissant dans le quotidien national La Presse.
Avant le 30 janvier 1876
Procureur de la République à Évreux depuis septembre 1874, Charles Jules Lélu fait remplacer l'affiche lacérée d'un candidat qui, finalement, renonce aux élections sénatoriales du 30 janvier, par une nouvelle sur laquelle les signatures réglementaires ont pourtant été omises.
Le 8 février 1876
Le délai d'exécution des chantiers des lignes ferroviaires reliant Saint-Georges à Évreux et Évreux à Verneuil étant désormais expiré, le préfet de l'Eure Joseph-Jean-Charles-Jules Sers doit désormais envisager une solution pour l'achèvement des travaux.
Le 17 février 1876
M. Viallet est promu adjoint de première classe à l'intendance militaire d'Évreux.
Le 20 février 1876
Administrateur provisoire de la ville de 1870 à 1873 et futur maire de 1877 à 1882, Jean-Louis Lepouzé est élu député de la première circonscription d'Évreux avec 8 732 voix, contre 3 969 bulletins à Pierre Amédée Deschamps, lequel fut également maire de 1852 à 1865.
Le même jour (20.2.1876)
Riche négociant ébroïcien en dentelles et farouche opposant républicain, Alexandre Papon est élu député de la seconde circonscription d'Évreux avec 7 555 voix, contre 5 512 bulletins à Pierre Roger (?) de Barrey.
Le 1er mars 1876
La nomination de Jean-Louis Lepouzé à la mairie d'Évreux met fin au statut d'administration provisoire de la ville.
Le 14 mars 1876
L'affiche lacérée d'un candidat qui s'était désisté juste avant les élections sénatoriales du 30 janvier dernier, et son remplacement par une nouvelle affiche jugée non réglementaire, provoque des débats énergiques au Sénat.
Le 16 mars 1876
Le préfet de l'Eure Joseph Jean-Charles Jules Sers est contraint de mettre en demeure la Compagnie d'Orléans à Rouen, pour s'assurer du respect du budget et des délais de livraison de la ligne ferroviaire reliant la gare d'Évreux-ville à celle d'Évreux-Navarre.
Le 22 mars 1876
La Compagnie d'Orléans à Rouen accuse réception de la mise en demeure du préfet de l'Eure Joseph-Jean-Charles-Jules Sers concernant le chantier de la ligne ferroviaire reliant la gare d'Évreux-ville à celle d'Évreux-Navarre.
Le 25 mars 1876
Archiviste du département de l'Eure, correspondant du ministère de l'Instruction publique à Évreux et auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire locale, l'abbé Pierre-François Lebeurier est fait officier de l'Instruction publique.
Le 13 avril 1876
Préfet de la Sarthe, Charles Victor Tassin est nommé à la préfecture de l'Eure en remplacement de Joseph Jean-Charles Jules Sers qui rejoint la Saône-et-Loire.
Le 23 avril 1876
Une erreur administrative ou de transcription au Journal officiel retire l'abbé Pierre-François Lebeurier, archiviste du département de l'Eure, correspondant du ministère de l'Instruction publique à Évreux et auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire d'Évreux, de la liste des universitaires décorés le 25 mars.
Le 26 avril 1876
L'architecte du département estime à 160 000 francs les dépenses nécessaires à la rénovation complète de la prison d'Évreux, jugée aussi inévitable que coûteuse.
Le 29 avril 1876
Détenu irréprochable mais socialement marginalisé, M. Godefroy comparaît devant le tribunal correctionnel d'Évreux avec pas moins de 36 condamnations à son actif. Déjà avancé en âge, c'est sur sa propre requête que le président le condamne à cinq ans de prison au lieu des dix années qu'il encourait.
Le 30 avril 1876
Mort en son domicile du 19 rue de la Petite-Cité d'André Augustin Morin, natif d'Évreux, vétéran du siège d'Anvers, attaché à l'État-major de l'armée du Nord, général de division, membre du conseil général de l'Eure, maire de Saint-André-de-l'Eure, grand-officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre de Léopold de Belgique et commandeur de Saint-Sauveur de Grèce.
Fin avril 1876
Fils de l’écrivain Édouard Montagne, le jeune Charles obtient huit nominations à la distribution des prix du lycée d’Évreux.
En mai 1876
Ayant manqué la revue d'appel du 23 avril, quatre soldats du 18e régiment d'infanterie territoriale sont condamnés par le général Barthélémy Louis Joseph (?) Lebrun à quatre de jours de prison. Ils effectueront leur peine à la prison militaire du 28e régiment de ligne d'Évreux.
Le même mois (5.1876)
Le Journal officiel annonce la nomination de Jean-Louis Lepouzé au poste de maire d'Évreux, mettant ainsi un terme à l'administration provisoire de la ville.
Le 21 mai 1876
Mort en son domicile situé 6 place Dupont-de-l'Eure de l’abbé Pierre Hucher, chanoine honoraire de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux et ancien aumônier du couvent des Ursulines.
Vers le 24 mai 1876
Le conseil municipal d'Évreux décide à l'unanimité de déposer deux plaques des murs de l'hôtel de ville, sur lesquelles figure le nom de l'empereur déchu Napoléon III.
Le 27 mai 1876
Le tribunal correctionnel de police d'Évreux déboute le pédagogue républicain Louis-Arsène Meunier dans sa poursuite en diffamation du Courrier de l'Eure, dirigé par Henri-Abel Tardiveau, et le condamne aux dépens.
Le 30 mai 1876
Chanoine d’Évreux et historien local, l’abbé Pierre-François Lebeurier présente un exposé sur la division administrative de la France en bailliages, lors de la séance générale annuelle de la Société française d’archéologie qui se tient dans la salle de la Société libre d’émulation à Rouen.
