Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...
Photographies et reproductions diverses, peintures, gravures, affiches, plans, cartes, publicités, menus : un aperçu de l'histoire ébroïcienne à travers l'iconographie...
1806
En 1806
An XIV
La ville d'Évreux compte désormais 9 511 habitants selon le dernier recensement, soit 1 085 de plus qu'en 1800.
La même année (1806)
La majorité des jeunes hommes ébroïciens refusent de s'enrôler dans la garde nationale et rédigent une pétition collective, ce que la loi interdit formellement. Ce comportement conduit le maire Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière à faire une proclamation menaçante à l'adresse de ses administrés.
Le 1er janvier 1806
11 Nivôse an XIV
Comme l'ensemble de leurs compatriotes, les Ébroïciens voient apprennent la fin du calendrier républicain et retrouvent la calendrier grégorien.
Le 6 février 1806
17 Pluviôse an XIV
La cour de justice criminelle spéciale d'Évreux jugent 17 habitants de Verneuil, accusés d'avoir attaqué le fourgon qui accompagnait la diligence de Rennes à Paris, et d'avoir dérobé à la Banque de France la somme de 28 541 francs. Les marchands de fil Pierre Valette et Nicolas Billard, les cultivateurs Louis Boulanger et Louis Giffard, le perruquier Louis-Denis Billard, le marchand de mouchoirs Jean-Baptiste Morin, le garçon tanneur François Pierre Bardin, le cordeur de laine Pierre Vivier et le tisserand Jean Blochet sont condamnés à la peine capitale, tandis que deux femmes écopent de 24 ans de réclusion et un jeune homme de 2 ans de réclusion.
Le 7 février 1806
18 Pluviôse an XIV
Condamnés à mort par la cour de justice criminelle spéciale d'Évreux pour avoir attaqué un fourgon et dérobé à la Banque de France la somme de 28 541 francs, les marchands de fil Pierre Valette et Nicolas Billard, les cultivateurs Louis Boulanger et Louis Giffard, le perruquier Louis-Denis Billard, le marchand de mouchoirs Jean-Baptiste Morin, le garçon tanneur François Pierre Bardin, le cordeur de laine Pierre Vivier et le tisserand Jean Blochet sont exécutés à Évreux, à neuf heures du soir.
Le 14 février 1806
25 Pluviôse an XIV
L’interpellant en flagrant délit, des gardes forestiers dressent sur place une amende à l’encontre de l’épouse de Jean Doisnel-Sabatier qui débitait illégalement près de 30 pieds de jeune bois de chêne en forêt d’Évreux.
Le 19 mars 1806
28 Ventôse an XIV
Le tribunal correctionnel d’Évreux prononce un non-lieu en faveur de M. Moulin qui avait illégalement prélevé la valeur de la charge d’un âne de souches mortes en forêt d’Évreux, et qui avait laissé pâturer sa bourrique hors des sentiers. L’administration forestière fera appel de cette décision.
Le 21 mars 1806
30 Ventôse an XIV
Après avoir constaté que près de 60 pieds de bois avaient été illégalement prélevés en forêt d’Évreux, deux gardes forestiers se rendent à Conches-en-Ouches au domicile du jardinier Germain Branchard et chez l’épouse de Robert Vaudemont, fileuse de laine, où une grande quantité de branches fraîches et d’éclats de bois sont trouvés.
Le 26 mars 1806
5 Germinal an XIV
Président du canton d'Outarville dans le Loiret, Barthélémy François Rolland de Chambaudoin est nommé préfet de l'Eure et succède à Jacques-Fortunat Savoye-Rollin, nommé en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime).
Le 11 avril 1806
21 Germinal an XIV
Nommé préfet de l'Eure en mars, Barthélémy François Rolland de Chambaudoin prend ses fonctions à Évreux.
Le 15 avril 1806
25 Germinal an XIV
Juge de paix du canton de Darnétal en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime), M. Thérain est convoqué par le parquet d'Évreux en qualité de témoin dans le cadre de l'assassinat de M. Bottey.
Après avril 1806
Vers Floréal an XIV
Le préfet Barthélémy François Rolland de Chambaudoin entreprend des fouilles archéologiques en forêt d’Évreux, du côté du hameau de la Trigalle.
Le 11 mai 1806
21 Floréal an XIV
Le conseil municipal étudie le projet de transférer l'École d'arts et métiers de Compiègne dans le local de l'ancienne abbaye de Saint-Sauveur.
