Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1869
En 1869
La démolition des halles aux grains du XVe siècle permet l'ouverture d'une nouvelle voie (actuelle rue du Duc-de-Bouillon), qui sera nommée en hommage à Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, duc d'Albret et comte d'Évreux qui fit don des halles à la ville en 1792.
La même année (1869)
Futur (?) curé de Gaillon, Thomas Michel Coquerel est nommé chanoine d'Évreux.
La même année (1869)
Préfet de l'Eure depuis l'année précédente, Arthur Tourangin est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Adolphe Éloi Duverger, président du tribunal civil d'Évreux.
La même année (1869)
Des chapiteaux de colonnes antiques sont mis au jour à l'emplacement de l'ancien bâtiment de la caisse d'épargne.
La même année (1869)
Les halles aux grains ayant été démolies pour permettre l'ouverture d'une nouvelle voie élargie (actuelle rue du Duc-de-Bouillon), le marché aux grains est temporairement transféré sur la place dite « de la Poissonnerie », située du côté sud de la tour de l'Horloge.
La même année (1869)
La papeterie des usines de Navarre emploie une cinquantaine d'ouvriers pour la fabrique de papier et le blanchiment de chiffons.
Le 20 janvier 1869
Vice-président du tribunal civil d'Évreux, Louis-Antoine d'Imbleval entre à la commission de surveillance de l'asile départemental des aliénés de Navarre.
En février 1869
Alors sur le départ pour Nîmes dans le Gard, l'ancien préfet Eugène Janvier de La Motte est si populaire chez les sapeurs pompiers d’Évreux que ces derniers lui composent La Marseillaise des pompiers de l’Eure :
En l’honneur de Janvier, ce préfet populaire,
Noble coeur, la gloire d’Évreux !
Le tocsin sonne, le feu brille,
Accourons au feu les premiers ;
Du feu sauver une famille
Est le triomphe des pompiers.
Le 15 février 1869
Un punch grandiose, dont la presse républicaine ne manquera pas de se moquer, est offert à l'ancien préfet Eugène Janvier de La Motte qui s’apprête à rejoindre le sud de la France. Devant l’auditoire du théâtre municipal d’Évreux, le haut-fonctionnaire controversé clame : « Je vais à Nîmes mais mon coeur reste à Évreux ! ».
Le 24 février 1869
L'élargissement de la rue du Pont Notre-Dame, située entre la porte du même nom et la rue Ferrée (partie de l'actuelle rue de la Harpe), est autorisé par arrêté préfectoral.
Vers le 25 février 1869
Maître de fonderies à Évreux, M. de Jean semble vouloir se présenter aux élections législatives du mois de mai.
Le 27 février 1869
Mort à Évreux de Jules Théodore Patot de Grancourt, géomètre, employé aux domaines, conducteur des ponts et chaussées et architecte voyer de la ville d'Évreux.
Le 5 mars 1869
Vice-président du tribunal civil d'Évreux depuis mai 1864, et par ailleurs notamment membre de la commission de surveillance de l'asile départemental des aliénés de Navarre, Louis-Antoine d'Imbleval est promu président.
Le 16 mars 1869
Frappés du nom des villes de Rouen, Orléans, Blois, Bourges, Beaugency, Châteaudun et Vendôme, environ 50 deniers sont trouvés lors de fouilles pratiquées aux abords de l'église Saint-Taurin.
Le 24 mars 1869
Le quintal de blé augmente de 55 centimes au marché d'Évreux.
Le 26 mars 1869
Le Conseil d'État étant favorable à la prolongation du chemin de fer d'Évreux à Pacy, Louis-Napoléon Suchet, duc d'Albuféra, conseille cependant aux élus locaux et aux notables des communes concernées d'organiser des pétitions pour faire accélérer ce projet.
Le 23 avril 1869
Secrétaire général de la préfecture de l’Eure, J. Bouchetal-Laroche adresse un courrier officiel à Amaury-Louis Boué de Villiers, directeur et gérant du Progrès de l’Eure, par lequel il lui annonce que l’autorisation obtenue par le journal le 31 juillet 1868 de vendre et de colporter sur la voie publique, est reportée.
