Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1793
En 1793
La ville d'Évreux compte environ 8 000 habitants.
La même année (1793)
Jadis élève durant dix ans de la psallette du chapitre et enfant de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, dont il était sorti le dernier jour de l'année 1785, Simon Carville apparaît à Paris comme garçon épicier domicilié 154 rue Saint-Antoine.
La même année (1793)
M. Gassouin est nommé directeur des Archives départementales de l'Eure en remplacement d'Eustache Lampérière.
La même année (1793)
Avocat natif d'Évreux, membre de l'Assemblée nationale constituante de 1789 à 1791 et premier président du tribunal criminel d'Évreux depuis 1792, François Nicolas Léonard Buzot tente de faire de la ville un centre d’opposition à la Convention. Ses adversaires politique redoutent la création d'un véritable foyer d'insurrection.
La même année (1793)
Déjà confisqué en vertu du décret du 2 novembre 1789, le château des comtes d'Évreux (à l'emplacement actuel de l'hôtel de Ville) est vendu comme bien national. Il sera démoli à la fin du XIXe siècle.
Le 10 janvier 1793
Naissance à Évreux d'André Augustin Morin, attaché à l'État-major de l'armée du Nord en 1831, général de division, maire de Saint-André-de-l'Eure de 1858 à 1867, grand officier de la Légion d'honneur, titulaire de l'ordre de Léopold de Belgique et Commandeur de Saint-Sauveur de Grèce.
Le 17 janvier 1793
Le conseil général de l'Eure tient une permanence lorsqu'une troisième séance de la Convention prononce la mort immédiate pour le roi Louis XVI, condamné à mort pour haute trahison.
Le 15 avril 1793
Des 600 prisonniers de guerre de la garnison de Namur installés à Évreux, une première moitié d'entre eux est transférée aux Andelys et à Louviers, tandis que la deuxième moitié est dirigée vers Angers.
Le 13 mai 1793
MM. Fournier et Branchard sont chargés de retirer des églises tous les signes proscrits par la récente loi républicaine.
Le 17 mai 1793
Semblable à une forte salve de canon, un mystérieux et furieux coup de tonnerre est entendu alors que le ciel est totalement dégagé.
Le 23 mai 1793
Transformé en hôtel de ville, l'ancien évêché accueille la première séance publique de la municipalité d'Évreux.
Le 3 juin 1793
Désormais symboles d'une monarchie déchue, les fleurs de lys en plomb qui ornaient le choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux et celui de l’église Saint-Léger sont déposées.
Vers juillet 1793
Les troubles continuant d'agiter la ville, l'avocat ou officier municipal Rossignol s'empare de l'emblématique et précieuse châsse renfermant les reliques de saint Taurin, évangélisateur historique du tournant du Ve siècle, et la dissimule sous des débris entassés à l'hôtel de ville.
Le 14 juillet 1793
Un poste de quatre hommes est établi chez le notaire Lecousturier, lequel veille avec son fils à la conservation des titres dont il est dépositaire.
Le même jour (14.7.1793)
Les autorités lèvent tous les postes de la fonction publique pour s'assurer que personne ne s'opposera ou prétextera une quelconque raison d'absence à l'arrivée de la garde nationale.
Le 22 juillet 1793
Les objets précieux et de valeur des églises Saint-Sauveur et des Ursulines sont transportés à l'hôtel de ville, dans les murs de l'ancien évêché.
Le même jour (22.7.1793)
L'ancien évêque constitutionnel du département de l'Eure Thomas Lindet signe deux décrets en qualité de secrétaire du Comité de salut Public d'Évreux.
Le 27 juillet 1793
Les commissaires font planter l’arbre de la Fraternité sur la place de la Fédération (ancienne place Saint-Léger et actuelle place Dupont-de-l'Eure).
Le 2 août 1793
Après celles de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux et de l'église Saint-Taurin, ce sont les fleurs de lys et la couronne de plomb de la tour de l’Horloge qui sont déposées.
Le 9 août 1793
La maison de François Nicolas Léonard Buzot, député farouchement opposé à la Convention nationale, est démolie tandis que ses meubles et effets personnels sont transportés à l'hôtel de ville, sous la surveillance d'un piquet d'hommes armés.
Le 10 août 1793
Alors que la fête civique de la Réunion fraternelle bat son plein, un arbre de la Liberté est planté devant l'auberge du Grand-Cerf (alors situé en face de l'actuelle Petite-Gabelle).
Le 6 septembre 1793
Naissance au domicile de ses parents situé place du Grand-Carrefour de Jean Victor Rosalie Defolie, maréchal des logis, trompette au 5e régiment de cuirassiers et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 21 septembre 1793
Les habitants de la rue des Fossés-Saints-Thomas présentent en vain une pétition pour l'élargissement de leur rue sur le cimetière Saint-Thomas.
Le 22 septembre 1793
Rapidement craint par la population, le comité de salut public d'Évreux se constitue sous la présidence de M. Hul(l)ot.
Le 6 octobre 1793
15 vendémiaire an II
Pour la population d'Évreux comme pour l'ensemble du pays, le calendrier républicain entre en vigueur ce jour, qui est donc le 15 vendémiaire an II.
