L'Histoire d'Évreux

1852 - 1853

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que les opposants au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte sont placés sous surveillance.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1852


En 1852

Refusant de prêter serment à Louis-Napoléon Bonaparte après son coup d'État, Charles Dupont de l'Eure démissionne de ses fonctions de conseiller général du canton d'Évreux-Sud. Il est remplacé par l'officier général de marine Camille de Clément La Roncière-Le Noury.


La même année (1852)

Naissance à Évreux de Désiré Honoré, missionnaire jésuite, vétéran des missions catholiques en Inde et fondateur de la Malabar Catholic Youth League.


La même année (1852)

Un inventaire des archives municipales d'Évreux est établi.


La même année (1852)

La maison Paul Bourdon, commerce de confection qui fermera au début du XXIe siècle, est fondée.


La même année (1852)

Pierre Amédée Deschamps occupe les fonctions de maire d'Évreux.

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Signature d'Amédée Deschamps dans le registre des mariages (1843-1852) de la ville d'Évreux
© Archives départementales de l'Eure, État-Civil, 8Mi 1621
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La même année (1852)

L'unique fanfare d'Évreux qui était rattachée à la Garde nationale est supprimée.


La même année (1852)

Le concours régional agricole d'Évreux présente animaux reproducteurs, instruments et machines divers, ustensiles ou appareils à usage industriel.


La même année (1852)

Situé au croisement du boulevard de La Buffardière et de l'avenue de Breteuil (actuelle avenue Aristide-Briand), le pont du Bois-Jollet est reconstruit et élargi.


En janvier 1852

Magistrat, ancien avoué d'Évreux, administrateur provisoire puis délégué de la ville en 1848, et préfet de l'Eure de 1848 à 1849, Alexandre-Denis Fléau est accusé d'avoir tenu « de mauvais propos » à l'égard de Louis-Napoléon Bonaparte.


Le 7 janvier 1852

Le ministre de l'Intérieur obtient un budget de 252 571 francs pour l'installation d'une ligne de « télégraphie électrique » sur la ligne de chemin de fer allant de Paris à Cherbourg et passant par Évreux et Caen.


Le 18 janvier 1852

Préfet de l'Eure depuis 1852, Eugène Guyot est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure et succède au géologue et ancien préfet Antoine Passy.


À partir du 3 février 1852

Premier clerc d'avoué à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean-Charles Ferdinand Philippe Bonhomme est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme ayant des « opinions exaltées » et se livrant à la distribution de « journaux démagogiques ». Il bénéficiera d'une remise de peine en janvier 1853.


À partir du même jour (3.2.1852)

Peintre en bâtiment à Évreux dont il est natif, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Hippolyte Aimé Aubel est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme d'opinions avancées » servant « d'agent aux chefs du parti démocratique et social ». Il sera définitivement gracié le 12 août 1854.


À partir du même jour (3.2.1852)

Placée sous l'autorité du ministère de la Police générale, la commission mixte du département de l'Eure recommande la détention d'Auguste Joseph Philéas Cheval, employé domicilié à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, qu'elle décrit comme ayant des « opinions exaltées », qu'il « a[vait] cherché à soulever les populations », et qu'il s'était « fait remarquer par ses opinions exaltées et les a[vait] manifestées notamment par ses cris lors du passage de M. le Président de la République à Evreux [en septembre 1850] ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Ancien avoué d'Évreux, commissaire général du gouvernement de l'Eure en février 1848, député de l'Eure de 1848 à 1849, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Nicolas Jules Davy est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme un « un des chefs du parti démagogique » et « qu'il a[vait] fait une tournée de propagande avant le 21 décembre [1851] ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Ancien clerc d'avoué à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Charlemagne Échard est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme un « homme aux opinions exaltées et très dangereux ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Magistrat, ancien avoué à Évreux, administrateur provisoire puis délégué de la ville en 1848, préfet de l'Eure de 1848 à 1849, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Alexandre-Denis Fléau est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « l'un des chefs du parti avancé auquel il avait dû son élévation ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Jardinier à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Célestin Jean-François Fortin est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme sans moyens capable de tout faire en cas de désordre ». Il bénéficiera d'une remise de peine en janvier 1853.


