L'Histoire d'Évreux

1834 - 1837

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que l'étape imprévue de Victor Hugo à Évreux lui permettra d'apprécier deux de ses édifices.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1834


Vers 1834

Jugée « idiote » par le corps médical, une femme d'Évreux montre néanmoins une étonnante aptitude à reproduire, en gravure sur bois, les modèles les plus variés qu'on lui présente.


En 1834

La ville d'Évreux compte désormais 9 963 habitants selon le dernier recensement.


La même année (1834)

Une partie de la ruelle Saint-Jean est aménagée en une rue large et droite qui devient le boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).

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La rue Victor-Hugo depuis le côté ouest en 2017
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La même année (1834)

Tout Ébroïcien dont les conditions leur permettent de faire un dépôt à la caisse d'épargne pourra, tous les dimanches jusqu'à 13 heures, verser une somme de 1 à 300 francs au domicile personnel de M. Lefebvre, situé 24 rue Trianon (partie de l'actuelle rue Saint-Louis).


La même année (1834)

L'Almanach de la ville d'Évreux et du département de l'Eure voit son premier opus sorti des presses et comptera trois années de publication.


La même année (1834)

Apparu depuis environ deux ans, le vorace puceron lanigère continue son expansion dans le département et met grandement en péril les arbres fruitiers que compte la ville, notamment les pommiers.


La même année (1834)

Le portrait de Charles II le Mauvais, intrigant comte d'Évreux de 1343 à 1387, est installé vers le choeur de la cathédrale.


Le 16 janvier 1834

Naissance à Langres dans la Haute-Marne d'Anatole Guindey, docteur en médecine, praticien à l'hôpital de la ville, conseiller général du canton d'Évreux-Nord, sénateur de l'Eure et maire d'Évreux de 1896 à 1898.


Le 6 février 1834

Le domaine séculaire de Navarre et les biens ayant appartenus à l'impératrice déchue Joséphine de Beauharnais sont aliénés par l'État.


Le 26 février 1834

Le préfet de l'Eure Antoine Passy demande un état des vaccinations dans l'Eure en général et à Évreux en particulier.


Le 3 avril 1834

La municipalité souhaite installer un pont dans la nouvelle rue du Meilet qui va de la rue de la Préfecture au boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo).


Le 9 mai 1834

Quelques jours avant la vente du domaine de Navarre qui appartint notamment à Joséphine de Beauharnais, le conseil municipal autorise le maire Pierre-Nicolas L'Hopital à racheter au futur acquéreur plusieurs propriétés, dont le pré du Bel-Ébat qui borde la route de Breteuil (actuelle avenue Aristide-Briand) et le château comtal avec son terrain et ses dépendances.


Le 12 mai 1834

Ému par le zèle de la force publique en cette période d'incertitude politique, un lecteur du Journal de Rouen adresse un courrier à la rédaction :

« Il y a trois semaines environ, trois jeunes gens d'Évreux se rencontrèrent, soit par hasard, soit par suite d'un rendez-vous, avec trois jeunes gens de Rouen, à la fête du village des Planches (canton de Louviers), sur la route d'Évreux à Rouen. La police du lieu vit dans cette réunion un complot au moins en herbe, et des gendarmes déguisés passèrent la journée en observation, prêts à emploigner, au premier signal, les conspirateurs ; mais ceux-ci ne leur en fournirent pas même le prétexte, et retournèrent tranquillement chacun chez soi. »
.

Le 16 mai 1834

Le conseil municipal d'Évreux ne vote pas la proposition de verser 500 francs aux militaires tués pendant la révolte des canuts à Lyon, qui fit 131 morts dans l'armée et 190 morts chez les ouvriers, au mois d'avril.


Le 19 mai 1834

Les assises de l'Eure s'ouvrent à Évreux avec plusieurs Ébroïciens figurant dans la liste des jurés : le maître maçon Joseph Gaud (?) Chérel, le colonel du 2e régiment de carabiniers à la retraite François Beugnat, ainsi que François (?) Hochon et M. Postel, rentiers.