Le 13 mai 1806
23 Floréal an XIV
Malgré l’illégalité constatée des faits, le tribunal criminel du département de l’Eure rejette l’appel de l’administration forestière à l’encontre de M. Moulin, qui avait prélevé la valeur de la charge d’un âne de souches mortes en forêt d’Évreux et laissé pâturer sa bourrique hors des sentiers.
Le 30 mai 1806
10 Prairial an XIV
La cour criminelle de l’Eure rejette l’appel de l’administration forestière qui assignait de nouveau le berger Landrin pour la conduite et le pâturage du troupeau de M. Chevalier hors des chemins et routes de la forêt d’Évreux.
Le 17 juin 1806
28 Prairial an XIV
Descendant d'une vieille lignée ébroïcienne de la profession, l'aubergiste Jean-Baptiste Lemercier se pend dans le grenier de son domicile de la rue aux Febvres, sans laisser de lettre expliquant son geste.
Le 18 juin 1806
29 Prairial an XIV
L'inhumation de Jean-Baptiste Lemercier, aubergiste qui s'est donné la mort la veille, est le théâtre d'un désaccord parmi les hommes d'églises sur le choix de porter ou non la robe pour les obsèques d'un suicidé.
Le 14 août 1806
26 Thermidor an XIV
La fête de Saint-Napoléon est annoncée par un tir de canon et le carillon de la tour de l'Horloge.
Le même jour (14.8.1806)
Propriétaire de l'Hôtel des Bains à Évreux, M. Fournier fait paraître une annonce dans Le Journal de Rouen pour la vente de son établissement avec son équipement : chaudière en cuivre d'une contenance de huit hectolitres, réservoir, tuyauterie, dix baignoires en cuivre étamé et divers accessoires. Il charge l'hôtel du Grand-Cerf de la rue Chartraine de recevoir les intéressés et de traiter avec eux.
Le 19 août 1806
1er Fructidor an XIV
La cour criminelle de l’Eure juge le cas de l’épouse de Jean Doisnel-Sabatier qui avait été prise en flagrant délit par les gardes forestiers, au mois de février, de coupe illégale de près de 30 pieds de jeune bois de chêne en forêt d’Évreux.
Le 24 août 1806
6 Fructidor an XIV
Charlotte Rouville est élue supérieure générale de la congrégation des soeurs de la Providence.
Le 30 août 1806
12 Fructidor an XIV
La ville d'Évreux procède au tirage au sort des conscrits qui rejoindront les rang des armées de l'Empire.
Le 6 septembre 1806
19 Fructidor an XIV
Tirés au sort à la fin mois d'août pour rejoindre les armées de l'Empire, les conscrits ébroïciens passent la visite médicale d'aptitude.
Le 9 septembre 1806
22 Fructidor an XIV
Tirés au sort à la fin du mois d'août pour rejoindre les armées de l'Empire, les conscrits quittent Évreux pour rejoindre Mayence, en Allemagne.
Le 22 septembre 1806
5e jour complémentaire an XIV
Le maire Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière prend possession des documents ordonnant la suppression des barrières aux abords de la ville.
Le 5 octobre 1806
Le maire d'Évreux reçoit des instructions pour la réunion des conscrits de l'armée de réserve et de l'armée de supplément, afin qu'ils puissent partir le 12 suivant.
Le 8 octobre 1806
Une majorité des conscrits de l'armée de réserve et de l'armée de supplément sont regroupés dans la soirée, à Évreux.
Le 9 octobre 1806
Réunis depuis la veille au soir, les conscrits de l'armée de réserve et de l'armée de supplément quittent Évreux sans attendre le 12 octobre, comme initialement prévu.
Le 24 octobre 1806
Sur le pourvoi de l’administration forestière, la Cour de cassation annule un arrêt du tribunal criminelle de l’Eure rendu en faveur d’Étienne Mulet, sabotier chez qui avait été trouvées des chutes de bois provenant de deux hêtres baliveaux, illégalement prélevés en forêt d’Évreux.
Le même jour (24.10.1806)
Sur le pourvoi de l’administration forestière, la Cour de cassation annule le non-lieu prononcé par le tribunal criminel du département de l’Eure en faveur de M. Moulin qui avait prélevé la valeur de la charge d’un âne de souches mortes en forêt d’Évreux, et qui avait laissé pâturer sa bourrique hors des sentiers.
En novembre 1806
Commencée en octobre 1804, la pose des réverbères dans les rues et carrefours d'Évreux est achevée.
Le 1er novembre 1806
La municipalité conduite par Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière envoie des agents au foyer des réfractaires à la conscription militaire et impose une amende de l'équivalent de cinq livres par jour.
