L'Histoire d'Évreux

1866 - 1868

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que le train de la reine Victoria s'arrête brièvement en gare d'Évreux avant de repartir vers Cherbourg.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1866


En 1866

La ville d'Évreux compte désormais 12 320 habitants selon le dernier recensement, soit 55 de plus qu'en 1861.


La même année (1866)

Député de la Manche puis conseiller d'État, Sébastien Joseph Boulatignier est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au haut-fonctionnaire Georges L'Hopital.


La même année (1866)

Curé de la Madeleine de Verneuil, Albert Désiré Sébire est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1866)

Libraire-éditeur au 42 rue Chartraine, Pierre Huet fait paraître La châsse de Saint-Taurin, premier évêque d'Évreux de L-T. Corde.


La même année (1866)

L'épidémie de choléra qui touche Évreux se montre principalement virulente dans le secteur de Navarre.


La même année (1866)

Une brasserie-cidrerie s'installe aux abords du moulin de Navarre.


La même année (1866)

La Fanfare de Navarre est créée.


En janvier 1866

Maître imprimeur et propriétaire du conservateur Courrier de l'Eure, Auguste Antoine Hérissey cherche un rédacteur en chef pour son hebdomadaire.


Le 1er janvier 1866

Le montant des versements des épargnants de la caisse d'épargne d'Évreux s'élève précisément à 1 754 609,42 francs pour 6 677 livrets.


Le 5 janvier 1866

Vice-président du tribunal civil depuis mai 1864, Louis-Antoine d'Imbleval entre au conseil d'administration du lycée impérial d'Évreux.


Le 11 janvier 1866

Georges Cavalier arrive en gare d'Évreux, dépose ses bagages à l'hôtel de la Biche et se présente au Courrier de l'Eure, où il rencontre Auguste Antoine Hérissey, imprimeur et propriétaire à la recherche d'un rédacteur en chef.


Le 14 février 1866

La veuve d'André Germain Bouillant-Dupont, jadis industriel propriétaire des usines amont de Navarre, vend une manufacture de cuivre et de quincaillerie, une maison d'habitation et ses dépendances, un bâtiment de logements ouvriers, ainsi que le matériel de l'usine dont une roue de marque Poncelet et la chaudière Farcot, acquise en 1859.


En mars 1866

Médecin des hôpitaux, le docteur Raynaut est autorisé à dispenser des cours à Évreux, dans le cadre scolaire, sur la physiologie du cerveau.


Le 5 avril 1866

La municipalité ne souhaitant pas utiliser les 60 000 francs du legs de Pierre Hilaire Aumont, marchand d'estampes parisien natif d'Évreux, pour la construction d'une halle couverte comme se dernier le souhaita, un accord trouvé avec les héritiers permettra d'allouer 25 000 francs à la construction d'écoles et d'une annexe pour une salle d'asile à Navarre, et 35 000 francs à la création d'une école mutuelle en centre-ville.


Le 10 avril 1866

Associé au libraire éditeur caennais Guinard, le publiciste et journaliste Amaury-Louis Boué de Villiers fait paraître le premier numéro du Petit bonhomme d'Évreux, mensuel sur les « cancans de la ville et de la campagne » qui ne connaîtra que quatre numéros.


Le 17 avril 1866

Honnête travailleur et père de famille, Caliste Noël est arrêté par la force publique, la justice le recherchant depuis une condamnation par contumace aux travaux forcés dix ans auparavant. Malgré son énergique protestation, c'est devant la cour d'assises de l'Eure que les magistrats confirmeront l'innocence de cet homme, confondu avec un Calixte Noël, nom d'emprunt du voleur Emmanuel-Prosper Marie.


Le 6 mai 1866

Notaire à Évreux, Louis-François-Jules Chefdeville procède à la vente et l'enlèvement de l'ancienne halle aux grains, ce qui représente 1 672 mètres carré de tuiles et 351 stères de bois de charpente.


