L'Histoire d'Évreux

1794

L'Histoire d'Évreux où l'on verra entre autres...
Que la municipalité ne plaisante pas avec les horaires d'ouvertures des commerces.

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Les événements fondateurs, les petites et grandes péripéties de la ville, les personnages marquants, les anecdotes diverses, les informations les plus variées...

1794


En 1794
Vers an II

Fermé depuis le début des événements révolutionnaires, le collège d'Évreux rouvre ses portes.


La même année (1794)

M. Édeline est nommé directeur des archives départementales de l'Eure en remplacement de M. Gassouin. Il sera lui-ême remplacé dans l'année par M. Del'Homme (ou Delhomme).


La même année (1794)

Le jardinier fleuriste Jean Chrisostome Beaucantin fait planter un cèdre du Liban en haut de la côte de La Madeleine (actuelle rue Jean-Moulin).

Photo

Carte postale représentant le cèdre du Liban planté par Jean Chrisostome Beaucantin, toujours visible au début du XXe siècle
© Archives départementales de l'Eure, 8 Fi 228-1318
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La même année (1794)

Les bâtiments de l’abbaye de Saint-Sauveur sont vendus comme biens nationaux et transformés en caserne.


Le 3 janvier 1794
14 Nivôse an II

Les commerçants d'Évreux qui fermeront leurs boutiques le dimanche ou les jours de fête chrétienne seront désormais considérés comme suspects.


Le même jour (3.1.1794)

Impliqué dans l'affaire du Calvados, l'apothicaire et ancien maire Jérôme Letellier se tue d'un coup de pistolet, la nuit, dans une cellule de l'ancien couvent des Ursulines.


Le 14 janvier 1794
25 Nivôse an II

Ancien officier municipal, cultivateur et marchand exerçant rue de la Harpe, le citoyen Grivel est arrêté sur ordre du Comité de sûreté générale, pour sa complicité présumée avec l'ancien député François Buzot.


Le 17 janvier 1794
28 Nivôse an II

Tous les cordonniers et tailleurs doivent se rendre à Vernon pour travailler en atelier commun, sous peine d'être poursuivis.


Le même jour (17.1.1794)

Arrêté à son domicile du château de Navarre par les gendarmes et les sans-culottes, Jacques-Léopold de La Tour d'Auvergne est conduit à Paris.


Le même jour (17.1.1794)

La cathédrale Notre-Dame est saccagée par les sans-culottes : tous les saints des chapelles sont abattus, les cloches descendues, l'image de la Vierge Marie derrière le choeur l'est également, les tableaux sont jetés à terre, les autels renversés, les fonts baptismaux et les bénitiers détruits.


Le 26 février 1794
8 Ventôse an II

La municipalité choisit le citoyen Ducamp pour ouvrir le caveau des ducs de Bouillon, afin d'extraire le plomb des cercueils. Le reste des dépouilles sera ensuite jeté dans une fosse commune du cimetière Saint-Gilles.


Le 28 février 1794
10 Ventôse an II

La fête de « Délivrance des Nègres (sic) » est organisée par la Société populaire.


Le 15 mars 1794
25 Ventôse an II

Quatre cents prisonniers anglais en provenance de Rouen arrivent en ville et sont conduits sous bonne garde vers l'ancien cloître des Capucins.


Le 19 mars 1794
19 Ventôse an II

M. Delestre, architecte et membre du Comité de salut public d'Évreux, M. Leblond et M. Del'homme (ou Delhomme), probablement vitrier, expliquent à l'assemblée municipale la difficulté technique de retirer le plomb de la flèche de la cathédrale sans en affecter à terme la structure.


Le 21 mars 1794
1er Germinal an II

Conformément à la décision municipale du 26 février, les corps du caveau des ducs de Bouillon sont exhumés par le citoyen Ducamp puis jetés dans la fosse commune du cimetière Saint-Gilles.


Le 22 mars 1794
2 Germinal an II

Le conseil général de la ville d'Évreux dit son patriotisme et son dévouement dans une lettre adressée à la Convention nationale.


En avril 1794
Vers Germinal an II

À la recherche de salpêtre, les sans-culottes inspectent caves et grenier de toutes les maisons.


Le 3 avril 1794
14 Germinal an II

La nourriture est rationnée à :

(...) une livre et demie de pain par jour pour les hommes travaillant fort, et une livre pour les autres et pour les femmes et enfants au-dessus de quatre ans, et une demi-livre pour les enfants au-dessous


Le 5 avril 1794
16 Germinal an II

La disette provoquant de nombreux vols au marché du Grand-Carrefour, la municipalité est contrainte de le déplacer dans les murs-mêmes de l'église Saint-Pierre.