Le 24 mai 1834

Mis en adjudication par le préfet de l'Eure, le domaine de Navarre est vendu au marquis de Dauvet pour la somme de 1 378 000 francs.


Le même jour (24.5.1834)

Alexandre Lemaître est ordonné prêtre à Évreux puis immédiatement nommé curé de Houlbec-Cocherel, paroisse dont il aura la charge jusqu'à sa mort en 1873.


Le 31 mai 1834

M. Offroy fait paraître une annonce dans les colonnes du Journal de Rouen :

À vendre présentement, pour cessation de commerce, à Évreux (Eure), un très-bon (sic) fonds de bottier-cordonnier pour hommes et pour femmes, bien achalandé, occupant actuellement dix ouvriers.


Après juin 1834

Il est fait mention d'un moulin à papier à Saint-Germain-lès-Évreux (actuel quartier de Navarre).


Le 13 juillet 1834

Agriculteur à Évreux, M. d'Antonny (ou Dantonny) remporte un premier prix au concours de charrues qui se tient à Angerville-la-Campagne.


Le 25 juillet 1834

Dans l'impossibilité de rejoindre Rouen, le jeune écrivain Victor Hugo se retrouve finalement à Évreux. Il réside quelques temps sur le boulevard Saint-Jean (actuelle rue Victor-Hugo) d'où il écrit à son épouse Adèle Foucher :

Après mille traverses que je te conterai et qui t'amuseront, mon pauvre ange, me voici à Évreux. (...) J'ai trouvé déjà d'admirables choses qui me serviront beaucoup. J'en vais revoir d'autres aujourd'hui, la cathédrale et Saint-Taurin, deux merveilles.

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Victor Hugo (Poète), tirage de démonstration de l'Atelier Nadar édité en 1910
© BNF-Gallica, Département Estampes et photographie, FT 4-NA-236
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Le 15 août 1834

Procureur du roi auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis décembre 1829, Jean Marie Renaudeau est promu conseiller à la cour d'appel de Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (15.8.1834)

Substitut du procureur du roi à Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Albert Marie Louis Nepveur est nommé procureur du roi auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le même jour (15.8.1834)

Substitut du procureur du roi à Évreux depuis juillet 1833, Antoine Guillemard est muté à Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le même jour (15.8.1834)

Substitut du procureur du roi à Dieppe en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), Alphonse Hamelin est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Vers le 20 août 1834

Juge d'instruction à Neufchâtel (actuel Neufchâtel-en-Bray) en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), M. Heurtaud-Morandière est nommé juge à Évreux pour pallier le décès de M. Thillard, qui exerçait ces fonctions depuis juillet 1832.


Le 26 août 1834

Juge aux Andelys, Prosper Isidore Morel de Beaulieu est muté au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 18 octobre 1834

Le notaire Louis Joseph de Sainte-Beuve met en vente par adjudication des biens détachés du domaine de Navarre, jadis demeure de l'impératrice Joséphine.


En novembre 1834

Officier d'état-major et député de l'Eure, Alexandre Polangie de Rancé est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Antoine Passy.


Le 9 novembre 1834

Un cours primaire de droit commercial ouvre ses portes à Évreux.


Le 10 novembre 1834

Le conseil municipal met en place une commission chargée de trouver un accord avec le marquis de Dauvet, récent acquéreur du domaine de Navarre dont plusieurs lots, tels que le château d'Évreux et le pré du Bel-Ébat, intéressent fortement la ville.


Vers décembre 1834

Mandaté par un juge d'instruction de l'arrondissement d'Évreux, le pharmacien Pierre Hippolyte Boutigny observe une infection à l'acétate de plomb chez le détenu G(...), dont la dentition en très mauvais état montre plusieurs dents noircies jusqu'à la racine, conséquence de nombreux gargarismes à base d'une liqueur artisanale.