À partir du même jour (3.2.1852)

Placée sous l'autorité du ministère de la Police générale, la commission mixte du département de l'Eure recommande la déportation vers Alger de Jean Pierre Joseph Gavelle, serrurier domicilié à Évreux, déjà condamné pour outrages à commissaire de police, pour fabrication d'armes prohibées et pour colportage d'écrits, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, qu'elle décrit comme « ne manqu[ant] pas d'un certain esprit naturel et d'une certaine facilité d'élocution et [qu'il] est en un mot, un homme de l'espèce la plus dangereuse ». Il bénéficiera toutefois d'une remise de peine en février 1853.


À partir du même jour (3.2.1852)

Bonnetier à Évreux, déjà condamné pour rébellion envers agents de police en 1841, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jules Hoste est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit, comme son père Jean-Baptiste Hoste, comme « [un] homme d'opinions exaltées et qui passe pour capable de se livrer à tous les excès ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Serrurier à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean-Baptiste Hoste est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit, comme son fils Jules Hoste, comme « [un] homme d'opinions exaltées et qui passe pour capable de se livrer à tous les excès ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Placée sous l'autorité du ministère de la Police générale, la commission mixte du département de l'Eure recommande la déportation vers l'Algérie française (actuelle République algérienne démocratique et populaire) de Jean Pierre Joseph Gavelle, avocat à Évreux dont il est natif, déjà condamné pour outrages à commandant de la force publique, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, qu'elle décrit comme un « homme actif, peu occupé de sa profession et faisant sa principale et continuelle occupation de courir les campagnes pour y chercher des correspondants et des abonnés aux feuilles démagogiques ainsi que cela résulte des nombreuses correspondances trouvées à son domicile, [et qu'il] est regardé, depuis longtemps, comme l'un des chefs du parti avancé à Évreux et dans les environs ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Épicier à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Alphonse Jean Baptiste Jouan est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « appartenant au parti démagogique [et dont] la maison a servi plusieurs fois de lieu de réunion aux hommes de ce parti ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Taillandier à Évreux dont il est natif, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Paul Labove est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme sans moyens, disposé à servir d'instrument en cas de désordre ». Il bénéficiera d'une remise de peine en janvier 1853.


À partir du même jour (3.2.1852)

Clerc d'huissier à Évreux, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Nestor François Lemarié est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] agent actif de la démagogie profitant des tournées que son état oblige à faire dans les campagnes pour propager ses idées ». Il bénéficiera d'une grâce définitive en août 1854.


À partir du même jour (3.2.1852)

Propriétaire à Évreux dont il est natif, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Charles-Jean Lemarié est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme connu pour « [chercher] à soulever les populations ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Avoué à Évreux, futur maire de la ville de 1870 à 1873 et de 1877 à 1883, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean-Louis Lepouzé est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [étant] dans tous les temps un des chefs les plus actifs de la démagogie et [que] ses opinions bien connues ont fait repousser tout récemment le traité qu'il avait fait pour succéder à son patron, avoué près le tribunal d'Évreux ». Il sera définitivement gracié en mai 1854.


À partir du même jour (3.2.1852)

Courtier en négoce à Évreux dont il est originaire, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Charles Joseph Lesieur, dit « Charlot », est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme d'opinions dangereuses (...) accusé d'avoir servi de messager entre les hommes exaltés d'Évreux et les comités de Paris ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Coiffeur à Évreux dont il est originaire, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Charles Séraphin Marche est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] agent assez actif du parti démagogique [dont la] boutique servait de rendez-vous aux hommes du parti avancé ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Tailleur à Évreux dont il est originaire, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Louis Moutier, dit « Cailleaux », est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme dangereux [et un] socialiste exalté [qui sert] à la transmission des avis et mots d'ordre ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Placée sous l'autorité du ministère de la Police générale, la commission mixte du département de l'Eure recommande la détention d'Ernest Papon, négociant à Évreux dont il est natif, déjà condamné pour rébellion envers agent de la force publique, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, qu'elle décrit comme « [un homme] aux opinions avancées [qui] se préparait à seconder l'insurrection de Paris ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Négociant en dentelles à Évreux, futur député de l'Eure de 1876 à 1889, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Alexandre Papon est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « dévoué au parti démagogique ».


