L'Histoire d'Évreux

1850 - 1851

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que la Cité-Jolie compte précisément 12 877 habitants selon le dernier recensement.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1850


Vers 1850

La Compagnie des chemins de fer de l’Ouest construisent les hangars Varillon, nouvelles halles à marchandises.


En 1850

Raphaël Saunier installe un mécanisme de meunerie au moulin de Navarre.


La même année (1850)

Architecte du département de l'Eure à Évreux depuis 1831, Symphorien Bourguignon est nommé architecte diocésain.


La même année (1850)

Imprimeur à Évreux depuis décembre 1847, Auguste Antoine Hérissey sort de ses presses la réédition de Souvenirs et journal d'un bourgeois d'Évreux, chronologie de la ville écrite par Nicolas Pierre Christophe Rogue dans le premier quart du XIXe siècle.


La même année (1850)

Préfet de l'Eure depuis l'année précédente, Paul Louis Marie Vallon est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au magistrat Michel Pierre Alexis Hébert.


Le 21 janvier 1850

Mort à Évreux d'Antoine Fortuné de Brack, général de cavalerie, théoricien militaire et commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.

Photo

Couverture de la cinquième édition d'"Avant-postes de cavalerie légère : souvenirs" du général Fortuné de Brack, imprimé chez J. Dumaine à Paris en 1873
© BNF-Gallica, Département Littérature et art, V-33052
Domaine public


Le 25 janvier 1850

Négociant à Évreux dont il est natif, Ernest Papon est condamné par la cour d'appel de Rouen à huit jours de prison et 25 francs d'amende pour rébellion envers un agent de la force publique.


Fin janvier 1850

Six instituteurs des arrondissements de Bernay, Évreux et Pont-Audemer sont révoqués pour différents motifs tels que « négligence, ivrognerie, immoralité, irréligion [sic] et communisme ».


Le 2 février 1850

Pierre-Louis Labbé est condamné par le tribunal correctionnel d’Évreux, pour avoir dissipé à son profit des sommes qui lui avaient été remises à titre de mandat pour un emploi déterminé. Il fera appel.


Le 22 mars 1850

Le corps sans vie d'un grainetier, mortellement écrasé par la voiture en marche dans laquelle il avait voulu monter alors qu'il était fortement enivré, reste dix heures au bord de la route d'Évreux à Louviers, sans qu'un seul passant n'agisse.


Le 17 avril 1850

Le conseil municipal autorise M. Chérel à faire abattre trois arbres situés à l'extrémité de la rue de la Harpe, afin qu'il fasse bâtir une maison dans son prolongement.


Le 3 mai 1850

Pierre-Louis Labbé est condamné à douze mois de prison et 150 francs d’amende en appel par le tribunal correctionnel d’Évreux, pour avoir dissipé à son profit des sommes qui lui avaient été remises à titre de mandat pour un emploi déterminé. Il portera son affaire devant la Cour de cassation.


Le 11 mai 1850

Ancien commissaire du gouvernement de Seine-et-Marne puis préfet de Lozère, Eugène Guyot est nommé préfet de l'Eure en remplacement de Paul Louis Marie Vallon qui rejoint le Maine-et-Loir.


Le 16 mai 1850

Serrurier domicilié à Évreux et ardent républicain, Jean Pierre Joseph Gavelle est condamné par le tribunal civil d'Évreux présidé par Pierre Nicolas César Masse à trois mois de prison pour outrages envers le commissaire de police. L'année suivante, la commission mixte du département de l'Eure recommandera sa déportation vers Alger.


Vers le 25 juillet 1850

Accusé par la rumeur publique d'être l'assassin de son épouse et de ses enfants, M. Michot est arrêté puis incarcéré à la prison d'Évreux.


Le 28 juillet 1850

Naissance à Évreux de Léon Alexandre Vallée, conservateur adjoint à la Bibliothèque nationale de France, engagé volontaire et médaillé de la Guerre franco-allemande de 1870, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, auteur d'ouvrages, officier de l'Instruction publique et chevalier de la Légion d'honneur.