Le 10 novembre 1806
Le préfet Barthélémy François Rolland de Chambaudoin autorise la création d'un marché aux bestiaux hebdomadaire sur la place Saint-Taurin.
Le 23 novembre 1806
Les frères de la Charité reprennent le chaperon bleu qu'ils portaient avant l'instauration de la République.
Le 25 novembre 1806
Le maire d'Évreux fait publier un encart du Journal de Rouen pour annoncer l'instauration, chaque lundi, d'un marché aux bestiaux sur la place Saint-Taurin.
Le 1er décembre 1806
Accompagné de la fanfare et la garde nationale, le maire Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière inaugure le nouveau marché aux bestiaux de la place Saint-Taurin, qui se tiendra tous les lundis.
Le 6 décembre 1806
L'anniversaire du sacre de l'empereur Napoleon Ier et la bataille victorieuse d'Austerlitz sont célébrés par une salve de coups de canon, tirée au pied de la tour de l'Horloge.
Mi-décembre 1806
Plusieurs Ébroïciens sont condamnés pour avoir promis à des conscrits d'être exemptés, moyennant finance.
Le 20 décembre 1806
Le préfet de l'Eure autorise la formation de l'association des Dames de la Charité, dont la vocation est de rendre visite et d'assister les plus démunis.
1807
En 1807
Le préfet Barthélémy François Rolland de Chambaudoin fait combler une partie de son potager et fait prolonger, à ses frais, l'allée des Soupirs jusqu'à la rue de l'Espringale (actuelle rue des Authieux).
La même année (1807)
Le conseil municipal étudie la question de prolonger en ligne droite une rue (actuelle rue du Meilet), et d'ouvrir une voie allant du pont Saint au boulevard du Jardin-l'Évêque.
La même année (1807)
Fondée en 1798, la Société libre d’Agriculture et de Commerce devient la Société d’Agriculture, Sciences et Arts du département de l’Eure.
Le 7 janvier 1807
La réfection du chemin qui conduit au cimetière est financé par un don privé d'un montant de 600 livres.
Le même jour (7.1.1807)
La ville procède à un nouveau tirage au sort des conscrits ébroïciens.
Le 25 janvier 1807
L'évêque Jean-Baptiste Bourlier fait réunir une assemblée des frères de la Charité après que plusieurs de ses membres ont insulté leur échevin.
Le 1er février 1807
Membres des frères de la Charité qui avaient insulté leur échevin, les frères Brochard et Coquelin sont condamnés à faire amende honorable pendant la messe dominicale.
Le 6 mars 1807
La promenade prolongeant l'allée des Soupirs devient le boulevard Chambaudoin, du nom du préfet de l'Eure en exercice.
Le 16 mars 1807
L'État vend l'ancienne prison et le bâtiment de la mairie, mais la municipalité conserve la tour de l'Horloge.
Le 28 avril 1807
Reconnus coupables d'escroquerie et usurpation d'identité par le tribunal spécial criminel, deux hommes écopent de cinq à huit ans de prison et se verront infliger la flétrissure : la marque au fer rouge du F des faussaires.
Le 1er mai 1807
Jugeant l'état de la place du Marché-Neuf (actuelle place Georges-Clémenceau) impraticable en cas de forte pluie, le conseil municipal conduit par Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière étudie sérieusement son pavage.
En juillet 1807
Regrettant de voir partir ses vendeurs d'oeufs, beurre, volailles et fromages pour la place du Marché-Neuf (actuelle place Georges-Clémenceau), les riverains du Grand-Carrefour adressent une pétition au conseil municipal.
Le 24 juillet 1807
Naissance rue de l'Horloge d'Édouard Charles Marie Fouché, substitut du procureur du roi à Bernay puis à Évreux, procureur du roi à Évreux, conseiller à la cour d'appel de Rennes et chevalier de la Légion d'honneur.
Le 11 août 1807
Membre du corps législatif et chevalier de la Légion d'honneur depuis peu, l'évêque Jean-Baptiste Bourlier intègre l'équipe de conseillers chargés d'examiner le projet de divorce de l'empereur Napoléon Bonaparte.
Le 14 août 1807
Au cours d'un orage d'une rare violence, la foudre s'abat et incendie totalement une maison du hameau de La Fringale au moment où passe, à proximité, la diligence de Rouen à Évreux.