Le 16 décembre 1834

Naissance à Évreux de Marie Esprit Léon Walras, économiste formé à l'École nationale supérieure des mines de Paris puis professeur à l'Université de Lausanne.


Le 31 décembre 1834

Ce sont précisément 107 personnes qui auront été jugées en 1834 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

1835


En 1835

Originaires de la Haute-Marne, les parents d'Anatole Guindey, qui sera maire de 1896 à 1898, s'établissent à Évreux.


La même année (1835)

Futur (?) secrétaire particulier de l'évêché, Louis Henri Cauchie est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1835)

Membre correspondant de l'Académie ébroïcienne, M. Chapuis compose Souvenirs de Normandie, poème lyrique porté sur l'histoire mouvementée de la région :

(...) Des fils des rois noble appanage
Évreux, alors tu refleuris ;
De leur nombreuse cour le pompeux entourage
Crée un peuple nouveau parmi ses vieux débris.
Tes murs conservent la mémoire
Des héritiers de Saint-Louis,
Des princes navarrois, du crime et de la gloire
Tour-à-tour près du trône assis.
Sous les ombrages de Navarre,
Où veilla Charles le Mauvais (...)


La même année (1835)

Olivier Del'homme (ou Delhomme) fait démolir une partie du rempart gallo-romain qui borde sa propriété de la rue de la Petite-Cité, à quelques dizaines de mètres de l'esplanade dallée du probable forum antique. Il est alors mis au jour un fragment d'architrave à fasces et un certain nombre d'autres débris archéologiques sont exhumés puis déposés provisoirement au jardin botanique (actuel parc François-Mitterrand). Ils seront ensuite stockés aux anciens abattoirs et au musée municipal.


La même année (1835)

La maison Lemercier est fondée par le tapissier Joseph Jacques Lemercier.


La même année (1835)

Natif d'Évreux et ingénieur des ponts et chaussées, Alexis-Hubert Robillard est missionné aux fouilles archéologiques du site gallo-romain du Vieil-Évreux.


La même année (1835)

Ancien juge au tribunal de commerce, Louis-Henri Delarue est nommé juge de paix de l’arrondissement d’Évreux.


La même année (1835)

Propriétaire du domaine de Navarre depuis l'année précédente, le marquis de Dauvet demande l'autorisation d'y installer une usine avec deux laminoirs. Le site industriel de Navarre est né.


La même année (1835)

Ancien député de l'Eure et maire d'Aviron, Charles Gazan est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Alexandre Polangie de Rancé.


Le 13 février 1835

Le conseil municipal vote un percement pour prolonger la ruelle du Moulin-l'Abbesse depuis la rue Vil(l)aine (actuelle rue Georges-Bernard) jusqu'à la rue des Murs-Saint-Louis (actuelle rue Lépouzé).


Le 17 février 1835

Substitut du procureur du roi au tribunal d'Évreux depuis décembre 1833, Antoine Georges Blanche est muté à Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 24 février 1835

Miraculeusement vivant après sa chute accidentelle dans le puits de 18 mètres de la rue Saint-Louis, un enfant du quartier reste toutefois blotti et ne manifeste pas sa présence de peur d'être réprimandé. Il est tardivement découvert et remonté par le peintre Dreux qui le confie au docteur Baudry.


Le 15 mars 1835

Substitut du procureur du roi à Bernay, Édouard Charles Marie Fouché est muté à Évreux.


Le 20 mars 1835

La cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux condamne la fille Châtel à dix ans de réclusion et à l'exposition publique pour avoir tenté d'assassiner sa mère.


Le 25 juin 1835

La Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure accorde un prix à M. Lacour, maître de poste à Évreux qui a introduit la culture du colza dans le département de l'Eure.


Le 17 juillet 1835

Naissance à Évreux de Narcisse Lefroid, capitaine au 23e régiment d'infanterie, engagé dans la deuxième guerre d'indépendance italienne, chef de bataillon hors cadre attaché aux affaires indigènes, commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar et officier de la Légion d'honneur.