Le 23 mai 1866

Mort à Évreux de Théodore Del'homme (ou Delhomme), licenciè ès lettres, professeur de rhétorique, principal du collège d'Évreux et juré aux assises de l'Eure.


Le 28 mai 1866

Un arrêté préfectoral autorise l'élargissement de la rue Saint-Jean (actuelle rue Hérissey), entre le boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo) et la rue de Pannette.

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La rue Hérissey depuis le côté nord
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Le 1er juillet 1866

Pour son jour d’ouverture dans le secteur de Navarre, l’asile départemental d’aliénés d’Évreux accueille 170 pensionnaires masculins dont 23 d’un établissement d'Orléans. Plusieurs malades de Blois, Caen et Rouen sont attendus prochainement.


Le 15 juillet 1866

Associé au libraire éditeur caennais Guinard, le publiciste et journaliste Amaury-Louis Boué de Villiers fait paraître le dernier numéro du Petit bonhomme d'Évreux, mensuel sur les « cancans de la ville et de la campagne ». Cet opus sera rapidement interdit à la vente sur la voie publique et en librairie.


Le 17 août 1866

Le conseil municipal procède à un changement odonymique du plan d'Évreux : la rue Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel) absorbe la rue aux Febvres qui va jusqu'au pont Juré ; la voie qui fait la jonction entre cette dernière rue et le boulevard Saint-Jean (actuelle avenue Victor-Hugo) devient la rue du Meilet ; l'impasse de Pannette, largement modifiée et prolongée en 1861, devient la rue de la Banque ; la rue Saint-Louis est délimitée et une portion de cette voie, réunie à la rue des Maignans, prend le nom de « rue Saint-Sauveur »; la rue des Lombards absorbe la rue aux Juifs et celle du Pahaha ; l'ancienne rue de Dauphin est réunie à celle du Trou-Béchet ; et la place de la cathédrale Notre-Dame devient officiellement la rue du Parvis-Notre-Dame.

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L'actuelle rue des Lombards
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Le 6 septembre 1866

La préfecture de l'Eure ratifie les changements odonymiques engagés par le conseil municipal d'Évreux.


En octobre 1866

Médecin à Évreux, le docteur Baudry est fait chevalier de la Légion d’honneur pour services rendus en qualité de médecin vaccinateur.


Le 29 octobre 1866

M. Néther est nommé receveur-économe à l'asile d'aliénés d'Évreux pour pallier à la démission de M. Régimbart.


En novembre 1866

Directeur du nouvel asile départemental d’aliénés d’Évreux, le docteur Henri Védie est promu à la première classe de son grade.


Le 7 novembre 1866

Émile Joseph Colombel et Charles Joseph Adolphe Prieur sont nommés juge suppléants au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 24 novembre 1866

Naissance à Évreux de Gaston Étienne Guillaume Dantan, docteur en médecine, médecin-major de deuxième classe territoriale, vétéran de la Première Guerre mondiale, chef de l'ambulance 2197, auteur de publications médicales, chevalier de l'ordre royal du Cambodge et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 28 novembre 1866

Rédacteur adjoint au ministère de la Justice à Paris, Lucien Gaultier de La Ferrière est nommé substitut du procureur impérial auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le même jour (28.11.1866)

Substitut du procureur impérial d'Évreux depuis août 1864, Paul Aristide Jardin est nommé substitut du procureur général à la cour d'appel d'Amiens, dans la Somme.


En décembre 1866

Deux élèves de l'école normale d'instituteurs d'Évreux sont définitivement exclus pour insubordination.


Le 12 décembre 1866

Depuis Cracouville au Vieil-Évreux, l'amiral et conseiller général du canton d'Évreux-Sud Camille Adalbert Marie Clément de La Roncière-Le Noury écrit à sa fille son sentiment sur le départ de M. Curnier, trésorier payeur général d'Évreux muté à Strasbourg :

Mais le déluge, l'invasion des Barbares, l'avènement du Christ, la bataille de Tolbiac, la prise de Constantinople par les Turcs, la Révolution de 1789, la bataille d'Austerlitz, les journées de Juillet et de Février n'ont point produit à Évreux une émotion semblable à celle que produit le départ des Curnier ! L'Iton déborde, et des spéculateurs vont organiser des marais salants en aval de la rivière du côté de Gravigny pour recueillir le sel que déposeront les larmes versées par les Ébroïciens !