Le 27 avril 1794
8 Floréal an II

Le décret républicain du 8 floréal de l’an II fait perdre au duc de Bouillon la majeure partie de son domaine issu de l’ancien comté d’Évreux, au motif que la République doit recouvrer la jouissance de toutes les parties du domaine national qui avaient jadis fait l’objet d’un échange.


Le 28 avril 1794
9 Floréal an II

Les riverains de la rue des Fossés-Saint-Thomas présentent en vain une nouvelle pétition pour l'élargissement de leur rue sur le cimetière Saint-Thomas.



Vers Floréal an II

Entré à l'âge de six ans comme enfant de choeur de la cathédrale Notre-Dame d'Évreux, sous la direction du maître de musique Julien Mellier, Louis Auguste Costard en sort prématurément avec la fin proclamée de la psalette par les autorités. Il reçoit à cet effet un dédommagement de 350 livres du district d'Évreux.


Le 1er mai 1794
12 Floréal an II

L'armée républicaine réquisitionne chevaux, charrettes et bâches de voiture dans toutes les communes du canton d'Évreux.


Le 12 mai 1794
17 Floréal an II

Chaque citoyen de plus de quatorze ans doit apporter une livre de chiffons, matériel réquisitionné par les autorités.


Le 12 mai 1794
23 Floréal an II

Curé de Pithienville condamné à mort pour avoir refusé de prêter serment à la Convention nationale, René Vallée est guillotiné par l'exécuteur Nicolas-Louis Jouenne sur la place de la Fédération (actuelle place Dupont-de-l'Eure). La foule est épouvantée lorsque le bourreau redresse la planche et y laisse plusieurs minutes le corps, sans tête, à la verticale.


Le 21 mai 1794
2 Prairial an II

L'armée procède à une nouvelle réquisition de chevaux, charrettes et bâches de voitures dans toutes les communes du canton d'Évreux.


Début juin
Prairial an II

La rue Notre-Dame devient la rue Le Pelletier.


Le 8 juin 1794
20 Prairial an II

Première des 36 fêtes républicaines annuelles instaurées par le décret du 18 floréal an II, la fête de l'Être suprême se déroule place de la Fédération (place Dupont-de-l'Eure).


Le 10 juin 1794
22 Prairial an II

Trois cent cinquante prisonniers de guerre anglais arrivent en ville et sont logés à l'église Saint-Taurin.


Le 14 juin 1794
26 Prairial an II

On fait apporter de Rouen 13 000 pesants de riz pour suppléer aux denrées qui manquent depuis plusieurs mois. Les voitures de transport retournent ensuite en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime) avec les cloches des églises, descendues en début d'année.


Le 15 juin 1794
27 Prairial an II

Parmi tous les jeunes d'Évreux agés de 16 à 17 ans et demi, c'est le fils du menuisier domicilié rue de la Petite-Cité qui est choisi pour rejoindre l'École de Mars, à Paris.


Le 18 juin 1794
30 Prairial an II

Tous les citoyens doivent apporter à la maison de Saint-Taurin, dans les plus brefs délais, trois livres de cendre par individu pour accélérer la formation du salpêtre.


Le 19 juin 1794
1er Messidor an II

Natif d'Évreux, échevin en 1778, député du tiers état aux états généraux de 1789, premier président du tribunal criminel d'Évreux en 1792, député à la Convention jusqu'à sa chute pour insurrection fédéraliste, François Nicolas Léonard Buzot se suicide d'un coup de revolver dans un champ, à Saint-Magne en Gironde.

Photo

Gravure de Louis-François Mariage d'après un modèle de François Bonneville représentant le député François Nicolas Léonard Buzot, député du département de l'Eure à la Convention nationale
© BNF-Galllica, département Estampes et photographie, Rés. QB-370 (16)-FT 4
Domaine public


Le même jour (19.6.1794)

Une nouvelle colonne de 200 prisonniers de guerre anglais arrive à Évreux.


Le 20 juin 1794
2 Messidor an II

Tout citoyen ne déclarant pas dans les 24 heures ses provisions alimentaires sera traité comme ennemi de la patrie.


Le 23 juin 1794
5 Messidor an II

Il est procédé à une réquisition de porcs dans toutes les communes du canton d'Évreux.


Le 25 juin 1794
7 Messidor an II

Les prisonniers de guerre anglais installés à la maison de Saint-Taurin sont conduits à Louviers pour soulager la ville dans sa contribution à la patrie.


