Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1820
Le 1er janvier 1820
Le pain de huit livres est taxé à 20 sous.
Le 7 janvier 1820
La conscription militaire des jeunes gens de la classe 1819 est proclamée pour le 10 du mois.
Vers le 10 janvier 1820
Les épiciers débitants d'eau-de-vie au détail gagnent leur procès au tribunal civil contre le directeur des impositions, qui voulait les assujettir au droit sur leur consommation personnelle de vin et de cidre.
Le 17 janvier 1820
Gelées depuis plusieurs jours, les eaux de l'Iton se mettent subitement à dégeler, tandis que la pluie tombe abondamment.
Le 19 janvier 1820
Gonflée par le dégel et les eaux de pluie, l'Iton déborde dans les allées particulières du côté des Murs-Saint-Jean.
Le 21 janvier 1820
La crue de l'Iton prend de l'ampleur et provoque l'écroulement de plusieurs murets de jardins de la rue aux Bouchers (actuelle rue Isambard) et de la rue Saint-Léger. Beaucoup de pertes matérielles sont à déplorer dans les caves des épiciers et des marchands de boissons.
Le même jour (21.1.1820)
Comme les années précédentes, le service anniversaire à la mémoire de Louis XVI est célébré en la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le 6 février 1820
Le pain de huit livres est taxé à 21 sous.
Le 13 février 1820
Le pain de huit livres est taxé à 22 sous.
Le 14 février 1820
Revenant par la diligence de Paris, des voyageurs annoncent l'assassinat du duc de Berry le dimanche précédent, à la porte de l'Opéra, par l'ouvrier bonapartiste Louis Pierre Louvel.
Le 15 février 1820
Les festivités de Mardi-Gras étant supprimées, les loueurs de costumes de carnaval sont obligés de rembourser leurs clients.
Le 20 février 1820
Le pain est probablement taxé à 26 sous en raison des gelées.
Le 27 février 1820
Le pain de huit livres est taxé à 22 sous.
Le 28 février 1820
Le premier trimestre des assises du département de l'Eure ouvre à Évreux sous la présidence de Jacques Pierre Aimable Chrestien de Fumechon, conseiller du roi et chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur.
Le 9 mars 1820
Accompagné par les vicaires de l'église Saint-Taurin, le supérieur du séminaire, M. Lambert, fait passer la première communion à treize militaires du 4e régiment de la garde royale.
Le même jour (9.3.1820)
Une quinzaine de jeunes gens participent à une mascarade, avant de rejoindre le bal qui est donné dans la soirée.
Le 11 mars 1820
Mort à Évreux de Claude-Étienne Hugau, militaire vétéran des campagnes aux Indes et en Amérique, maréchal de camp, magistrat de 1798 à 1800, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant en chef de la garde nationale, officier de la Légion d'honneur, député de l'Eure de 1791 à 1792, puis inspecteur des Revues.
Le 12 mars 1820
Le son des cloches de la cathédrale et une salve de coups de canon annoncent, pour le lendemain, un service solennel pour « le repos de l'âme » du duc de Berry, assassiné le 14 février à Paris par l'ouvrier bonapartiste Louis Pierre Louvel.
Le 13 mars 1820
Comme la veille au soir, le son des cloches de la cathédrale et une salve de coups de canon annoncent un service solennel pour « le repos de l'âme » du duc de Berry, assassiné le 14 février à Paris par l'ouvrier bonapartiste Louis Pierre Louvel. Une distribution de pains est organisée pour les plus miséreux, après une cérémonie rassemblant toutes les autorités de la ville.
Le 14 mars 1820
Les chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis font également célébrer un service solennel pour « le repos de l'âme » du duc de Berry, assassiné le 14 février à Paris par l'ouvrier bonapartiste Louis Pierre Louvel.
Le 24 mars 1820
Par ordonnance royale, un nouveau service solennel pour « le repos de l'âme » du duc de Berry, assassiné le 14 février à Paris, est célébré dans toutes les églises de France, dont la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le même jour (24.3.1820)
Du pain est distribué gratuitement aux pauvres à l'occasion de la fête de Notre-Dame-de-Pitié.
Le 31 mars 1820
Gérant du café La Nouvelle Comédie situé au coeur de la ville, Charles Étienne Lambert fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :
Le Sieur Lambert, Marchand-Limonadier à Évreux, fait savoir qu'il est dans l'intention de traiter du Fonds de son Café, établi à La Nouvelle Comédie de la ville d'Évreux ; il est prêt à faire sa cession et son traité : les conditions seront faciles d'exécution.
Le 17 avril 1820
Des ouvriers commencent à installer des échafaudages au grand clocher de la cathédrale Notre-Dame pour les travaux de réparation.