En août 1850

Les riverains du beffroi demandent au conseil municipal la fermeture, en dehors des jours de marché, d'une petite rue allant de la poissonnerie à la rue Grande (actuelle rue du Docteur-Oursel).


Le 10 août 1850

Condamné en appel à douze mois de prison et 150 francs d’amende par le tribunal correctionnel d’Évreux pour avoir dissipé à son profit des sommes qui lui avaient été remises à titre de mandat pour un emploi déterminé, Pierre-Louis Labbé voit son pourvoi rejeté et sa peine confirmée par la Cour de cassation.


Le 30 août 1850

Le conseil municipal vote un budget de 2 500 francs pour les nombreuses festivités que la ville prévoit pour la visite imminente de Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République depuis décembre 1848.


Le 1er septembre 1850

Cultivateur du côté de Cambolle, M. Marais reçoit une mention très honorable au prix de culture décerné à la séance publique de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure.


Le 4 septembre 1850

Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte s'arrête à Évreux lors d'un voyage qui doit le conduire jusqu'à l'île britannnique de Wight.


Le 1er octobre 1850

Suite de la grande exposition agricole annuelle, plusieurs Ébroïciens sont récompensés par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure : M. Sergent pour ses fruits et ses produits maraîchers ; Mme Lapeltey pour ses produits maraîchers ; M. Hue, jardinier, pour ses plantes fleuries et sa collection de fuschias ; Prosper-Arthur Piéton pour sa collection de fuschias et ses plantes de pleine terre ; M. Léger-Duhamel pour ses plantes de pleine terre ; M. Bouvelle, coutelier, et M. Bonneville, taillandier à La Madeleine pour leurs instruments agricoles.


Le 4 novembre 1850

Réintégré en juillet 1849 dans ses fonctions de procureur de la République auprès du tribunal de première instance d'Évreux, après une révocation d'environ un an, Édouard Charles Marie Fouché est promu conseiller à la cour d'appel de Rennes.


Le 21 novembre 1850

Procureur de la République au Havre en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Charles Raymond Legentil est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 9 décembre 1850

De très nombreux commerçants et badauds envahissent la rue Joséphine, l'avenue de Cambolle et le pré du Bel-Ébat à l'occasion de la foire Saint-Nicolas qui se déroule sous un soleil hivernal radieux.

Photo

Le pré du Bel-Ébat avec les batiments du Cadran et de la Maison des jeunes et de la culture en hiver 2015
© ND / evreux-histoire.com
Libre de droits avec mention du site


Le 17 décembre 1850

Blessé de 19 coups de lance, deux coups de sabre et d'un coup de crosse de fusil lors de cinq campagnes militaires sous l'Empire, Marcel Hubert Dubois, vétéran natif d'Évreux, est fait chevalier de la Légion d'honneur.


Le 19 décembre 1850

Avocat en ville, Edmond Houllier est condamné à huit jours de prison pour outrages à un commandant de la force publique. À la suite du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851, il sera poursuivi par la commission mixte du département de l'Eure pilotée par le ministère de la Police générale, et condamné à la détention à la colonie pénitentiaire de Maison-Carrée, en Algérie française (, en Algérie française (actuelle République algérienne démocratique et populaire).


Le 31 décembre 1850

Ce sont précisément 66 personnes qui auront été jugées en 1850 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.


Le même jour (31.12.1850)

Ce sont précisément 232 stères de bois provenant de la forêt d'Évreux qui auront flotté sur l'Iton en 1850, soit une baisse conséquente de 1 103 stères par rapport à l'année 1847.

1851


En 1851

La ville d'Évreux compte 12 877 habitants selon le dernier recensement, soit 1 075 de plus qu'en 1846.


La même année (1851)

Archiviste paléographe, l'abbé Pierre-François Lebeurier est nommé directeur des Archives départementales de l'Eure en remplacement de Marie-Étienne Lorin.