À partir du même jour (3.2.1852)

Libraire à Évreux, président déchu du tribunal de commerce, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean Martin Verney est placé sous surveillance du ministère de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui le décrit comme « [un] homme très avancé dans ses opinions, (...) intrigant, insinuant et dangereux ».


Le 17 février 1852

Naissance au domicile de ses parents de la rue de la Préfecture d'Adolphe Jules Villerel, capitaine à la compagnie de gendarmerie de la Guadeloupe et chevalier de la Légion d'honneur. Son père Adolphe François Villerel, brigadier de gendarmerie à pied, et Philippe Bastonil, commissaire de police, se présenteront à la mairie pour la déclaration d'état-civil.


Le 15 avril 1852

Substitut du procureur de la République à Évreux, Louis Boivin-Champeaux est promu procureur à Neuchâtel en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime) en remplacement de M. de Maupas.


Le même jour (15.4.1852)

Substitut du procureur de la République à Louviers, Auguste Léon Thil est nommé à Évreux en remplacement de Louis Boivin-Champeaux.


Fin avril 1852

Pour avoir refusé de prêter serment à Louis-Napoléon Bonaparte, car opposés au coup d'État, le président du tribunal de commerce d'Évreux et l'ensemble de ses membres sont interdits de siège.


Le 25 avril 1852

Juge de paix à Évreux et président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure en 1836 et en 1849, Michel Pierre Alexis Hébert reçoit une mention honorable pour son Questionnaire de statistique agricole au cours de la séance solennelle de la Société centrale d'agriculture, qui se tient au grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris.


Le 29 avril 1852

Deux gendarmes se présentent au tribunal de commerce d'Évreux pour s'assurer que le président et ses membres ne siègent pas, étant interdits d'exercice après leur refus de prêter serment à Louis-Napoléon Bonaparte.


Le 8 mai 1852

Libraire à Évreux et président déchu du tribunal de commerce, Jean Martin Verney est traduit devant le tribunal correctionnel pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement ».


Le 17 mai 1852

Préfet des Deux-Sèvres, Louis Marie Philibert Edgar Renouard de Sainte-Croix est nommé préfét de l'Eure en remplacement d'Eugène Guyot qui rejoint l'Allier.


Le 20 mai 1852

Une lettre ouverte de l’archéologue et historien Théodose Bonnin, que l’on dit toutefois antidatée, met fin pour plusieurs dizaines d’années à la prétention de faire du site archéologique du Vieil-Évreux la capitale historique des Aulerques Eburovices.


Le 1er juin 1852

Si l’on souhaite gagner une médaille d’une valeur de 400 francs, il ne reste plus que ce mardi pour participer au concours organisé par la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure. Il consiste en la rédaction d’un mémoire sur l’industrie et le commerce en Normandie au cours du Moyen Âge.


Le 14 juin 1852

En séjour long à Évreux, le dessinateur et lithographe Félix Benoist réalise une esquisse à la mine de plomb de la cathédrale depuis la chambre où il loge.

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La cathédrale par Félix Benoist
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Le 21 juin 1852

En séjour long à Évreux, le dessinateur et lithographe Félix Benoist réalise une esquisse à la mine de plomb d'une vue de la ville depuis la route de Nétreville.

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La ville d'Évreux par Félix Benoist
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Fin juin 1852

Républicain opposé à la prise du pouvoir par Louis-Napoléon Bonaparte, M. Marche est poursuivi pour « distribution d'écrits sans autorisation » et pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement ».


Le 5 juillet 1852

Le lieutenant de la gendarmerie d'Évreux accompagne les autorités judiciaires de Vernon pour la saisie modérément mouvementée du château de Bizy, propriété de la famille d'Orléans.


Le 30 juillet 1852

En séjour long à Évreux, le dessinateur et lithographe Félix Benoist réalise une esquisse à la mine de plomb de la place du Parvis, avec une portion du mur gallo-romain.

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La place du Parvis par Félix Benoist
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Le 9 août 1852

Naissance à Évreux de Maurice Auguste Ambroise Régimbart, répétiteur au lycée d'Évreux, entomologiste spécialiste des coléoptères aquatiques et auteur de nombreuses publications scientifiques dont Révision des Dytiscidae et Gyrinidae d'Afrique, Madagascar et îles voisines, en contribution à la faune entomologique du Congo pour la Société royale belge d’entomologie.