Le 31 décembre 1866

Ce sont précisément 51 personnes qui auront été jugées en 1866 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1866)

L'asile départemental d'aliénés d'Évreux compte 192 nouveaux pensionnaires de sexe masculin, dont 189 ont été placés d'office et trois sur demande des familles. Vingt-six décèdent au cours de l'année 1866.

1867


En 1867

L'école communale de la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard) est totalement restructurée avec la construction d'un nouveau bâtiment, d'une salle d'asile et de deux logements de fonction.


La même année (1867)

La succursale de la Banque de France ouvre boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).


La même année (1867)

Marchand de toile à Évreux, Hégésippe Frédéric Bourdon fait bâtir le futur Pavillon fleuri avec le projet initial d'y établir une bourse du commerce.


La même année (1867)

Membre de l'Institut de France, Léopold Delisle est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au conseiller d'État et député Sébastien Joseph Boulatignier.


La même année (1867)

Léon Olivier Lauvray fait l'acquisition de 25 métiers à tisser mécaniques pour son usine de coutil.


Le 1er janvier 1867

Originaire d'Évreux, un élève de l'école impériale vétérinaire d'Alfort peut bénéficier d'une demi-bourse que lui octroie désormais le conseil général de l'Eure.


Le 14 janvier 1867

Naissance au domicile familial situé 26-28 rue Joséphine de Théodore Edmond Doutté, sociologue, ethnographe, chargé de cours à l'École supérieure des lettres d'Alger, professeur à l'École des sciences politiques, professeur à l'École coloniale, secrétaire général de la commission interministérielle des affaires musulmanes au ministère des Affaires étrangères, auteur et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 1er février 1867

Juge au tribunal de première instance d'Évreux depuis août 1865, Amédée Maximilien Hallay est nommé juge d'instruction auprès de la même juridiction.


Le même jour (1.2.1867)

Juge d'instruction auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis mai 1864, Nicolas André Huet est nommé président du tribunal de Louviers.


Le même jour (1.2.1867)

Juge à Pont-Audemer, Pierre Achille Lecoeur est muté au tribunal de première instance d'Évreux en remplacement d'Amédée Maximilien Hallay.


Le 20 février 1867

Depuis le palais des Tuileries, l'empereur Louis-Napoléon Bonaparte signe un décret autorisant la dénomination de « Compagnie du chemin de fer de Glos-Montfort à Pont-Audemer » pour la société anonyme, fondée à Évreux, qui exploitera cette ligne.


Le 1er avril 1867

Vice-président du tribunal civil, Louis-Antoine d'Imbleval voit son mandat de membre du conseil d'administration du lycée d'Évreux renouvelé une première fois.


Le même jour (1.4.1867)

Sur les 2 150 adultes illétrés inscrits au cours du soir, ce sont désormais 515 d'entre eux qui savent lire, écrire et compter, 445 savent lire et écrire, 517 ne savent que lire, tandis que 71 autres possèdent quelques notions d'orthographe.


Le 26 avril 1867

Naissance au domicile familial situé 27 rue Chartraine de Lucien Charles Xavier Saint, avocat à la cour d'appel de Paris, chef de cabinet des préfets de l'Aube, du Cher et de l'Isère, chef de cabinet du ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes, directeur du cabinet du ministre du Commerce de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes, envoyé plénipotentiaire à la conférence de l'Union postale universelle de Rome, préfet de la Nièvre, de l'Ille-et-Vilaine, de la Haute-Garonne, des Bouches-du-Rhône et de l'Aisne, résident général de Tunis, ministre plénipotentiaire hors cadre, commissaire résident général de France au Maroc, collaborateur de la Grande Encyclopédie du XIXe siècle de Marcellin Berthelot, médaillé d'argent de la Mutualité, médaillé d'argent du ministère de l'Instruction publique et grand-officier de la Légion d'honneur.