La même année (1851)

Géologue, botaniste, préfet de l'Eure de 1830 à 1837 et député de l'Eure de 1837 à 1848, Antoine Passy est élu une troisième fois président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au préfet Paul Louis Marie Vallon.


Le 19 janvier 1851

Parti d'Évreux en ballon, l'aéronaute Eugène Godard atterrit à Normanville et voit son engin endommagé par « la barbarie des villageois normands ».

Photo

Le ballon d'Eugène Godard dessiné par Cham
© Library of Congress, Prints and Photographs Division, LOT 13401 n.17
Domaine public


En février 1851

Pour sa machine à fabriquer glaces et sorbets qu’il avait présentée l’année précédente à Lisieux, M. Chesnon, domicilié à Évreux, reçoit une mention honorable lors de la remise des récompenses se tenant au palais du Luxembourg, sous la présidence du ministre du Commerce.


Le 12 février 1851

Donnant suite à la commission municipale, le juge de paix du canton sud refuse l'inscription sur les listes électorales de M. Papon, avoué auprès du tribunal civil d'Évreux qui portera son affaire jusqu'en Cour de cassation.


Le 16 mars 1851

Membres de la commission du chemin de fer, et délégués par la ville d'Évreux, François Amédée Lieudé de Sepmanville, Alexis-Hubert Robillard, Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre et M. Bagot présentent le projet ferroviaire, initié par la loi du 21 juin 1846, aux membres du conseil général de l'Eure. À l'issue du débat est votée une subvention de 4 500 000 de francs à la ligne Paris-Caen, laquelle passera par Évreux.


Le 19 mars 1851

Président du tribunal de première instance de Neufchâtel en Seine-Inférieure (actuel Neufchâtel-en-Bray en Seine-Maritime), Prosper Isidore Morel de Beaulieu est muté à Évreux en remplacement de Pierre Nicolas César Masse qui fait valoir ses droits à la retraite.


Le 9 avril 1851

Avoué auprès du tribunal civil d'Évreux, M. Papon porte en Cour de cassation la décision judiciaire qui validait le refus du juge de paix du canton sud de l'inscrire sur les listes électorales. Il obtient gain de cause grâce au soutien probable de Nicolas-Jules Davy.


Le 2 mai 1851

Juge suppléant à Évreux depuis août 1847, Antoine Hippolyte Pinchon est nommé substitut du procureur impérial des Andelys.


Le même jour (2.5.1851)

Juge suppléant au tribunal de Pont-Audemer, Prosper Marye est muté à Évreux.


En juin 1851

Le refus d'un habitant d'Évreux de vendre une partie de sa propriété empêche le conseil municipal de poursuivre le projet d'élargissement de la rue de la Halle qui avait pourtant été décidé.


Le 2 juillet 1851

Condamné à mort pour le viol suivi d'assassinat d'une jeune fille aux Anthieux, M. Banceline annonce avoir des révélations à faire au sujet d'un meurtre commis plusieurs années auparavant, et obtient un sursis de dernière minute, alors que la foule s'est déjà rassemblée autour de l'échafaud.


Le 14 juillet 1851

M. Sauvage est nommé directeur de l'école normale d'instituteurs d'Évreux.


Le 25 juillet 1851

Condamné à mort pour le viol suivi d'assassinat d'une jeune fille aux Anthieux, et qui avait déjà bénéficié d'un sursis inattendu de dernière minute, M. Banceline est conduit vers l'échafaud par voiture cellulaire, puis est guillotiné devant la foule.


Le 7 août 1851

Docteur en médecine et membre du conseil général de l'Eure, M. Gros-Fillay est condamné à 25 francs d'amende par le tribunal correctionnel d'Évreux, pour avoir dressé deux actes de naissance avec les prénoms « Raspail François » et « Louis Blanc Désiré ».