Vers le 25 avril 1869
Représentée par son maire Nicolas-François Huet et opposée au conseil général de l'Eure, la municipalité d'Évreux est en instance devant le Conseil d'État pour faire annuler, pour excès de pouvoir, les délibérations des 27 août 1867 et 28 août 1868, qui concédaient les chemins de fer d'intérêt local d'Évreux à Elbeuf et de Dreux à Acquigny.
Le 1er mai 1869
Un décret déclare d'utilité publique l'établissement d'une ligne ferroviaire reliant Évreux à la limite de la Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), en passant par Louviers.
Début mai 1869
Ancien commissaire à Évreux du gouvernement provisoire, le républicain Nicolas-Jules Davy annonce sa candidature pour les élections législatives à venir. Il s'opposera au dynastique Louis-Napoléon Suchet et au libéral Louis-Paulin Passy.
Le 5 mai 1869
Vice-président du tribunal de première instance d'Évreux depuis juin 1857, Adolphe Éloi Duverger est promu conseiller à la cour d'appel de Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le 6 novembre 1867
Substitut du procureur impérial auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis novembre 1867, Raoul Édouard Richard est nommé procureur impérial à Bernay.
Le même jour (5.5.1869)
Substitut du procureur impérial à Bernay, Augustin Émile Anquetil est muté à Évreux.
Le 23 mai 1869
Parmi la trentaine de lycéens placés en retenue, trois refusent la punition infligée par le maître chargé de la surveillance, ce qui conduit ce dernier à faire un rapport sévère au proviseur du lycée impérial d'Évreux.
Le 24 mai 1869
Outré par les trois réfractaires de la veille, le proviseur du lycée impérial d'Évreux les fait mettre « au cachot ». Une trentaine de leur camarades se révoltent, enfoncent les portes et les libèrent. Les autorités municipales sont alertées mais la position intraitable des élèves conduit la direction de l’établissement à abandonner l'expulsion définitive envisagée, ou tout autre sentence disciplinaire à leur égard.
Le 29 mai 1869
Juge au tribunal d'Évreux depuis juin 1864 et natif de la ville, Charles Augustin Molle en devient le vice-président.
Le même jour (29.5.1869)
Juge d'instruction à Bernay, Émile Louis Laurent Hérissay est nommé juge auprès du tribunal de première instance d'Évreux.
Le 4 juin 1869
En forme d'hommage à Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, duc d'Albret et comte d'Évreux qui fit don des halles à la ville en 1792, le conseil municipal donne le nom de « Duc-de-Bouillon » à l'ancienne rue de la Halle, récemment élargie.
Le 25 juin 1869
Le conseil municipal autorise la proposition du maire Nicolas-François Huet d'acheter un terrain, pour y construire un bassin de rétention des eaux du boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).
Fin juin 1869
La chambre des députés reçoit une pétition insinuant que le découpage administratif d'Évreux, pour les élections législatives, n'est qu'une manoeuvre politique pour allier les votes indépendants de la ville avec ceux des campagnes avoisinantes.
En juillet 1869
Rédacteur en chef du Journal de la Savoie, Henri-Abel Tardiveau prend la direction du Courrier de l'Eure, propriété d'Auguste Antoine Hérissey, imprimeur et notable ébroïcien.
Le même mois (7.1869)
L'imprimeur Auguste Antoine Hérissey fait paraître Notices historiques sur la Révolution dans le département de l'Eure de Louis Boivin-Champeaux, ancien magistrat de la ville ayant souhaité donné un aperçu de cette période trouble « depuis le haut de la cathédrale d'Évreux ».
Le 3 juillet 1869
Les observateurs constatent une légère baisse du prix de l’avoine et du froment sur le marché aux grains d’Évreux, tandis que celui du seigle semble s’effondrer face à la légitime volonté des cultivateurs de se débarasser de l’ancienne récolte.
Le 9 juillet 1869
La ville d'Évreux est brièvement mentionnée dans Le Forgeron de la Cour-Dieu, feuilleton de Ponson du Terrail paraissant dans le quotidien La Presse : « Je voudrais du moins partir demain au soir par le coche d'Évreux, Madame. »
Le même jour (9.7.1869)
Naissance à Évreux d'Urbain Émile Hyacinthe de Leffe, officier de réserve et de la territoriale, avocat à la cour d'appel de Poitiers de 1889 à 1930 au moins, membre de la Société de patronage des détenus libérés de la Vienne de 1895 à 1930 au moins, membre du conseil de l'Ordre de 1906 à 1930 au moins, bâtonnier de l'ordre des avocats de Poitiers de 1909 à 1909 et de 1923 à 1924, président du conseil général de la Vienne, adjoint au maire de Poitiers de 1919 à 1925 et chevalier de la Légion d'honneur.