Le même jour (6.10.1793)
Adjudant général de l'armée des côtes de Cherbourg en visite d'inspection à Évreux, M. Esnault dénonce à la Commission provisoire administrative du département de l'Eure la conservation, dans les murs de l'ancienne abbaye de Saint-Sauveur, d'un tabernacle en argent et divers métaux, malgré la loi républicaine portant sur la réquisition des métaux précieux.
Le même jour (6.10.1793)
Suite à la dénonciation plus tôt dans la journée par l'adjudant général de l'armée des côtes de Cherbourg de la conservation, dans les murs de l'ancienne abbaye de Saint-Sauveur, d'un tabernacle incrusté de métaux précieux, la Commission provisoire administrative du département de l'Eure se rend sur place et fait arracher ledit métal en présence de Pierre Gilles Lesieux, Jacques Seugé, M. Mainebeau et d'anciens militaires.
Le 7 octobre 1793
16 vendémiaire an II
L'orfèvre Le Mesle est réquisitionné par la Commission provisoire administrative du département de l'Eure pour contrôler la pesée des métaux précieux réquisitionnés la veille. Ce sont ainsi 80 kg d'argent, 70 kg de cuivre et 4 kg d'or qui alimenteront les feux de la « destruction des insignes de féodalité et de religion ».
Le même jour (7.10.1793)
Plusieurs gardes nationaux équipés de deux pièces de canon et l'ensemble des gendarmes disponibles se rendent à Conches, pour faire cesser une querelle entre deux sociétés populaires qui s'accusent mutuellement d'être favorables aux aristocrates.
Le 11 octobre 1793
20 vendémiaire an II
Une fête est organisée par les citoyennes républicaines d'Évreux sur la place de la Fédération (ancienne place Saint-Léger et actuelle place Dupont-de-l'Eure). On y élève un bûcher formé de crosses, chasubles, missels et débris d'orgues détruites, dans les flammes duquel est jetée une effigie du roi saint Louis.
Le 17 octobre 1793
26 vendémiaire an II
Réquisitionnés pour l'impression des documents à caractère légal, les ouvriers de l'imprimerie de Jean-Jacques Louis Ancelle sont exemptés de service dans la garde nationale.
Le 20 octobre 1793
29 vendémiaire an II
Le parisien Thibault fait mettre bas tous les saints en pierre des façades de la cathédrale, puis les fait détruire à coups de marteau. Plusieurs statues de la Vierge sont également retirées des façades des maisons particulières. Sur le point de s'en prendre à la procession de la Charité, placée au-dessus de la porte de la tour de l'Hôtel-Dieu, le citoyen Champagne, ému comme d'autres riverains, parvient à convaincre l'iconoclaste parisien que les fleurs de lys se révèlent n'être finalement que des plumes.
Le 27 octobre 1793
6 Brumaire an II
Le Comité de salut public provisoire compte douze membres à ce jour : le président Hul(l)ot, le médecin aux hospices Bris-Orgeuil, les marchands Corbin et Robillard, l'architecte Delestre, le cultivateur Pinchon, l'ouvrier Luc (?) Preu, les fabricants Marche et Passot, ainsi que les citoyens Lecène, Lebrun et Mameaux.
Le même jour (27.10.1793)
Poursuivant son action iconoclaste, le commissaire parisien Thibault fait abattre le grand calvaire de la place du même nom (actuelle place du Palais-de-Justice).
Le 7 novembre 1793
17 Brumaire an II
Évêque constitutionnel d'Évreux depuis février 1791 et marié depuis le 18 novembre 1792 comme le prévoit la nouvelle constitution, Thomas Lindet démissionne de ses fonctions épiscopales.
Le 10 novembre 1793
20 Brumaire an II
Le son du tambour annonce la mobilisation des jeunes gens âgés de 14 à 18 ans, c'est-à-dire aptes à rejoindre les rangs de la jeune armée républicaine.
Le 12 novembre 1793
22 Brumaire an II
Les cérémonies d'inhumation en habits sacerdotaux sont désormais interdites selon les nouvelles directives républicaines.
Le 20 novembre 1793
30 Brumaire an II
Encouragés par les nouvelles lois républicaines, plusieurs prêtres du département se marient à l'hôtel de ville, situé dans l'ancien évêché depuis plusieurs mois.
Le 26 novembre 1793
6 Frimaire an II
Médecin aux hospices et membre du comité de salut public provisoire d'Évreux qui compte douze membres au total, M. Bris-Orgeuil est nommé maire de la ville par un conseil municipal remanié.
Vers décembre 1793
Vers Frimaire an II
Élève de la psallette du chapitre et enfant de choeur à la cathédrale depuis l'âge de huit ans, le jeune Berchet retrouve le foyer familial, après avoir reçu 350 livres de dédommagement du district d'Évreux.
Le 15 décembre 1793
25 Frimaire an II
Les boutiquiers d'Évreux sont désormais tenus d'ouvrir leur magasin tous les jours, dimanches et jours fériés compris.