Le 14 septembre 1852

Le préfet de l'Eure place 18 habitants d'Évreux sous surveillance de la haute police, pour avoir manifesté leur opposition au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851.


Le 29 septembre 1852

Avocat à Évreux dont il est natif, Edmond Houllier disparaît de la colonie pénitentiaire de Maison-Carrée, en Algérie française (actuelle République algérienne démocratique et populaire), où il était détenu pour son opposition au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.


Le 1er octobre 1852

Parmi les 18 habitants d'Évreux placés sous la surveillance de la haute police, et qui devaient se soumettre à un arrêté pour leur opposition au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851, quatre refusent catégoriquement : Alexandre-Denis Fléau, avoué et administrateur provisoire d'Évreux en 1848, Nicolas-Jules Davy, représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, M. Verney, président du tribunal de commerce d'Évreux, et Alexandre Papon, négociant en dentelles. Il leur est ordonné de quitter Évreux dans les 24 heures, et de rejoindre d'autres départements où ils seront assignés à résidence.


Le 19 novembre 1852

Réclamant la propriété d'une place contiguë à l'abreuvoir, le propriétaire du moulin de la Planche annonce au conseil municipal qu'il portera l'affaire devant les tribunaux.

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Vue sur le moulin de la Planche avec la cathédrale Notre-Dame d'Évreux en arrière-plan en février 2017
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Le 1er décembre 1852

Un décret annonce la création d'un syndicat des riverains de l'Iton, composé de quinze membres et divisé en trois sections correspondant aux trois sections de la rivière.


Le 15 décembre 1852

Mort à Évreux de Stanislas de Gaillard de Saint-Germain, archéologue, musicologue et auteur de plusieurs publications dont Un partage mobilier en 1412 et Notice historique et descriptive sur l'église Saint-Étienne de Beauvais.


Le 23 décembre 1852

Propriétaires à Évreux, MM. Dauphin, Biquet et Richard s'unissent et portent les enchères à 4 445 000 francs sur le domaine de Breteuil, bien de la succession de l'ancien roi Louis-Philippe.


Le 31 décembre 1852

Ce sont précisément 92 personnes qui auront été jugées en 1852 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

1853


En 1853

Conseiller général depuis 1848 et député de l'Eure depuis 1849, Louis-Napoléon Suchet est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au préfet Louis Marie Renouard de Sainte-Croix.


La même année (1853)

Architecte et inspecteur général des monuments historiques, Eugène Viollet-le-Duc est chargé de conduire les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux. Il la modifiera notablement.


La même année (1853)

Le conseil municipal d’Évreux décide de doter la ville d’un lycée impérial qui accueillera les garçons scolarisés au collège communal.


La même année (1853)

L'éditeur Le Drument publie Monstres générales de la noblesse du bailliage d'Évreux de l'archéologue et historien Théodose Bonnin.


La même année (1853)

Installé depuis 1847, l'imprimeur Auguste-Antoine Hérissey publie un recueil poétique d'Antoine-Eugène Mordret, enseignant de La Roche-sur-Yon en congé de longue durée auprès de sa mère à Évreux. L'un de ces textes commence ainsi :

Souvent, le samedi, quand le marché d'Évreux
Couvrait de paysans son pavé raboteux
Voyant partout la foul' interminable, immense
Partout la plénitude et partout l'abondance
(...)


Le 1er janvier 1853

Natif d'Évreux, rédacteur puis sous-chef de bureau au ministère des Manufactures et du commerce de 1814 à 1847, et chef de bureau au ministère de l'Agriculture et du Commerce depuis cette dernière date, Charles Henri Prosper de Lagarde de Montlezun est fait chevalier de la Légion d'honneur.


Le 18 janvier 1853

L'Iton sort de son lit et recouvre l'avenue de Cambolle (actuelle avenue du Maréchal-Foch) d'environ 35 centimètres d'eau.


Le 19 janvier 1853

Premier clerc d'avoué à Évreux, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean-Charles Ferdinand Philippe Bonhomme bénéficie d'une remise de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme ayant des « opinions exaltées » et se livrant à la distribution de « journaux démagogiques ».