Début août 1869
Directeur des contributions directes à Moulins dans l'Allier, M. Hoche est nommé aux mêmes fonctions à Évreux.
Le 11 août 1869
Major d’infanterie, vétéran de cinq campagnes militaires et commandant du bureau de recrutement d’Évreux, Isidore Joseph Bonaventure est fait chevalier de la Légion d’honneur.
Vers le 20 août 1869
Tandis que M[...], rentier ébroïcien, s’était imprudemment assoupi après un déjeuner très arrosé chez son ami menuisier à Gravigny, ce dernier lui substitue les clés et cambriole avec sa fille son domicile. Ils parviennent à s’emparer de 1 040 francs qui étaient cachés dans une commode. Père et fille ne profiteront pas de leur butin et passeront la nuit en cellule.
Le 27 août 1869
Moyennant une subvention départementale de plus de deux millions de francs, le conseil général de l’Eure concède à M. Gellerat l’exploitation du chemin de fer d’intérêt local d’Évreux à Verneuil, par Damville et Breteuil avec embranchement de Damville à Nonancourt.
Le 31 août 1869
Dirigée par l’agent comptable de l’établissement, la fanfare des pensionnaires de l’asile d’aliénés de Navarre se rend par train à Conches en compagnie du docteur Henri Védie. Les musiciens amateurs interprètent plusieurs symphonies, déjeunent dans la ville, visitent l’église puis retournent à l’hospice en début de soirée.
Le 6 septembre 1869
Victime d'une rupture d'anévrisme, Mme Davy est retrouvée morte dans la calèche qui la conduisait d'Évreux vers la propriété de Navarre où son beau-frère Louis-Joseph Martel, député du Pas-de-Calais, donnait une grande réception.
Le 11 septembre 1869
Devant la cour d’assises où il comparaît pour la mort de deux enfants dans l’incendie de leur domicile du Moulin de la Pie, le chasse-moute (coursier du meunier) Goujard donne pour alibi une visite pour affaires à Évreux.
Le 19 septembre 1869
Naissance à Évreux de Paul Charles Antoine Richard Vallotte, chef d'escadron breveté de cavalerie au service de l'état-major de la 17e région, titulaire de la croix de guerre 1914-1918, administrateur délégué de la Compagnie franco-polonaise des pétroles et officier de la Légion d'honneur.
Le 1er octobre 1869
Naissance à Évreux d'Ernest Victor Maupain, acteur de cinéma, à l'affiche de plusieurs films produits à Hollywood dont Sherlock Holmes d'Arthur Berthelet en 1916 ou Max Comes Across de Max Linder en 1917.
Le 6 octobre 1869
Le préfet de l'Eure Arthur Tourangin autorise l'élargissement de la voie comprise entre le pont du Moulin-l'Abbesse et celui de Saint-Thomas (future rue d'Entre-Deux-Ponts puis partie de l'actuelle rue Saint-Sauveur).
Le 22 novembre 1869
Naissance au 28 rue Chartraine de Marie Auguste André Beaunier, romancier, critique littéraire, chroniqueur à la Revue des deux Mondes, éditorialiste à l'Écho de Paris, président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, lauréat du prix Calmann-Lévy de l’Académie française et officier de la Légion d'honneur.
Le 27 décembre 1869
Se rendant au domicile de leur défunte tante pour prendre connaissance de leur part d’héritage, deux nièces apprennent avec surprise qu’un testament avait été rédigé au profit de Fernand Glutron, petit-neveu domicilié boulevard Chambaudoin. Dans une colère noire, elles se rendent aussitôt chez un armurier de la ville, se procurent un fusil puis se présentent devant le jeune héritier surlequel elles tirent sans toutefois l'atteindre.
Le 31 décembre 1869
Ce sont précisément 60 personnes qui auront été jugées en 1869 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.
Le même jour (31.12.1869)
L'asile d'aliénés de Navarre compte 441 pensionnaires dont 255 femmes et 186 hommes.