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Portrait de Narcisse Lefroid
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En août 1835

La municipalité fait l'acquisition du château des comtes d'Évreux (à la place de l'actuel hôtel-de-ville) et d'une partie de ses jardins qui formeront la place de la Comédie.


Le même mois (8.1835)

Juge au tribunal civil, Alexandre Del'homme (ou Delhomme) participe aux premières réunions de l'Association normande à Évreux.


Le 23 août 1835

À son service depuis 18 ans, un employé de M. d'Antonny (ou Dantonny) participe au concours de charrues agricoles de l'arrondissement d'Évreux. Plusieurs Ébroïciens sont par ailleurs récompensés dans différents domaines : le premier prix d'horticulture pour M. Piéton, le deuxième accessit d'hoticulture et le premier accessit en droit commercial pour Richard Papon, le premier prix ex aequo en droit commercial pour Alexandre Papon et M. Chédeville, le premier prix en dessin d'après nature pour M. Buisson et le premier accessit pour M. Drouet.


Le même jour (23.8.1835)

Substitut du procureur du roi à Évreux depuis octobre 1832, Alphonse Hamelin est promu procureur auprès du tribunal de première instance des Andelys.



Le 24 août 1835

La Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure tient son assemblée générale annuelle à l'amphithéâtre du jardin botanique d'Évreux (actuel parc François-Mitterrand) en présence du conseil général de l'Eure.


Le 25 août 1835

Au lendemain de l'assemblée générale tenue par la Société libre de l'Eure, l'Association normande tient la sienne à l'amphithéâtre du jardin botanique d'Évreux (actuel parc François-Mitterrand).


Le même jour (25.8.1835)

Substitut du procureur du roi à Louviers, Pierre François Godefroy est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 8 décembre 1835

François César Drouet est reconnu coupable du meurtre sans prémédition de son beau-père par la cour d'assises de l'Eure, qui lui reconnaît toutefois des circonstances atténuantes.


Le 31 décembre 1835

Ce sont précisément 113 personnes qui auront été jugées en 1835 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

1836


En 1836

La ville d'Évreux compte 10 287 habitants, parmi lesquels 430 sont de La Madeleine, 363 habitants de « Saint-Germain-de-Navarre », 265 habitants de Saint-Michel et 165 habitants de Nétreville.


La même année (1836)

La municipalité fait l'acquisition de l'ancienne maison des comtes d'Évreux pour y transférer la mairie, alors installée dans les murs de l’ancien couvent des Ursulines.


La même année (1836)

La municipalité fait l'acquisition du pré du Bel-Ébat et le destine aux grandes foires ébroïciennes comme la Saint-Nicolas ou la Saint-Taurin, les manifestations sportives ou les exercices et parades militaires.

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Le pré du Bel-Ébat en 2017
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La même année (1836)

Juge de paix à Évreux, Michel Pierre Alexis Hébert est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède à Charles Gazan.


Le 30 janvier 1836

Naissance à Évreux de Louis Arsène Paul Chardon, chef adjoint d'exploitation à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest et officier de la Légion d'honneur.


Le 2 février 1836

Depuis le palais des Tuileries, le roi Louis-Philippe Ier ordonne l’établissement à Évreux d’un conseil de Prud’hommes, dont six des membres compteront parmi les filateurs, fabricants de coutil, bonnetiers, teinturiers, tanneurs et corroyeurs.


Le 18 février 1836

Le conseil municipal adopte le projet d'abaisser la place du Châteauc(actuelle place du Général-de-Gaulle), pour la mettre au niveau de la rue de l'Horloge et de l'allée des Soupirs.