Le 29 août 1851

Plusieurs personnalités de la région d'Évreux émettent le voeu de réviser dans son intégralité la constitution de 1848 : Bénigne Ernest Poret de Blosseville, Noël Jacques Lefebvre-Duruflé, Louis Napoléon Suchet-d'Albuféra, Antoine François Henri Lefebvre de Vatimesnil, Albert de Broglie (?), et MM. de Saint-Hilaire, Del'homme (ou Delhomme), Vattier, Hochon, Leclerc, Hébert, Legrand, Fouquet, de Lagrange, Petit, Fauvel, Licquet, d'Osmoy, Hamel et Focet.

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Le manufacturier et homme politique Noël Jacques Lefebvre-Duruflé photographié par Charles Reutlinger
© BNF-Gallica, département Société de Géographie, SG PORTRAIT-423
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Le 31 août 1851

Élève du cours de dessin donné par M. Massot à l'amphithéâtre, Aimé Roussel, Adolphe Laymé, Émile Leblond et Adolphe Liard sont primés par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure.


Le 4 octobre 1851

Au cours d’une séance de travail de l’Association normande et du comice agricole du canton de Gisors, Raymond Bordeaux juge que les vallées des arrondissements d’Évreux et de Louviers ne présentent que des marécages « dont l’existence est honteuse dans un pays civilisé ».


Le 5 octobre 1851

Entre deux séances de l’Association normande et du comice agricole du canton, Edgar Lachèvre, domicilié à Évreux, joue de l’orgue pendant la grand’messe à la chapelle de l’hôpital de Gisors.


En décembre 1851

Républicain convaincu et opposé au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, l'archiviste paléographe Alphonse Chassant perd la charge de bibliothécaire qu'il tenait depuis 1838.


Le même mois (12.1851)

Administrateur provisoire de la ville en 1848 et préfet de l'Eure de 1848 à 1849, Alexandre-Denis Fléau s'inscrit au barreau des avocats d'Évreux.


Le 2 décembre 1851

Serrurier domicilié à Évreux, ardent républicain, et déjà condamné pour outrages à un commissaire de police, Jean Pierre Joseph Gavelle est poursuivi pour fabrication d'armes prohibées, détention de munitions de guerre, et distribution et colportage d'écrits sans autorisation.


Le 3 décembre 1851

Protestant contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le médecin et député Alphonse Baudin est mortellement blessé par la troupe sur la barricade du 151 rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris. Il rend son dernier souffle dans les bras de Mme Perrichon, originaire d'Évreux.

Photo

"Mort d'Alphonse Baudin, représentant du Peuple, 3 Décembre 1851", gravure de Louis Ernest Pichio éditée par Pierre Petit
© BNF-Gallica, Département Estampes et photographie, Rés. QB-370 (131)-FT4
Domaine public


Le 4 décembre 1851

Négociant en dentelles à Évreux dont il est natif, et fervent opposant à Louis-Napoléon Bonaparte, Alexandre Papon se rend probablement à Paris pour y recevoir des consignes.


Le 5 décembre 1851

Accompagné du clerc d'avoué Jean-Charles Ferdinand Philippe Bonhomme et du propriétaire Charles-Jean Lemesle, Edmond Houllier, magistrat d'Évreux et ardent républicain, se rend à Nonancourt pour évaluer les forces opposées au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.


Le même jour (5.12.1851)

Négociant à Évreux dont il est natif, et fervent opposant à Louis-Napoléon Bonaparte, Ernest Papon quitte son domicile et semble s'être réfugié à Bruxelles.


Le 23 décembre 1851

Sujet déjà largement évoqué en février 1825 et en septembre 1831, le maire prend un nouvel arrêté pour ordonner aux riverains de faire fermer, à leurs frais, la rue de Saint-Denis jugée insalubre.


Le 30 décembre 1851

Profitant du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le maire d'Évreux prend un arrêté qui donne le nom de « place Bonaparte » à la place Dupont-de-l'Eure, comme le réclamait plusieurs habitants depuis près de onze ans.


Le 31 décembre 1851

Ce sont précisément 89 personnes qui auront été jugées en 1851 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

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