Le 21 avril 1820
Maréchal de camp, le baron de La Pointe est nommé commandant de la subdivision militaire d'Évreux.
Le 22 avril 1820
Les jeunes gens sont tirés au sort pour la conscription militaire.
Le 23 avril 1820
Le pain de huit livres est taxé à 27 sous.
Le 30 avril 1820
Le pain de huit livres est taxé à 31 sous.
Le 3 mai 1820
Mort à Évreux de Charles Duvaucel, mathématicien, astronome, membre correspondant de l'Académie des sciences et maire d'Évreux de 1795 à 1796.
Le 7 mai 1820
Le pain de huit livres est taxé à 30 sous.
Le 8 mai 1820
À Petit-Fally en Moselle, la gendarmerie arrête un certain Martin Houppé qui s'était évadé de la prison d'Évreux, neuf ans auparavant, à la veille de son exécution.
Le 11 mai 1820
À l'instar d'un très grand nombre de commmunes, la ville d'Évreux lance une souscription pour financer l'érection d'un monument à la mémoire du duc de Berry, assassiné à Paris le 14 février précédent par l'ouvrier bonapartiste Louis Pierre Louvel.
Le pain de huit livres est taxé à 32 sous.
Le même jour (14.5.1820)
Le père Delarue, curé de l'église Saint-Taurin, meurt pendant l'office dominical.
Le 21 mai 1820
Le pain de huit livres est taxé à 31 sous.
Le 23 mai 1820
Naissance à Évreux de Joseph Mazières, chasseur au 4e régiment de chasseurs d'Afrique et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 28 mai 1820
Le pain de huit livres est taxé à 32 sous.
Fin mai 1820
Apprenant que le roi Louis XVIII vient d'approuver l'érection d'une statue à la mémoire du duc de Berry, des officiers du 4e régiment de la garde royale se présentent spontanément chez leur commandant, à Évreux, et proposent d'offrir une journée de solde pour le financement de ce projet.
Le 15 juin 1820
Médecins en ville et membres du comité central de la Société de médecine du département de l'Eure, les docteurs Lesage, Reynal, Potet, Bougarel et Maréchal sont condamnés par le tribunal de police correctionnelle d'Évreux pour diffamation envers M. Vernhes, médecin et maire de Damville.
Le 18 juin 1820
Naissance au domicile de ses parents, situé rue de la Petite-Cité, d'Auguste de L'Espinasse, chef de bataillon au 15e régiment d'infanterie de ligne, engagé dans la Guerre franco-allemande de 1870 et officier de la Légion d'honneur.
Le 25 juin 1820
Le pain de huit livres est taxé à 34 sous.
Début juillet 1820
Maître des requêtes au conseil d'État, Bernard Jean Étienne Delaitre est nommé préfet de l'Eure et succède à Michel-Augustin de Goyon qui rejoint la Seine-et-Marne.
Le 2 juillet 1820
Le pain de huit livres est taxé à 32 sous.
Le 9 juillet 1820
Le pain de huit livres est taxé à 30 sous.
Le 20 juillet 1820
Le nouveau préfet Bernard Jean Étienne Delaitre prend ses fonctions à Évreux.
Le 21 juillet 1820
Le maire Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet) revient de Paris au son de la musique de la garde nationale.
Le 26 juillet 1820
Le préfet de l'Eure Bernard Jean Étienne Delaitre fait afficher les instructions pour la formation des électeurs du département de l'Eure.
Le 29 juillet 1820
Comme le préfet de l'Eure trois jours auparavant, le maire Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet) prend un arrêté sur la formation des électeurs de la ville.
Le 4 août 1820
Avoué à la cour royale de Paris, M. Boudard dépose, auprès du procureur du roi à Évreux, une plainte en calomnie et diffamation à l'encontre du comte Pottin de Vauvineux qui, loin de se laisser impressionner, fera imprimer à ses frais 1 000 exemplaires d'Adresse à tous les magistrats et fonctionnaires publics, feuille de son cru dénonçant les malversations supposées dudit Boudard.
Le 15 août 1820
De vives tensions apparaissent entre l'évêque d'Évreux Jean-Baptiste Bourlier et le maire Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet). L'homme d'église est soupçonné d'avoir modifié l'office de l'après-midi, pour que le conseil municipal arrive en retard à la cérémonie officielle de la procession du voeu de Louis XVIII. En outre, son mépris pour l'écharpe tricolore, qu'il nomme « sangle », finit par faire perdre tout contrôle à Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), devenu injurieux d'après certains témoins.
Le même jour (15.8.1820)
Des musiciens donnent une sérénade aux députés Louis Pierre Édouard Bignon et Jacques Charles Dupont de l'Eure à l'hostellerie du Grand Cerf.