Le 20 mars 1836

Sous la supervision de son président Théophile d'Avannes, l'Académie ébroïcienne du 4 rue de l'Échiquier établit le réglement d'un concours prévu en début de l'année 1837, et qui récompensera notamment le meilleur auteur d'un texte littéraire dont le héros est normand et dont l'une des scènes principales se déroule à Évreux ; le meilleur mémoire sur l'extinction de la mendicité dans le département de l'Eure et principalement à Évreux ; le premier propriétaire cultivateur ébroïcien qui aura « couché en herbe » deux acres de terre, la personne de l'arrondissement qui aura récolté puis produit les premières 25 livres de sucre de betterave ; ou encore celle qui présentera la première pièce de ruban « en fil », « en coton », ou « en coton et fil », pourvu qu'il soit conçu à Évreux.


Le 28 mars 1836

Avoué de la rue de l'Horloge, M. Péclet procède à la vente par adjudication de la filature de la rue Vilaine (actuelle rue Georges-Bernard). Le système hydraulique, un logement de maître, une écurie et une remise complète sont joints à cette fabrique spécialisée en coutils et bonneterie.


En avril 1836

L'Académie ébroïcienne récompense M. Wains-Desfontaines pour son texte en rimes La Corne du Diable ou le triomphe de saint Taurin, chronique ébroïcienne qui a – comme son titre l’indique – l’évangélisateur historique de la ville comme personnage central :

C'était l'an quatre-cent, nous dit une chronique,
Ardent propagateur du culte évangélique,
Saint Taurin, sur les bords où s'élevait Évreux,
Semant du Dieu vivant la féconde parole,
Du Druide avait vu tomber l'horrible idole
Et la croix remplacer les autels des faux-Dieux (...)


Le 4 avril 1836

Naissance au domicile de ses parents, situé rue du Meilet, de Louis Osvald de Planterose, chef de division au Crédit foncier de France et chevalier de la Légion d'honneur.


Le 20 avril 1836

Alexandre-Denis Fléau est nommé clerc d'avoué à Évreux. Il sera administateur provisoire de la ville en 1848 et préfet de l'Eure de 1848 à 1849 puis de 1870 à 1871.


Le 30 mai 1836

Mort à Évreux d'Alexandre Louis Gabriel Le Riche de La Pouplinière, fils du mousquetaire et fermier général Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière.


Le 30 mai 1836

Plusieurs ébroïciens comptent parmi les jurés titulaires et suppléants de la deuxième session de cour d'assises de l'Eure : M. Ledésert, conseiller de préfecture, M. Régimbart, négociant, Auguste Letellier-d'Orvilliers, propriétaire, M. Lerny, entrepreneur, M. Delimoges, sous-intendant militaire, et M. Bara, chapelier.


Le 3 juin 1836

Mort en son domicile de la rue de Gasville de Nicolas-Louis Achaintre, vétéran des guerres de la République, traducteur, latiniste, enseignant, littérateur et membre historique de l'Académie ébroïcienne.


Le 3 juillet 1836

Les lecteurs du Journal de Rouen apprennent qu'ils peuvent se portent acquéreurs de différents objets et matériaux provenant de l'ancien château de Navarre, tels que pierres dures et tendres, dalles de pierre, pavés de grès ou de marbre, chambranle de cheminée en marbre, parquets de chêne, glaces, lambris en chêne sculpté, grilles, balustrades ou balcons en fer. Ils pourront se renseigner davantage en adressant notamment un courrier à l'hôtel du Grand-Cerf, à l'attention d'Henri Houllefort.


En août 1836

Les acquéreurs des biens fonciers de la famille Désormeaux demandent au conseil municipal la création d'une rue sur lesdits terrains, situés rue Désormeaux (actuelle rue du Docteur-Guindey).


Le 16 août 1836

Le conseil municipal adopte la proposition de création d'une rue sur les anciens terrains de la famille Désormeaux, précisément situés rue Désormeaux (actuelle rue du Docteur-Guindey).


Le 23 août 1836

Le Conseil d'État rejette le recours de M. de La Buffardière, fils d'un ancien maire de la ville qui considérait que la municipalité d'Évreux avait commis un abus de pouvoir en refusant de lui délivrer un passeport pour Paris.