Le 13 mai 1867

Le conseil municipal étudie le prolongement jusqu'à la gare de la rue Désormeaux (actuelle rue du Docteur-Guindey), afin de relier le quartier de Saint-Taurin au chemin de fer.


Le 13 août 1867

La ville d'Évreux est mentionnée dans « Jacqueline de Vardon », feuilleton publié par le quotidien Le Temps :

Les hasards de la vie de garnison avaient amené à Évreux M. de Blavy.


Le 19 août 1867

Naissance à Évreux de Paul-Honoré Fritel, paléontologue, graveur, sous-directeur du laboratoire du Museum d'histoire naturelle de Paris et auteur.


Le 23 août 1867

La ligne ferroviaire d'Évreux à Elbeuf par Louviers est concédée, à titre éventuel et comme ligne d'intérêt local, à Claude Girard, entrepreneur parisien de travaux publics.


Le même jour

Le conseil municipal évoque l'ouverture d'une voie (actuelle rue du Président-Huet) qui longerait la cour d'assises et relierait la rue Joséphine au boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).


Le 29 août 1867

La remise de prix aux instituteurs du département se déroule à Évreux sous la présidence de Raymond-Théodore Troplong, président du conseil général de l'Eure, de la Cour du cassation et du Sénat.


Le 6 octobre 1867

Directeur de l’asile départemental d’aliénés d’Évreux, le docteur Henri Védie propose une soirée théâtrale avec la représentation de La Tour de Babel, Deux Oncles charmants, Rusé normand, Le Petit Piefferare et L’Avocat Patelin, pièces dont tous les personnages sont campés par des pensionnaires et des employés de l’établissement de Navarre.


Le 25 octobre 1867

Substitut du procureur impérial à Neufchâtel en Seine-Inférieure (actuel Neufchâtel-en-Bray en Seine-Maritime), Auguste François Guillet est nommé juge au tribunal de première instance d'Évreux.


Le même jour (25.10.1867)

Juge au tribunal de première instance d'Évreux depuis juillet 1864, Joachim Menant est muté au Havre en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 6 novembre 1867

Substitut du procureur impérial à Évreux depuis août 1865, Alfred Saint-Réquier est nommé procureur aux Andelys.


Le même jour (6.11.1867)

Substitut du procureur impérial auprès du tribunal de première instance de Louviers, Raoul Édouard Richard est muté à Évreux.


Vers le 29 novembre 1867

La direction du Figaro s'indigne en apprenant que le dépositaire de la gare d'Évreux à l'habitude de vendre au prix de 25 centimes le numéro, au lieu de 20 centimes.


Le 31 décembre 1867

Ce sont précisément 76 personnes qui auront été jugées en 1867 par la cour d'assises de l'Eure, siégeant à Évreux.

1868


Avant 1868

Composée de quatre lancettes tribolées, la baie numérotée 213 du côté nord du haut-choeur de la cathédrale est probablement restaurée par Louis-Gustave Duhamel, maître verrier installé 2 place Saint-Taurin.


En 1868

Les derniers chantiers du nouvel asile départemental d'aliénés sont achevés.


La même année (1868)

Futur Secrétaire personnel de l'évêque François Grolleau et vicaire général du diocèse, Léon-Adolphe Amette apparaît comme chanoine d'Évreux.


La même année (1868)

Libraire-éditeur au 42 rue Chartraine, Pierre Huet fait paraître Description de la cathédrale d'Évreux du chanoine et archiviste Pierre-François Lebeurier.


La même année (1868)

Président du tribunal civil d'Évreux depuis mai 1864, Adolphe Éloi Duverger est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Léopold Delisle, membre de l'Institut de France.


Le 6 janvier 1868

Le conseil municipal décide d'élargir de dix mètres la rue Chartraine, et de la prolonger jusqu'à la rue Neuve-Saint-Sauveur malgré le quartier de cavalerie.