Le 16 août 1820
Le troisième trimestre des assises du département de l'Eure ouvre à Évreux sous la présidence de M. Dreux, conseiller du roi.
Le 24 août 1820
La fête du Roi est annoncée, pour le lendemain, par le son des cloches et une salve de coups de canon.
Le 25 août 1820
Annoncée comme la veille au soir par le son des cloches et une salve de coups de canon, la fête du Roi est célébrée par une messe en musique, un dîner chez le général de la garnison, un grand bal dans la propriété du préfet, puis par des illuminations et des danses populaires.
Le même jour (25.8.1820)
La garde nationale mobilisée à Évreux se plaint de l'importance grandissante qui est accordée à la garde royale dans les cérémonies.
Le 7 septembre 1820
L'éclipse totale de soleil commence à 12h47 à Évreux.
Le même jour (7.9.1820)
L'éclipse totale de soleil termine à 15h35 à Évreux.
Le 10 septembre 1820
Le pain de huit livres est taxé à 34 sous.
Le 11 septembre 1820
Les sapeurs-pompiers d'Évreux, la légion de l'Eure et la garde royale commandée par le colonel Fitz-James sont mobilisés pour combattre un incendie qui prend, dans la nuit, chez un chamoiseur qui travaillait alors à sa chaudière du côté de la rue du Dauphin, future rue de la République.
Le 17 septembre 1820
Le pain de huit livres est taxé à 33 sous.
Le 20 septembre 1820
La liste des électeurs du département de l'Eure est placardée par les autorités municipales.
Le 30 septembre 1820
Le son des cloches et une salve de coups de canon annoncent la naissance du fils de la duchesse de Berry, dont le mari avait été assassiné à Paris en février. Des réjouissances ont lieu jusqu'à la tombée de la nuit.
Début octobre 1820
La municipalité procède à une nouvelle numérotation des maisons pour faciliter le logement des troupes militaires.
Le 3 octobre 1820
Du pain est distribué gratuitement aux pauvres à l'hôtel de ville.
Le 4 octobre 1820
Maire d'Évreux depuis 1816, Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet) est révoqué.
Après le 4 octobre 1820
Plus de 500 personnes signent la pétition pour la réintégration d'Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), maire révoqué de ses fonctions au début du mois d'octobre.
Le 7 octobre 1820
Hector-Pierre de Barrey des Authieux est nommé maire d'Évreux par le roi Louis XVIII et succède à Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), révoqué trois jours auparavant.
Le 13 octobre 1820
Mort à Évreux de M. de Narbonne, chanoine de la cathédrale Notre-Dame et neveu de l'évêque du même nom.
Vers le 20 octobre 1820
Les 153 personnes qui avaient été oubliées à la liste des électeurs du département, affichée le 20 septembre, sont ajoutées.
Le 3 novembre 1820
La municipalité organise une distribution de pains pour les plus miséreux, devant le théâtre de l'allée des Soupirs. L'opération de charité mobilise plusieurs gendarmes à pied et à cheval, dont la présence et la brutalité surprennent nombre d'habitants.
Le 4 novembre 1820
Les électeurs se rendent à la cour d'assises pour procéder à l'élection du député, scrutin pour lequel se porte candidat Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), ancien maire d'Évreux destitué au début du mois d'octobre et favori.
Le 5 novembre 1820
Le dépouillement des urnes pour les élections de député donne 205 voix à Charles Henri de La Pasture, capitaine de vaisseau et député de l'Eure de 1815 à 1816, et 203 voix à Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), ancien maire d'Évreux destitué en octobre et favori. Les 214 bulletins nécessaires n'étant pas réunis, il est procédé à un second scrutin et la force publique est mise à contribution pour inciter les électeurs à se déplacer de nouveau.
Le 6 novembre 1820
Au soir du deuxième scrutin de l'élection du député, Charles Henri de La Pasture, capitaine de vaisseau et député de l'Eure de 1815 à 1816, obtient 248 voix contre Alexandre-Antoine Du Meilet (ou Dumeilet), ancien maire d'Évreux destitué, qui n'en obtient que 176. Le mécontentement des électeurs et les rumeurs de fraude obligent les autorités à mettre en place des patrouilles de gendarmerie toute la nuit, mousqueton et sabre à la main.
Le 13 novembre 1820
L'évêque d'Évreux célèbre une messe du Saint-Esprit pour l'ouverture du grand collège de département qui doit procéder à l'élection de trois députés. Anne Charles Léonor de Roncherolles, Charles Gazan (ou Gazan de Garambouville) et Robert Bidault-Prétavoine seront élus.
Le 18 novembre 1820
Les séances du quatrième trimestre de la cour d'assises du département de l'Eure ouvrent à Évreux sous la présidence de M. Gaillard.