Le 30 septembre 1807
Successeur de son père, Alexandre-Antoine Chaillou est destitué de ses fonctions de receveur général du département de l'Eure à Évreux. Il est remplacé par Charles-François Gazzani qui bénéficiera d'émoluments parmi les plus élevés de tous les départements.
Le 1er octobre 1807
Natif d'Évreux, sergent au 25e régiment d'infanterie de ligne à la retraite et vétéran des campagnes militaires de l'Empire plusieurs fois blessé au combat, André Leturque est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Le 6 décembre 1807
À l'occasion de l'anniversaire du couronnement de l'empereur Napoléon Ier, la municipalité accorde une dot de 600 francs à une jeune Ébroïcienne pour son mariage avec un militaire revenu de campagne.
1808
En 1808
Le conseil municipal conduit par Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière décide le comblement du puits de la rue de La Madeleine.
La même année (1808)
L'hebdomadaire Affiches, annonces et avis divers du département de l'Eure est fondé à Évreux par l'imprimeur Jean-Jacques Louis Ancelle.
En janvier 1808
Le préfét de l'Eure rachète une partie du jardin de la propriété de Cosme Alline, charpentier stoleur décédé l'année précédente, située en face du boulevard Chambaudouin, afin de prolonger la nouvelle promenade.
Le même mois (1.1808)
Le préfet Barthélémy François Rolland de Chambaudoin refuse aux frères de la Charité la permission d'une nouvelle cloche pour l'appel aux inhumations, prétextant la gêne et que la ville d'Évreux en possède déjà suffisamment.
Le 12 février 1808
Une violente tempête s'abat sur Évreux et ses environs, provoquant d'importants dégâts et obligeant les diligences à interrompre leur trajet pour s'abriter au plus vite.
Le 16 mars 1808
Un lustre en cristal est installé dans la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le 26 mars 1808
Notaire exerçant rue du Chapitre, Charles Léonor Marescal met en vente par adjudication un bien :
(...) il sera procédé à la vente, par adjudication, au plus offrant et dernier enchérisseur, sur l'enchère de 18 000 fr., d'une vaste et belle maison patrimoniale, sise à Évreux, nommé la Gabelle, ayant porte cochère, cour et jardin au bas duquel passe un bras de la rivière l'Iton. Ladite maison est propre à toute espèce d'établissement ; elle consiste en deux caves voûtées ; un rez-de-chaussée, une cuisine, salles et trois magasins très grands d'environ 48 mètres (150 pieds) de longueur ; au premier étage, sept chambres à feu et quinze cabinets ; partie des greniers est pavée : le tout dans le meilleur état. Ce bien est net de toute hypothèque, et on donnera à l'acquéreur de telles facilités qu'il pourra ne payer que dans vingt ans le prix de son acquisition. On traitera de gré à gré avant l'adjudication si on le désire (...)
En avril 1808
Six grilles en fer de trois pieds et demi de hauteur sont installées dans la cathédrale Notre-Dame d'Évreux.
Le 1er avril 1808
Il est procédé à la conscription militaire de la classe 1789 par tirage au sort.
Le 6 mai 1808
Afin de se conformer à la nouvelle loi sur l'urbanisme, le conseil municipal conduit par Michel-Guillaume Dureau de La Buffardière décide de faire établir un plan général de la ville.
En juillet 1808
Le conseil municipal d'Évreux étudie la possibilité d'ouvrir une voie entre la place du Château (actuel place du Général-de-Gaulle) et le carrefour Saint-Pierre.
Le 15 août 1808
L'anniversaire de l'empereur Napoléon Ier est célébré à la cathédrale Notre-Dame et au pré du Bel-Ébat.
Le 18 septembre 1808
Peinant à trouver un acquéreur depuis plusieurs mois, le notaire Charles Léonor Marescal fait paraître une annonce dans le Journal de Rouen :
À vendre ou louer aussi présentement une grande et vaste maison patrimoniale, à porte cochère, dite « la Gabelle », sise à Évreux, Grande-Rue. Cette maison est propre à faire une auberge ou à tout autre établissement.
Le 21 septembre 1808
Une assemblée général de créanciers se tient dans la matinée dans une des salles de l'hôtel du Grand-Cerf de la rue Chartraine, sous la supervision de Charles Léonor Marescal, notaire exerçant rue du Chapitre.
Le 22 novembre 1808
Vétéran de pas moins de dix-sept campagnes militaires de la Révolution française et de l'Empire depuis 1792, l'Ébroïcien Nicolas Dumoutier, lieutenant au 96e régiment d'infanterie de ligne, prend sa retraite et retrouve sa ville natale.