En juillet 1876
Deux fenêtres du choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux reçoivent deux nouveaux vitraux sortis des ateliers ébroïciens Duhamel-Marette, fondés par le maître verrier Louis-Gustave Duhamel.
Début juillet 1876
Domicilié depuis peu à Roubaix dans le Nord et originaire d'Évreux, M. Boutry, débourreur maladivement jaloux, oblige son épouse à tuer puis jeter la dépouille de leur nouveau-né dans une citerne.
Le 18 juillet 1876
Directeur des postes à Évreux, François Léopold de Finance est fait chevalier de la Légion d'honneur après 39 années de service public.
Fin juillet 1876
À bord du compartiment de troisième classe du train de neuf heures du matin assurant la liaison entre Évreux et Caen, une femme crée un certain émoi en hurlant subitement : « Vive Napoléon IV ! »
En août 1876
La ville d'Évreux contribue à hauteur de 167 500 francs aux dépenses des travaux de casernement militaire, nécessaires depuis la perte de l'Alsace-Lorraine en mai 1871 et le déplacement des garnisons de l'est.
Le 11 août 1876
Obsèques à Évreux d'Adélaïde-Françoise Huet, fille de l'ancien président du tribunal civil Nicolas-François Huet et veuve de l'écrivain et critique littéraire Jules Janin. Ses dispositions testamentaires auront prévu « la somme de 300 000 francs destinée à établir dans tous les quartiers de la ville une distribution d'eau complète. » ainsi que l'érection d'une « fontaine monumentale avec eau jaillissante soit élevée sur les places principales de la ville d'Évreux. »
Le 25 août 1876
Aubergiste natif de Gravigny et possédant une écurie le long de l'avenue de Cambolle (actuelle avenue du Maréchal-Foch) à Évreux, Alexandre Séraphin Gustave Peschet fait une demande de subvention auprès du conseil général de l'Eure, ne pouvant supporter financièrement l'entretien de deux étalons que l'administration des haras lui avait demandé d'héberger gratuitement. Son fils Paul Alexandre Peschet reprendra la direction de l'hôtel de la Biche.
Le 1er septembre 1876
Le train de 7h45 effectuant la liaison entre Évreux et Louviers déraille après son passage à la halte de Caër, sans toutefois faire de victimes.
Le 11 septembre 1876
Contrôleur des postes à Évreux, Anne Anatole Charles Lempereur est nommé directeur des postes du département de l’Aveyron.
Le 13 septembre 1876
Naissance au 32 rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard) d'Alexandre Eugène de Louvigny, lieutenant territorial au 137e régiment d'infanterie, vétéran de la Première Guerre mondiale et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 14 septembre 1876
Substitut du procureur de la République à Évreux depuis juin 1875, Louis Julien Joseph Robert est muté au Havre, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le même jour (14.9.1876)
Natif d'Évreux et substitut du procureur de la République à Bernay, René Henry Ferdinand Léon Bagot est muté dans sa ville natale.
Le 23 septembre 1876
Avoué à Évreux, M. Beaunier procède au tribunal civil à la vente par adjudication publique, en deux lots de 446 et 358 hectares, de la forêt de Mérey, ancienne dépendance du domaine privé du roi Louis-Philippe Ier.
Le 12 octobre 1876
Une très violente pluie, mêlée de grêlons gros comme des oeufs de pigeon, cause de sérieux dégâts à Évreux et Louviers, transformant certaines rues en véritables canaux.
Le 13 octobre 1876
Le maire Jean-Louis Lepouzé donne lecture au conseil municipal de l'ensemble des dispositions testamentaires prises en faveur de la ville par Adélaïde-Françoise Huet, veuve de l'écrivain Jules Janin.
Le 1er novembre 1876
Signé en 1830 pour 18 ans d'occupation, puis renouvelé par période de six et neuf ans, le bail du tribunal de commerce d'Évreux arrive contractuellement et définitivement à expiration.
Le 11 novembre 1876
Ancien huissier d'Évreux, M. Depierre est condamné à deux ans d'emprisonnement par la cour d'assises de l'Eure, pour avoir dérobé une somme d'argent chez un instituteur communal, et pour avoir vidé le contenu de plusieurs troncs d'église.
Le 19 novembre 1876
Sujet auquel est attaché le commandant d'Orvilliers, le projet de création de courses de chevaux à Évreux est repoussé ultérieurement par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, mais recueille déjà plusieurs soutiens.
Le 2 décembre 1876
Le tribunal correctionnel d'Évreux condamne à deux mois de prison Mme Mabire, journalière à Portes, pour avoir arraché des mains de M. Flanquet, huissier de son état, un billet à ordre, puis d'avoir tenté de l'avaler.
Le 12 décembre 1876
Domiciliés sur la commune du Vieil-Évreux, Césarine et Désirée Vallée, et MM. Fouquet et Antony sont visés par un jugement d'expropriation pour permettre l'acquisition de parcelles de terrain qui serviront au champ de manoeuvre du 21e régiment de dragons, en garnison à Évreux depuis le mois de mai.
Le 29 décembre 1876
Avoué licencié en droit, François Frédéric Alaboissette est nommé juge suppléant au tribunal de première d'instance d'Évreux.
Le même jour (29.12.1876)
Juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux depuis novembre 1866, Charles Joseph Adolphe Prieur est promu juge titulaire.
Le même jour (29.12.1876)
Juge d'instruction à Évreux depuis février 1867, Amédée Maximilien Hallay est nommé président du tribunal d'Yvetot, en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le 31 décembre 1876
Ce sont précisément 98 personnes qui auront été jugées en 1876 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.
Le même jour (31.12.1876)
L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 548 pensionnaires dont 286 femmes et 262 hommes.