Le 30 novembre 1836

Depuis le 6 avril, le département de l'Eure a payé l'équivalent de 1 933 journées de travail aux terrassiers ayant participé à la campagne de fouilles archéologiques du site gallo-romain du Vieil-Évreux.


Le 5 décembre 1836

Natif de la ville, Édouard Bouquelon est nommé juge suppléant au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 10 décembre 1836

Avoué exerçant 29 rue Chartraine, Louis-François-Jules Chefdeville procède à la vente par adjudication de dix lots de divers bois-taillis et de nombreux arbres de haute-futaie de l'ancien domaine du château de Navarre.


Le 13 décembre 1836

Le magistrat Louis Romain Alfred Sauval est nommé juge au tribunal de première instance d'Évreux.


Le 19 décembre 1836

Le magistrat Prosper Jules Sellier de ses fonctions de juge au tribunal de première instance d'Évreux qu'il occupait depuis mars 1832.


Le 31 décembre 1836

Ce sont précisément 105 personnes qui auront été jugées en 1836 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

1837


En 1837

Les serres offertes en 1799 par les héritiers de Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et comte d'Évreux, sont retirées du jardin botanique (actuel parc François-Mitterrand).


La même année (1837)

Desservant de Condé-sur-Iton (actuel Mesnils-sur-Iton), Félix Attale Lelion est nommé chanoine d'Évreux.


La même année (1837)

Gabriel Martin Raoul Ruault de Beaulieu quitte les fonctions de directeur de la bibliothèque d’Évreux qu’il occupait depuis 1814.


La même année (1837)

La municipalité s'installe dans l'ancien château des comtes d'Évreux (à la place de l'actuel hôtel de ville).


La même année (1837)

L'imprimeur ébroïcien Jean-Jacques Ancelle fait paraître Puy de musique érigé à Évreux en l'honneur de Mme Sainte Cécile de Théodose Bonnin, archéologue, historien, inspecteur des monuments historiques de l'Eure et directeur de la Société des antiquaires de Normandie.


La même année (1837)

Ingénieur en chef du département de l’Eure, Alexis Hubert Robillard est élu président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Il succède au magistrat Michel Pierre Alexis Hébert.


La même année (1837)

L’école normale d’instituteurs de la rue Vilaine (actuelle rue Georges-Bernard) est transférée dans les nouveaux locaux de l’école Édouard-Beauniez (actuelle école Victor-Hugo ?).

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Le groupe scolaire Victor-Hugo en 2016
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Début janvier 1837

Un cultivateur d’Évreux, qui avait volontairement semé un hectolitre de blé carié préparé par la méthode Dombasle, constate qu’il a pu produire du blé non carié et de l’avoine d’hiver totalement sain.


Le 18 février 1837

Le conseil municipal compte sur la démolition progressive de plusieurs maisons pour réunir la place du Château (actuelle place Charles-de-Gaulle) à la rue de l'Horloge, projet précisément voté un an auparavant.


Le 26 février 1837

Respectivement fabricant de coutils et ancien percepteur de la ville, MM. Coutant et Peudefer sont appelés à siéger comme jurés à la première session des assises du département de l’Eure. Clerc de notaire ébroïcien, M. Danois est désigné suppléant.


En mars 1837

Un sergent du 43e régiment de ligne en garnison à Évreux se mutile affreusement en se tirant intentionnellement une balle en plein menton.


Le 22 mars 1837

Une ordonnance royale conclut la vente par l'épicier ébroïcien Jacques Métayer d'une propriété située rue de la Dîme à Guichainville et qui accueillera une école.


Le 5 mai 1837

Une ordonnance du roi Charles X dissout les conseils municipaux des villes d'Évreux et de Gisors.


Le 8 mai 1837

Substitut du procureur du roi à Évreux depuis août 1834, Albert Marie Louis Nepveur est nommé conseiller à la cour d'appel de Rouen en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).


Le 9 mai 1837

Préfet de la Haute-Garonne, Achille-François Bégé succède à Antoine Passy à la préfecture de l'Eure. Démissionnaire, ce dernier se consacre à la députation.