Le 9 janvier 1868

Désiré-Honoré Lecointe est nommé professeur de sciences à l’école normale d’instituteurs de la rue Saint-Germain.


Le 13 mars 1868

Les huissiers d’Évreux adressent au sulfureux Eugène Janvier de La Motte, préfet bonapartiste de l’Eure, le dernier des 140 prôtets relatifs à la situation financière désastreuse de son administration, laquelle présente un grave passif de 700 000 francs dû à une gestion clientéliste et corruptrice des subventions.


En avril 1868

Notamment adulé par les sapeurs pompiers du département, le sulfureux préfet Eugène Janvier de La Motte est mis en indisponibilité pour de graves suspicions de détournement d'argent public.


Vers le 20 avril 1868

Respectivement capitaine commandant la compagnie des sapeurs-pompiers volontaires d’Évreux et chef de la musique municipale, le magistrat Auguste Léopold Avril de Burey et M. Monvoisin adressent un courrier au maire d’Évreux par lequel ils demandent l’autorisation pour leurs personnels de témoigner leur affection et leur gratitude à Eugène Janvier de La Motte, à la cérémonie prévue pour son départ.


Le 20 avril 1868

Préfet de la Vienne, Arthur Tourangin est nommé préfet de l'Eure et succède à Eugène Janvier de La Motte, mis en indisponibilité pour de graves suspicions de détournement d'argent public.


Le 24 avril 1868

Répondant au courrier d'Auguste Léopold Avril de Burey et M. Monvoisin, respectivement capitaine commandant la compagnie des sapeurs-pompiers volontaires d’Évreux et chef de la musique municipale, le maire Nicolas-François Huet rappelle à ses correspondants la priorité de maintenir avant tout l’ordre public.


Le 25 avril 1868

Plusieurs élus du département se retrouvent au cabinet préfectoral pour leurs adieux personnels au populaire mais sulfureux Eugène Janvier de La Motte, préfet mis en indisponibilité pour de graves soupçons de détournement d'argent public.


Le 26 avril 1868

Au son de plusieurs sociétés musicales et à travers une foule de plusieurs milliers d’Ébroïciens, et d'environ 600 sapeurs-pompiers acquis à sa cause, qui s'étend de la rue de la préfecture (actuelle rue de Verdun) jusqu’à la gare, l’ancien préfet Eugène Janvier de La Motte quitte la ville d’Évreux après une longue cérémonie et un banquet qui aura coûté 80 000 francs selon des opposants.


Le 30 avril 1868

Témoignage de l’attachement des Ébroïciens au préfet déchu Eugène Janvier de La Motte, ce sont près de 7 000 exemplaires du Moniteur de l’Eure publiant l’intégralité de son discours d’adieu, qui sont vendus en quelques heures. La foule se pressant jusque devant les locaux de l’imprimeur, un nouveau tirage est décidé et la distribution sera assurée jusqu’à 23h30.


Le 1er mai 1868

S’adressant à la rédaction du Moniteur de l’Eure qui a intégralement repris dans une édition précédente le discours d’adieu de l’ancien préfet, un lecteur domicilié à La Vacherie écrit :

Je crois être l’interprète de beaucoup de personnes en vous envoyant mes plus sincères félicitations pour avoir publié dans votre dernier numéro les adieux de notre regretté préfet et les manifestations sympathiques de la foule. Merci surtout pour ceux qui n’ont pu se rendre ce jour-là à Évreux !


Le 3 mai 1868

S’adressant à la rédaction du Moniteur de l’Eure qui a intégralement repris dans une édition précédente le discours d’adieu de l’ancien préfet, un lecteur domicilié à Bourg-Achard écrit :

Nous avons ignoré le jour du départ de notre bon préfet, sans quoi, nous nous serions rendus à Évreux.


Le 19 mai 1868

Naissance à Évreux de René Louis François Leronge, capitaine au 28e régiment territorial d'infanterie et chevalier de la Légion d'honneur.