Le 2 juillet 1794
14 Messidor an II

Ancien officier municipal d'Évreux, cultivateur et marchand de la rue de la Harpe arrêté sur ordre du Comité de sûreté générale en janvier, M. Grivel est autorisé à sortir quotidiennement de prison pour surveiller sa récolte, à condition d'y retourner chaque soir.


Le 13 juillet 1794
25 Messidor an II

Chanoine d'Écouis et conseiller au parlement de Rouen condamné à mort pour avoir refusé de prêter serment à la Convention nationale, le curé Duhalé est guillotiné par l'exécuteur Nicolas-Louis Jouenne sur la place de la Fédération (actuelle place Dupont-de-l'Eure).


Le 17 juillet 1794
29 Messidor an II

Des députés de la société populaire proposent de rédiger un courrier à l'attention de la Convention nationale, et d'y exprimer tout le mépris que les patriotes ébroïciens ont pour le « scélérat Buzot ».


Le même jour (17.7.1794)

Née Rose Chrétien de la Neuville près d'Évreux, et soeur de François Chrétien qui sera maire d'Évreux de 1799 à 1800, la religieuse Julie-Louise de Jésus est guillotinée avec quinze de ses soeurs carmélites à la barrière de Vincennes.


Le 9 août 1794
22 Thermidor an II

Ancien officier municipal d'Évreux, cultivateur et marchand de la rue de la Harpe mis en prison sur ordre du Comité de sûreté générale en janvier, M. Grivel est remis en liberté.


Le 15 août 1794
28 Thermidor an II

Naissance à Évreux d'Olivier Del'homme (ou Delhomme), premier adjoint au maire, administrateur provisoire de la ville et bienfaiteur de sa ville natale comme ses frères Alexandre et Anatole.


Le 19 août 1794
2 Fructidor an II

Le Comité de sûreté générale et de surveillance de la Convention nationale ordonne la mise en liberté de M. Buzot, aubergiste ébroïcien incarcéré en raison d'une supposée parenté avec l'ancien député François Buzot.

Photo

Arrêt du Comité de sureté générale et de surveillance de la Convention nationale du 2 fructidor an II, ordonnant la mise en liberté du citoyen Buzot aubergiste d'Evreux détenu à Pélagie sous prétexte d'une prétendue parenté avec le traître Buzot
© BNF-Gallica, département Estampes et photographie, Rés.QB-370(46)-FT4
Domaine public


Le 24 août 1794
7 Fructidor an II

La ville manquant de bras, les ouvriers et manouvriers détenus à la maison d'arrêt sont libérés.


Le 21 septembre 1794
5e jour complémentaire an II

Une pyramide républicaine est dressée sur le pré du Bel-Ébat où les Ébroïciens chantent et dansent une grande partie de la journée.


En octobre 1794
Vendémiaire an III

Le commissaire des guerres demande à la municipalité d'Évreux de remplacer les draps de lit des vétérans qui, visiblement, ne l'ont pas été depuis fort longtemps.


Le 3 octobre 1794
12 Vendémiaire an III

Les Ébroïciens impliqués dans l'affaire du Calvados et détenus depuis à Paris sont de retour à Évreux à l'exception de MM. Cherchin et Talibon, morts dans les geôles de la Conciergerie.


Le même jour (3.10.1794)

La Commission temporaire des arts accepte le don de ses plantes exotiques fait à la République par Jacques Léopold de La Tour d'Auvergne, désormais simple citoyen Bouillon.


Le 3 novembre 1794
13 Brumaire an III

Le conseil municipal demande par courrier à la Convention nationale de rétablir à Évreux le district qui avait été transféré à Vernon.


Le 4 novembre 1794
14 Brumaire an III

Le conseil municipal d'Évreux reçoit une pétition du citoyen Clémondot par laquelle il demande que la municipalité soit autorisée à vendre 40 tilleuls de la place Saint-Taurin, et de les remplacer par des lilas et des marronniers prélevés dans le parc de Bizy, près de Vernon.


Le 5 novembre 1794
15 Brumaire an III

Deux membres du comité révolutionnaire d'Évreux sont jetés en prison pour vol.


En décembre 1794
Vers Frimaire an III

Plusieurs cas de maladie apparaissent chez les Ursulines détenues à la prison du séminaire.

Photo

L'ancien couvent des Ursulines
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Le 21 décembre 1794
1er Nivôse an III

Un hiver exceptionnellement rude semble s'installer durablement.


Le 30 décembre 1794
10 Nivôse an III

Il est décidé de ne plus faire sonner la cloche le matin, mais de la faire simplement tinter.


Le même jour

Les billets de halles sont supprimés avec l'application de la nouvelle loi sur la liberté du commerce.

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