Le même jour (19.1.1853)

Jardinier à Évreux, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Célestin Jean-François Fortin bénéficie d'une remise de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme « [un] homme sans moyens capable de tout faire en cas de désordre ».


Le même jour (19.1.1853)

Taillandier à Évreux dont il est natif, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Paul Labove bénéficie d'une remise de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme « [un] homme sans moyens, disposé à servir d'instrument en cas de désordre ».


Le 2 février 1853

Serrurier à Évreux, ardent républicain, et opposant politique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Jean Pierre Joseph Gavelle bénéficie d'une remise de sa condamnation à la déportation vers Alger par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme « ne manqu[ant] pas d'un certain esprit naturel et d'une certaine facilité d'élocution et [qu'il] est en un mot, un homme de l'espèce la plus dangereuse ».


Le même jour (2.2.1853)

Négociant en dentelles à Évreux, futur député de l'Eure de 1876 à 1889, et opposant politique au président Louis-Napoléon Bonaparte depuis le coup d'État de décembre 1851, Alexandre Papon bénéficie d'une remise de sa condamnation à la surveillance par le ministère de la Police générale, suite au rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui de la Police générale à la suite du rapport de la commission mixte du département de l'Eure qui l'avait décrit comme « dévoué au parti démagogique ».


Le 10 février 1853

Naissance au domicile de ses parents situé rue Ferrée (actuelle partie de la rue de la Harpe) de Charles Clément Denet, artiste peintre dont l'atelier sera situé faubourg Saint-Léger.

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Le peintre Charles Clément Denet
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En mars 1853

Dix-sept riverains de la rue Trianon (actuelle rue Saint-Louis) présentent une pétition pour la fermeture de la ruelle du même nom, dite « ruelle de Chambeaudouin », envahie par les immondices.


Le 22 mars 1853

Suite à la pétition de 17 riverains de la rue Trianon (actuelle rue Saint-Louis), la municipalité décrète la fermeture de la ruelle dite de « Chambeaudouin », envahie par les immondices.


Le même jour (22.3.1853)

La rue Hervieu, qui est une voie privée, est cédée à la municipalité qui décide de la nommer « rue Neuve-Saint-Germain » (actuelle rue Aumont).

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Plaque de la rue Aumont
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Le 7 avril 1853

Juge suppléant au tribunal d'Évreux depuis mai 1851, Prosper Marye est nommé substitut du procureur impérial à Bernay.


Le 22 avril 1853

Juge au tribunal de première instance d'Évreux depuis février 1830, Jacques Bordeaux est suspendu pour deux années par arrêt de la Cour de cassation.


Le 2 juin 1853

Substitut du procureur à Évreux depuis mai 1848, Jean Baptiste Ernest Thieullen est muté à la cour impériale de Colmar, dans le Haut-Rhin.


Le 8 juin 1853

Louis-Antoine d'Imbleval est nommé juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux.


Le même jour (8.6.1853)

Juge supplant au tribunal de première instance d'Évreux depuis septembre 1848, René Eugène Dechalange démissionne de ses fonctions.


Le même jour (8.6.1853)

Auguste David est nommé juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 22 juin 1853

René Bérenger est nommé substitut du procureur auprès du tribunal impérial d'Évreux.


Le 26 juin 1853

Bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau d'Évreux, Raymond Bordeaux reçoit un prix de l'Académie des sciences morales et politiques.


Début juillet 1853

Le tracé de chemin de fer officiellement adopté est celui que souhaitait ardemment la municipalité d'Évreux.


Le 17 octobre 1853

Un sarcophage de la période mérovingienne est exhumé dans la propriété de M. Lambert au cours du creusement des fondations d'une des piles du viaduc de chemin de fer.


Le 29 octobre 1853

Un nouveau sarcophage de la période mérovingienne est mis au jour par les ouvriers du chantier de la future gare.


Le 10 novembre 1853

Le théâtre d'Évreux propose en soirée un programme lyrique avec Bonsoir Monsieur Pantalon, opéra comique d'Albert Grisar avec un livret de Joseph-Philippe Lockroy, Pauvre Jacques de M. Bayard, La fille de Dominique de M. Dumanois puis La fiole de Cagliostro de Paul Siraudin.


Le 31 décembre 1853

Ce sont précisément 106 personnes qui auront été jugées en 1853 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

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