Vers le 28 mai 1868

Les habitants d'Évreux sont frappés par la disparition soudaine du jeune Guillaume Victor Nicolas Plumey, qui avait hérité d'une fortune considérable et inespérée, mais qu'un cancer fulgurant de l'estomac vient d'emporter.


Le 29 mai 1868

La ville est frappée par un violent orage et des averses torrentielles.


Le 4 juin 1868

À Paris, le théâtre Ventadour à Paris propose la première de Madame de Chamblay, drame d'Alexandre Dumas dont les premier et dernier des cinq actes se déroulent à Évreux.


Le 7 juin 1868

Naissance au domicile familial situé rue du Lycée de Charles Jean Patureau, lieutenant au 4e régiment de tirailleurs sénégalais, capitaine au 345e régiment d'infanterie et officier de la Légion d'honneur.

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Signature de Charles Jean Patureau sur le récépissé de brevet de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur
© Archives nationales, Base Léonore LH.2068.17
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Le 9 juin 1868

La presse se moque de l'initiative d'un photographe ébroïcien qui laisse une circulaire aux compagnies de sapeurs pompiers de l'Eure pour leur proposer, au prix de 75 centimes l'unité, une photographie en costume de cérémonie ou en costume civil de l'ancien préfet Eugène Janvier de La Motte.


Fin juillet 1868

Revenant sur la personnalité de l’ancien préfet Eugène Janvier de La Motte, un sapeur pompier d’Évreux lance à ses interlocuteurs :

Il est bien sûr de réussir celui-là ; tout ce qu’il veut, il l’a ; tenez, dernièrement, il voulait la disponibilité, eh bien ! Il l’a eue.


Le 31 juillet 1868

La préfecture de l’Eure autorise Amaury-Louis Boué de Villiers, directeur et gérant du Progrès de l’Eure, à vendre son journal et à colporter sur la voie publique.


Le 1er août 1868

Dirigé à Évreux par Amaury-Louis Boué de Villiers, le trihebdomadaire Le Progrès de l'Eure fait paraître son premier numéro.


Le 2 août 1868

Mort de l'abbé François Bernard Dorey, chanoine titulaire et grand-chantre de la cathédrale notre-Dame d'Évreux.


Le 17 août 1868

Mariage à Évreux de l'officier de marine et chevalier de la Légion d'honneur Adolphe Marie Roüault de Coligny avec Adrienne Charlotte Roussel-Lartois de Saint-Luc. Deux ans après, il trouvera la mort au large de l'Uruguay, à bord de l'aviso Le Bruix.

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Portrait en pied d'Adolphe Marie Roüault de Coligny
© Archives municipales et métropolitaines de Brest / Parcours de vie dans la Royale
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Le 28 août 1868

Un membre du conseil général de l'Eure présente à ses collègues un courrier du ministre de l'Intérieur au sujet des sommes payées par le receveur municipal d'Évreux, mais irrégulièrement affectées.


Le 30 août 1868

La ville d’Évreux est mentionnée dans « L’Étoile d’un fumeur », courte nouvelle de L. Max publié par la revue culturelle La Sylphide :

Que le diable emporte Évreux ! La première personne que je rencontre au café est ce vieil animal du chemin de fer !


Fin août 1868

Jadis opposé au préfet Eugène Janvier de La Motte, François Frédéric Alaboissette, avoué à Évreux, est élu président d'une association professionnelle.


Le 11 septembre 1868

Parti d'une gare Saint-Lazare entièrement décorée et aménagée pour l'occasion, le convoi ferroviaire de la reine Victoria, souveraine du Royaume-Uni, s'arrête quelques minutes dans la nuit en gare d'Évreux, avant de poursuivre sa route vers Cherbourg.


Le 26 décembre 1868

Deux employés du périodique Le Progrès de l'Eure sont condamnés à 100 francs d'amende par le tribunal correctionnel d'Évreux pour diffamation.


Le 31 décembre 1868

Ce sont précisément 70 personnes qui auront été jugées en 1868 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1868)

L'asile départemental d'aliénés de Navarre compte 424 pensionnaires dont 243 femmes et 181 hommes.

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