Le 12 mai 1837

Le conseil municipal vote l'ouverture de la rue Raincent (actuelle rue du Pont-de-Fer).


Le 18 mai 1837

Le préfet de l'Eure Achille-François Bégé adresse un courrier au Journal de Rouen, par lequel il conteste l'information selon laquelle une ordonnance royale datée du 5 mai a dissous le conseil municipal d'Évreux.


Le 19 mai 1837

Alors qu'il se rendait chez des parents à Saint-André (actuel Saint-André-de-l'Eure), l'avoué ébroïcien Picard rencontre de façon inopinée l'homme politique Antoine Trutat et entame une conversation. Tous deux ignorent encore que la conversation de courtoisie qu'ils entretiennent sur la voie publique sera perçue comme une manoeuvre électorale.


Le même jour (19.5.1837)

Natif de la ville et substitut du procureur du roi auprès du tribunal de première instance d'Évreux depuis mars 1835, Édouard Charles Marie Fouché est promu procureur. Il sera temporairement révoqué en juillet 1848.


Le même jour (19.5.1837)

Substitut du procureur du roi aux Andelys et ancien élève du collège d'Évreux, Jacques Ange Petit est muté auprès du tribunal de première instance d'Évreux.


Le 21 mai 1837

Une ordonnance royale autorise l'ouverture de la future rue Raincent (actuelle rue du Pont-de-Fer) qui fera la jonction entre les rues Saint-Léger et Villaine (actuelle rue Georges-Bernard).


Le 23 mai 1837

Une partie de la presse régionale accuse l'avoué ébroïcien Picard d'arrangements politiques avec le candidat Antoine Trutat en vue des prochaines élections législatives.


Le 24 mai 1837

Les statuts de la caisse d’épargne d’Évreux sont modifiés par ordonnance du roi Louis-Philippe Ier.


Le même jour (24.5.1837)

Accusé par une partie de la presse régionale d'arrangements politiques avec le candidat Antoine Trutat, l'avoué ébroïcien Picard conteste et défend son honneur dans une lettre ouverte adressée au Journal de Rouen.


En juin 1837

Fusilier au 43e régiment de ligne en garnison à Évreux, et de service en cuisine, M. Jacques frappe son caporal qui venait de remarquer qu'il avait remplacé une gamelle neuve par plus ancienne. Son imprudent geste d'humeur le conduira, le mois suivant, devant le consel de guerre qui le condamnera à mort.


Le 2 juillet 1837

Notaire de la place Royale, M. Nouvel met en adjudication la vente d'une maison de campagne située à Saint-Vigor.


Le 12 juillet 1837

Une ordonnance royale autorise le plan d'alignement de la ville et l'agrandissement de la future place de l'Hôtel-de-Ville où, encore quelques temps auparavant, se tenait le château comtal.


Le 16 juillet 1837

Le notaire ébroïcien Louis-François-Jules (?) Chefdeville procède à la vente par adjudication d'une ferme située à Arnières, et dont la location coûte 4 300 francs de fermages net d'impôts.


Le 19 juillet 1837

L'Ébroïcien Félix-Victor Lebouché dépose au greffe de la cour royale de Rouen les pièces nécessaires à sa réhabilitation.


Le 20 juillet 1837

Futur administrateur provisoire de la ville puis préfet de l'Eure, Alexandre-Denis Fléau est nommé avoué à Évreux.


Le 22 juillet 1837

Fusilier au 43e régiment de ligne en garnison à Évreux, M. Renault est condamné par le conseil de guerre à cinq ans de travaux publics pour désertion.


Le 26 juillet 1837

Accusé d'avoir frappé son supérieur hiérarchique au sujet d'une vieille gamelle, le fusilier Jacques est condamné à mort par le conseil de guerre.


Le 27 juillet 1837

La presse régionale annonce que l'ancien domaine de Navarre, jadis propriété de Joséphine de Beauharnais, sera transformé en village industriel par M. de Surville, qui compte tirer profit de la puissance dégagée par la rivière Iton, soit près de 600 chevaux hydrauliques.


Le 3 août 1837

Une première statue en bronze est mise au jour sur le site archéologique du Vieil-Évreux, vestiges d'une cité gallo-romaine de forme hexagonale couvrant environ 250 hectares.


Le 6 août 1837

Service de voyageurs géré par MM. Fleury et Marneur, le fourgon d'Évreux à Rouen propose désormais un départ tous les deux jours depuis l'hôtel du Cheval-Blanc, et assurera de nombreuses correspondances avec la Beauce.


Le 11 août 1837

Le jour de la Saint-Taurin, qui commémore l'évangélisateur historique de l'Évrecin du Ve siècle, le conseil général de l'Eure fait l'acquisition du terrain sur lequel reposent notamment les thermes gallo-romains du site archéologique du Vieil-Évreux.

Photo

Vue aérienne du site gallo-romain de Gisacum
© Conseil départemental de l'Eure
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Le 16 août 1837

Naissance au domicile de ses parents situé rue Trianon d'Arthur Charles Morel-Beaulieu, capitaine de frégate, commandeur du Nicham et du dragon d'Annam, médaillé du Sauveur de Grèce, de la Baltique et du Mexique, et officier de la Légion d'honneur.


Le 26 août 1837

Une seconde statue en bronze est mise au jour sur le site archéologique du Vieil-Évreux, vestiges d'une cité gallo-romaine de forme hexagonale couvrant environ 250 hectares.


Le 26 août 1837

Une inscription en bronze est trouvée par l’équipe de l’ingénieur Alexis-Hubert Robillard à l’extrémité orientale de la basilique gallo-romaine du site archéologique du Vieil-Évreux, précisément sur le terrain de M. Fouquet.


Le 31 août 1837

Une statue en bronze représentant un bouc est mise au jour sur le site archéologique du Vieil-Évreux, vestiges d'une cité gallo-romaine de forme hexagonale couvrant environ 250 hectares.


Le 15 septembre 1837

Condamné à mort pour le meurtre de son épouse, Pierre Aimé Pinel est guillotiné en public sur la place du Grand-Carrefour.


Le 2 octobre 1837

Mort à Évreux de Pierre-Auguste-Marie Miger, traducteur, latiniste, littérateur, auteur, et employé des bureaux du comité de sûreté générale, de la police puis du ministère de l'Intérieur.


Le 7 octobre 1837

Le conseil général de l'Eure fait l'acquisition du terrain sur lequel reposent les vestiges du théâtre gallo-romain du Vieil-Évreux.


Le 15 octobre 1837

Intitulé « Déni de justice et arbitraire de l'administration des ponts-et-chaussées », un article du Journal de Rouen met en cause l'ingénieur chargé de la rectification de la route royale n°13, et qui a conduit à l'expropriation partielle des terres de M. Chérel, situées aux abords d'Évreux.


Le 24 novembre 1837

Un membre du conseil municipal propose de choisir une autre endroit que la place du Grand-Carrefour pour l'exécution des condamnés à mort.


Le 1er décembre 1837

Le Journal de Rouen publie une pleine page sur l'ancien domaine de Navarre qui est destiné à se transformer en village industriel complexe, alimenté par la puissance hydraulique de l'Iton selon l'idée de M. de Surville.


Le 5 décembre 1837

Naissance à Évreux de Casimir Théophile Lalliet, hautboïste, compositeur et membre de l'orchestre de l'Opéra de Paris en 1869.


Le 22 décembre 1837

Le libraire-imprimeur ébroïcien Jean-Jacques Ancelle figure parmi les nombreux créanciers mis en demeure par le tribunal de commerce d'Elbeuf de présenter leurs livres de comptes dans l'affaire de la faillite de Jean-Constant Renard.


Le 31 décembre 1837

Ce sont précisément 103 personnes qui auront été jugées en 1837 par la cour d'assises de l'Eure siégeant à Évreux.

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